“Quand tu finis au pied du podium lors d’une finale 450, tu es au pied de la montagne, le sommet est juste devant toi”
Adam Cianciarulo était une nouvelle fois dans le coup ce weekend à Oakland. Le nouvel arrivant en catégorie reine continue d’impressionner et signait ce samedi – pour la 5ème fois consécutive – le meilleur temps chronos aux essais depuis le début de la saison.
Parti dans le groupe de tête lors de la finale, Adam s’est même permis de prendre le meilleur sur Eli Tomac dans les premiers virages pour le devancer pendant 8 tours avant de finalement déposer les armes sous les attaques de son coéquipier.
Souffrant de douleurs à un avant-bras, accumulées à la la fatigue, Adam Cianciarulo ne sera pas en mesure de conserver sa troisième place et contenir le retour de Cooper Webb dans les derniers tours et termine finalement 4ème à Oakland, son deuxième meilleur résultat de la saison.
Retour sur un samedi soir à Oakland avec Adam Cianciarulo.
Adam Cianciarulo, après Oakland.
“Je me sentais vraiment bien devant avec Ken Roczen et Eli Tomac en début de finale. J’ai doublé Eli dès le troisième virage et je savais que si je ne doublais pas Kenny, Eli allait me reprendre à un moment, c’est comme ça, Eli Tomac ne va pas se contenter de la troisième position et il va te harceler.
Sur l’enchaînement On/Off j’ai vu Eli surgir à mes côtés et je me suis dit « tant pis, je vais tenter de passer quand même » et j’ai voulu jouer des coudes quitte à sortir de la piste mais il a réussi à me pousser dans le virage et c’était bien fait pour moi. A partir de là, j’étais bien en 3ème position derrière Ken et Eli, puis après 14 ou 15 minutes, mon bras droit s’est durcit comme du béton, il était raide, comme jamais auparavant.
Je n’ai pas roulé cette semaine, j’ai dû faire 10 minutes le jeudi, quelques départs et je pense que c’est lié. J’ai fait du mieux que j’ai pu. J’ai – en quelque sorte – laissé Cooper passer quand il est revenu, il était loin derrière moi pourtant quand j’ai regardé le replay mais je n’avais plus rien dans le sac. Quand on était devant avec Eli et Ken, il était 4 ou 5 secondes derrière moi et je savais qu’il serait dans ma roue passé les ¾ de la course car on sait qu’il s’adapte très bien. Cooper m’a doublé, et j’ai merdé à l’accélération à cause de mes douleurs à l’avant-bras et j’ai sauté bien trop loin, j’ai vu la réception passer et je savais que j’allais sauter trop loin et je me suis préparé à l’impact en serrant ma moto le plus fort possible, j’ai lâché le guidon de la main droite lors de l’impact. Après ça, j’ai décidé de juste m’assurer de pouvoir finir la finale.
Je ne sais pas trop pourquoi, mais j’ai l’impression que les gens sont déçus par ma 4ème position. L’équipe est contente et moi je me dis que c’est top. Quand tu finis au pied du podium lors d’une finale 450, tu es au pied de la montagne, le sommet est juste devant toi. Si j’arrive à être meilleur lors des 5 dernières minutes, qui sait, je peux peut-être en gagner une ou terminer second. Ici, on roule contre les meilleurs pilotes qui existent. Ce n’est pas pareil qu’en 250, même si j’ai passé genre 10 ans en 250 ! Quand tu finis au pied du podium en 250, tu n’es pas au pied de la montagne.”
