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Nathan Crawford “je me dois de montrer ce dont je suis capable”

Nathan Crawford “je me dois de montrer ce dont je suis capable”

Signé pour rejoindre l’équipe Honda 114 Motorsports dirigée par Livia Lancelot à l’intersaison, l’Australien Nathan Crawford a fait ses débuts en mondial MX2 à Matterley Basin en février dernier.

Actuellement 14ème du provisoire en ayant signé une paire de top 10 en manche, Nathan s’est offert la victoire sur la dernière épreuve du championnat de France Elite ce weekend à Rauville-la-Place. Un bon moyen d’engranger de la confiance avant de se diriger vers le triple grand-prix de Mantova. Nathan n’a pas pu bénéficier du report de points sur le championnat de France Elite car la licence FIM de ce dernier n’a pas été délivrée par la FFM mais par la fédération Australienne, dans le cas contraire, il aurait été titre champion de France Elite MX2.

Déjà âgé de 23 ans, Nathan Crawford ne dispose que d’une seule saison en mondial MX2 pour faire ses preuves et tenter de trouver une équipe en MXGP pour la saison 2021.

Nathan, 3-1 aujourd’hui, une bonne avance en seconde manche, un bon weekend pour terminer la saison en championnat de France ?

Oui, c’était un bon weekend. J’ai commencé la journée un peu en deçà, j’ai loupé pas mal de mes tours lors des essais chronos mais je me sentais plutôt bien sur le tracé et je sentais que je roulais bien. Aujourd’hui, il fallait prendre de bons départs. En première manche, j’ai pris un départ correct aux alentours de la 4ème ou 5ème position et ici, c’est vraiment dur de doubler. Le tracé était vraiment gras en première manche et honnêtement, troisième, c’était le mieux que je pouvais faire.

J’ai vraiment tout fait pour m’assurer de signer le holeshot en seconde manche et j’ai mené la manche du début à la fin. Ça fait du bien, je me sentais bien, je pouvais rouler bien mieux devant, seul, qu’en étant en bagarre dans le paquet avec les autres pilotes. Une fois que j’ai signé ce holeshot, j’ai bien roulé et j’ai essayé de limiter au maximum les erreurs.

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Tu as eu quelques bons résultats en en mondial MX2, mais probablement pas autant que tu aurais voulu. Ça se passe comment la saison de mondial MX2 jusqu’ici ?

C’est une année vraiment étrange comme tout le monde le sait avec ce Coronavirus. Alors qu’on commençait à se mettre dans le bain des grands prix on s’est tous retrouvé à l’arrêt et la pause a été très longue, maintenant, on essaye de repartir de nouveau du bon pied. Pour l’heure, on a disputé 6 épreuves depuis la reprise, mais à seulement deux endroits différents et c’est vraiment comme si on n’avait disputé que deux épreuves différentes.

Maintenant, on va aller à Mantova pour disputer un nouveau triple grand-prix. Honnêtement, ça peut être fatigant, comme ça peut être une bonne chose ces triples grands-prix. Si tu fais de mauvaises courses, ça peut vite devenir fatiguant car tu n’auras pas assez de temps pour récupérer, pareil si tu tombes et que tu te fais un peu mal. Pour l’instant, j’ai été chanceux et je n’ai pas chuté – je touche du bois – je ne me suis pas blessé non plus. Les triples grands-prix sont fun. J’ai déjà roulé à Mantova alors j’espère qu’on pourra aller de l’avant là-bas.

C’est ta seule saison en catégorie MX2 car tu devras monter en catégorie MXGP la saison prochaine. Est-ce que ça te met la pression de savoir que c’est maintenant où jamais pour faire tes preuves ?

Au début de la saison, c’était vraiment quelque chose de pesant pour moi. Evidemment, ça l’est encore un peu, je me dois toujours de montrer ce dont je suis capable pour être dans une bonne position pour la saison prochaine mais en même temps, je pense qu’il faut que je prenne un peu de recul et que je prenne du plaisir, simplement parce qu’il me semble que c’est dans cet état d’esprit là que je signe mes meilleurs résultats. Du moment que je prends du plaisir, que j’utilise mon temps en Europe de façon intelligente, je pense que ça ira, on verra.

Venir d’Australie pour vivre la vie à l’Européenne, un gros changement ? Et encore, tu ne vis pas en Belgique.

Honnêtement, le mode de vie ici est vraiment cool. On voyage beaucoup en Europe, c’est vraiment ce qui est différent de quand on est à la maison, en Australie. Là où je vis actuellement, dans le sud de la France, c’est beau, c’est bien, et ça me rappelle un peu la maison car c’est l’été et on vit proche de la mer. Il y a des similarités sur certaines choses, et parfois, il y a de grosses différences. Je pense que là où je vis actuellement, avec l’équipe, c’est la meilleure transition possible pour moi. Quand j’étais là en novembre, décembre, janvier et février, pendant l’hiver, c’était un énorme changement car en Australie, l’hiver n’est pas aussi rude qu’ici.

Livia m’a dit qu’elle vous avait récupéré, toi et Bailey, en short, tongs & tee-shirt à l’aéroport ?

On n’était pas encore sorti de l’aéroport, alors il faisait encore chaud à l’intérieur ! [rires]. On s’est vite rendu compte qu’ici, on allait avoir froid comme ça.

Avoir un coéquipier Australien, est-ce que ça aide pour l’adaptation ?

C’est cool. Je n’ai jamais vraiment vécu dans le même coin que Bailey en Australie mais c’est bon d’avoir un autre Australien dans les alentours. Heureusement, le team parle bien anglais – un bon anglais – donc ce n’est pas comme si on avait des problèmes de communication. Honda 114, c’est probablement la meilleure équipe pour faire la transition en Europe pour moi.


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