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Le soutien des équipes usines aux amateurs

Ce n’est pas une interview que j’ai décidé de vous traduire aujourd’hui, mais une excellente analyse de Chris Cooksey, journalise/podcasteur et éditeur d’une rubrique pour Vital MX s’intitulant “Straight to the point” (Comprendre droit au but).

Début de l’aparté

Certains d’entre-vous ont un niveau d’anglais qui ne vous permet pas de vous balader sur des sites comme RacerX, GateDrop, VitalMx, Transworld, MotoXaddicts, Mxvice…. avec aisance.

C’est pourquoi vous vous tournez vers les médias Français, qui sont en réalité tous, dites-le vous bien, à genoux devant ces médias Américains pour vous “dénicher de l’information“.

Il y a ceux qui vous le diront clairement, et les autres …. En fait, tous les autres.

Sur mon site, je ne développe jamais mon point de vue, pour la simple et bonne raison que tout le monde s’en fout et que ce n’est pas pour ça que vous venez dessus, mais encore faut-il descendre de son petit nuage et accepter le fait que les gens puissent s’en foutre de votre avis, surtout quand vous n’y connaissez rien.

Pssst ! l'article continue ci-dessous :)

Lorsqu’une information  doit être diffusée dans le monde du Supercross, ce ne sera jamais auprès d’un média Français, ils s’en foutent les ricains des médias Français.

Encore une fois, si vous voulez du bon contenu, tournez-vous vers ces médias Américains.

Fin de l’aparté 

Revenons donc à l’excellent article de Chris Cooksey, qui pointe du doigt le soutien des usines aux jeunes pilotes amateurs. retrouvez l’article original sur VitalMx.


 

Voir Cooper Webb gagner à Oakland samedi soir rappelait l’approche problématique de l’industrie en matière de développement des jeunes talents. Depuis que je suis dans le sport, les équipes ont fourni aux pilotes un maximum de un ou deux ans pour faire leurs preuves, que ce soit dans la catégorie 250 ou 450. Webb, trois fois champion de la catégorie 250 (deux Supercross et un Outdoor), s’est vu donné une troisième année dans une équipe d’usine (Red Bull KTM) en 450.

Si son CV était celui de Joey Savatgy, il n’aurait probablement pas eu cette opportunité. Combien de pilotes talentueux ont été mis de côté parce qu’ils n’ont pas atteint leur potentiel dans les délais «souhaités»?

En regardant les équipes qui développent les jeunes pilotes, le problème semble évident. Trop d’argent est investi dans des jeunes qui ne sont encore que sur des motos pour adolescents. Je suis un énorme fan du programme Supercross Futures car il permet aux amateurs d’avoir plus d’opportunités pour apprendre et se développer. Supercross Futures est un programme dont le sport a besoin.

Le problème, c’est le niveau de soutien usine apporté à certains pilotes du programme Supercross Futures en comparaison au soutien apporté la nuit précédente aux pilotes professionnels. Comment les équipes peuvent-elles évaluer le talent de jeunes de 12-14 ans ?

Ce que j’ai vu en regardant les “Supercross Futures” ressemblait à deux programmes distincts. L’un était composé d’amateurs ayant bénéficié de soutien d’équipe usine et l’autre groupe était constitué de tous les autres jeunes qui tentaient de rivaliser.
 
Regarder les enfants sur leurs mini-motos d’usine est très impressionnant, mais pas vraiment fair-play. Leurs motos sont bien meilleures que celles des autres. Sont-ils les meilleurs pilotes ou les pilotes qui ont les meilleures  opportunités ?
 
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Je ne dénie pas le talent de ces pilotes usines, ils ont été sélectionné pour ça et je ne les blâme pas eux, ni leur famille, d’avoir accepté de l’aide …. Qui la refuserait ? Ce que je questionne cependant, c’est tout l’argent qui est investi dans le programme amateur.

En éliminant certains aspects du soutien des équipes usines chez les amateurs, on aurait la possibilité d’avoir un niveau plus égalisé. C’est évident que certains jeunes très talentueux finissent aux oubliettes parce que beaucoup d’argent a été investit dans d’autres pilotes qu’eux. Et je ne parle pas ici des All-stars (les 250), puisqu’ils sont sur le point de faire leurs débuts chez les professionnels. 

Ce qui m’agace, c’est les jeunes qui reçoivent du soutien des usines. Comment est-il possible que certaines équipes fassent signer des contrats de 5 ans à des gamins de 12 & 14 ans ?

Des contrats de cinq ans ne devraient être accordés qu’aux pilotes dans l’année précédant leur passage chez les professionnels. Cela permettrait une période de développement de quatre ans, un peu comme le fait l’université pour les athlètes d’autres sports.

Quand je vois Sean Cantrell, le pilote Troy Lee Designs / Red Bull KTM, je me demande s’il échangerait les années de soutien amateur qu’il a reçues contre une prolongation de son contrat actuel d’un an ou deux…

Toutes les années où il a été aidé seront mises de côté à la fin de cette année, à moins d’améliorations spectaculaires. Malheureusement, je ne vois pas Sean réussir à réellement s’améliorer avant de perdre son guidon.

Au niveau professionnel, les équipes ne recherchent pas de bons pilotes, elles recherchent le prochain champion.

Sean a peut-être simplement besoin de quelques années de plus pour trouver son rythme, ou peut-être a-t-il été mal évalué en tant qu’amateur car l’équipement qui lui était fourni était de qualité bien supérieure à un plus jeune âge ? Difficile à déterminer.

Les équipes dépensent beaucoup d’argent à la recherche du prochain talent mais elles ne réalisent pas que cela ne marche presque jamais. L’argent investi dans un enfant rapide à 12 ans est un gaspillage d’argent.

D’après mon expérience, lorsque les pilotes atteignent enfin leur potentiel, ils tournent le dos aux équipes qui les ont développés. Kawasaki a développé James Stewart et Ricky Carmichael, mais les deux stars sont parties peu de temps après avoir réalisé leur potentiel. Avec le recul, cela en valait-il la peine pour Kawasaki?

Continuons les courses amateurs! Le soutien aux enfants devrait être minime pour que les talents puissent organiquement atteindre le sommet. Les équipes feraient mieux d’utiliser leur argent en développant leurs pilotes au cours de leurs premières années professionnelles plutôt qu’en l’investissant dans des enfants pré-pubères.

Investir de l’argent dans un jeune pour le jeter 2 ans après son début chez les pros n’est pas un bon retour sur investissement.


 


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