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Marc De Reuver “On n’est pas encore au niveau de Prado”

Marc De Reuver, ancien vainqueur de grands prix, entraîne cette année Henry Jacobi, Adam Sterry et Roan van de Moosdijk, les pilotes de l’équipe F & H Kawasaki.

L’équipe s’affirme comme un sérieux concurrent en championnat du monde MX2 et l’ajout de De Reuver en tant qu’entraîneur leur a permis de progresser encore plus rapidement.

Marc De Reuver et Pauls Jonass (alors chez KTM) remportaient le titre MX2 en 2017. Deux années plus tard, il faut compter avec la présence d’un Prado presque intouchable dans la catégorie.

 Marc, Henry roule très bien pour le moment. Prado roule aussi très bien et il semble qu’il soit au-dessus du lot.

Oui, Prado est trop bon, mais ce n’est pas grave, tu peux voir qu’il peut aussi commettre des erreurs et tu ne sais jamais ce qu’il va arriver en mondial.

Je ne dis pas qu’Henry va être champion du monde, Prado est plus fort pour le moment mais derrière lui, ils sont tous aussi rapides. Watson, Olsen & co, ils sont tous dans le même rythme.

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Henry claque cinq top 5 en 2018, et cette année après 4 rounds il score déjà 7 manches dans les 5. Quelles différences entre le Henry de 2018 et celui de 2019 ?

Sa condition physique n’était pas bonne en Novembre, on le savait, donc on a bossé sur ça. Il a une très bonne moto et suit un très bon programme, ça marche bien.

Je le sais quand ils suivent le programme parce que ça fonctionne.

J’ai eu quelques tensions avec Henry, car tout est nouveau et on finit par s’engueuler, mais il a bien écouté et ça fonctionne.

De quelles natures étaient les tensions ?

Ses résultats sont bons pour le moment, on n’est pas encore au niveau de Prado, mais si tu veux être au niveau de Prado, il faut continuer à travailler.

Ce n’est pas comme si la saison était terminée après un podium. Il m’a dit que maintenant qu’il avait un podium en poche il voulait jouer les victoires, moi je lui disais que ce n’était que le début de la saison, qu’il fallait être patient.

Il faut que je le recadre parfois, c’est mon travail et j’aime faire ce job.

Comment tu compares ton travail avec celui de Jonass quand vous gagniez le titre ?

Avec Pauls on avait un bon feeling, mais ce feeling je l’ai aussi avec les gars ici. On a gagné le championnat avec Pauls mais Henry, Adam & Roan sont de bons gars qui forment un bon groupe.

Au début de la saison tu disais qu’Henry devait se calmer un peu. Est-ce que tu dois toujours lui dire ?

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Tout le temps ! Sauf pendant le championnat des Pays-Bas, là il se défonce, il sait que c’est un peu plus facile et il se sentait à l’aise en tête. Pendant ces courses-là, il peut temporiser lui-même, il ne fait pas d’erreurs. Il remporte les deux manches et connaît des courses faciles, mais à Arco, il avait besoin d’aide.

Il était en panique le samedi avant les qualifications. Quand tu roules dans les 5 premiers pendants 4 grands prix et que d’un coup tu te retrouves avec le 14ème temps chrono, tu deviens un peu nerveux.

C’est normal, ça m’est arrivé un million de fois dans ma carrière. On en a discuté ensemble, et finalement il était phénoménal le dimanche !

Quelle importance a le championnat Hollandais pour l’équipe ? Est-ce que c’est aussi important que les GP ?

Très important bien sur ! Nous sommes une équipe Hollandaise, mon patron a investi beaucoup d’argent dans l’équipe et il mérite ces victoires aux Pays-Bas. J’espère qu’on pourra gagner ce championnat avec Henry.

Adam Sterry est toujours dans le coup, mais Roan et lui ont perdu une manche complète hier, et de là les espoirs s’envolent. C’est seulement 4 épreuves.

Et Adam justement, il semble avoir un peu de mal cette année ?

Pas vraiment, mais lors des essais chronos, il faut toujours que quelque chose lui arrive. La semaine dernière il était solide même s’il tombe. Il s’améliore, il a eu de la malchance mais la chance va finir par tourner en sa faveur.

Qu’as-tu pensé du GP de Trentino en tant que fan ?

C’était super, vraiment bon. On a besoin de ces deux mecs [Gajser et Cairoli] en piste. Il n’y a pas de victoires faciles et on a besoin de ce spectacle. Ce qui m’impressionne le plus, c’est Cairoli. À son âge, il repousse les limites, mais je me demande comment il peut encore avoir cette soif de victoire.

Où trouve-t-il cette motivation après autant de victoires, après autant de championnats ? C’est dingue.

Via MXLarge


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