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Adam Cianciarulo “Il est grand temps d’en gagner un”

Adam Cianciarulo compte bien gagner son premier titre.

Après des années de tentatives, Adam Cianciarulo peut enfin y croire. Le pilote Pro Circuit compte bien mettre toutes les chances de son côté et ne laissera rien le déstabiliser, pas même le froid glacial de Denver.

Après sa victoire de ce samedi soir, Adam compte désormais 8 points d’avance sur le Français Dylan Ferrandis avant la dernière finale de l’année.

Adam Cianciarulo aura rencontré de la résistance de la part d’un Michael Mosiman étonnant ce samedi soir. Il fallait rester patient, et la patience, c’est ce qui a souvent fait défaut à Adam Cianciarulo.

Il revient sur sa soirée au micro de GuyB pour le compte de VitalMX

Pssst ! l'article continue ci-dessous :)

 

Tu avais l’habitude d’être impatient en piste, pourtant ce soir il fallait être patient et il semble que tu l’as été.

Une finale intéressante, je ne veux pas manquer de respect à Michael mais quand je passe second je l’ai vu devant…

Je sais qu’il roule bien mais il n’a pas encore prouvé qu’il était capable de rouler devant. N’importe quel pilote qui te parle avec transparence te dirait qu’à partir de là tu sais que tu vas pouvoir le doubler, et que tu n’as pas trop besoin de penser à où tu vas le doubler ni comment, tu sais que tu es meilleur.

Il a prouvé que j’avais tort. Il a roulé exceptionnellement bien, avec beaucoup de confiance, et il a fallu que je bataille avec lui, bravo à lui.

Il a fallu que je sois patient, pendant deux tours je me suis dit que j’allais le doubler juste grâce à ma vitesse et ça ne marchait pas donc il fallait que je trouve un endroit pour préparer mon attaque, il a fallu que j’essaye plusieurs fois. Je ne sais même pas à quel tour je l’ai finalement doublé, puisqu’on s’est passé plusieurs fois.

Je le double, je respire un grand coup sur le triple en me disant qu’il allait être OK avec la seconde position, puis j’avais le cœur qui battait à 1000 à l’heure car j’avais tout essayé pour le doubler. Et au final il était juste là, à l’intérieur, et il m’a repassé ! Il ne m’a pas poussé dans les ballots de paille, c’était cool de sa part.

C’était un peu stressant au début, j’ai fait quelques essais pour le doubler, j’ai été patient… Une bonne soirée pour nous.

@Michael Antonovich

Tu ne t’es pas retourné une seule fois.

Non, pas du tout, j’ai regardé le panneautage deux ou trois fois peut-être. J’étais super concentré toute la journée, je ne me suis pas retourné en heat ni en finale, je m’en fichais, je ne regardais pas mon mécano non plus, j’étais dans ma course toute la soirée.

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C’est plus facile de faire ça lors de certaines courses plutôt que d’autres, je me sentais vraiment en contrôle de la moto, à l’aise sur le tracé. En plus on va à Las Vegas et c’est un endroit où j’ai eu du succès par le passé et la terre est similaire à ce qu’on a roulé ce soir.

Pas le temps de regarder derrière ce soir, je sentais que j’avais de la pression sur les épaules ce soir…

Quelle importance joue Nick Wey dans ton programme ? On le voit avec toi tout le temps, il fait quoi pour toi ?

Tout, en dehors des trucs qui touchent à la moto, il m’aide le plus au niveau de mes émotions, c’est un mec qui gère ça très bien et moi je suis un gars très émotif, si je roule mal, je me sens mal, ça craint, ça me fait mal, et quand je roule bien, c’est l’inverse.

Je prends l’exemple de Villopoto dans le passé, les gens se moquaient de lui parce que après les courses il ne semblait jamais content, et tu peux voir ça cette année avec Cooper ou Marvin ou Eli, et c’est une des clés du succès. Tu ne peux pas connaitre des hauts et des bas émotionnels tout le temps. Je pense que ça joue un rôle important.

Nick est un gars comme ça et je m’en sers comme exemple et je pense que ça marche bien pour moi. Même à Houston, je n’étais pas en panique, et quand je gagne maintenant, je sens que c’est ce que je dois faire ; gagner.

Je ne vais pas faire la fête dans les bars, je me concentre sur la prochaine. Je pense que c’est ce qui fait la différence entre les années où j’ai gagné 2 fois et cette année ou je gagne bien plus souvent.

@Michael Antonovich

Comment c’était de voir ce qu’il est arrivé à ton coéquipier la semaine dernière à Nashville ?

C’est chaud, j’ai connu la même chose à Indianapolis en 2017, donc évidemment j’ai de la peine pour lui, ça fait mal et c’est compliqué. Il avait une belle avance au championnat.

J’espère qu’il ira bien, si c’est un ligament croisé, ça devrait aller en 3 semaines.

La semaine prochaine il devrait pouvoir se dire qu’il peut recommencer à s’entraîner et à rouler si c’est comme ce que moi je m’étais fait.

Ça ne va pas être simple mais il est clairement le meilleur depuis le début de l’année à l’est, sans vouloir manquer de respect aux autres pilotes de la côte, mais c’est une évidence.

J’espère qu’il va pouvoir gagner ce titre, il le mérite. D’un autre côté on se concentre sur nous-mêmes, on a aussi un championnat en jeu.

Est-il trop tôt pour parler de ta montée en 450 ?

Tout le monde parle de ma montée en 450 mais honnêtement, et comme je l’ai dit à tout le monde, ce n’est pas une de mes priorités pour le moment.

J’ai gagné un bon nombre de courses dans ma carrière en 250 mais je n’ai encore jamais gagné de championnat et ce n’est pas cool, il est grand temps que je gagne des championnats dans cette catégorie.

Je suis concentré sur Las Vegas, il faut que je finalise enfin. Si je vais à Vegas et que je ne gagne pas tout cela n’aura servi à rien. J’ai fait des progrès, je me suis amélioré, maintenant il faut que je concrétise.

Il est grand temps d’en gagner un […]

@Michael Antonovich


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