MXGP & Europe

Ryan Hughes “La diversité des circuits en MXGP aide les Européens”

“On ne peut pas dire que Gajser, Cairoli, Herlings ou Glenn sont plus rapides qu’un Eli Tomac, mais on ne peut pas non plus dire qu’Eli est plus rapide qu’eux. […]”

Ryan Hughes travaillant désormais avec Glenn Coldenhoff sur le championnat du monde MXGP, ce n’était qu’une question de temps avant que la rivalité USA contre Europe ne revienne sur la table.

Mon confrère Andy McKinstry – de gatedrop.com – est allé à la rencontre de Ryan Hughes à l’occasion de l’ouverture du mondial à Matterley Basin pour parler de la collaboration de l’ex pilote AMA avec Glenn Coldenhoff et lui demander son opinion sur la différence de niveau entre les pilotes Américains et les Européens.

Ryan Hughes – Gatedrop.Com

” […] Je pense que la diversité des circuits en MXGP est un aspect qui aide les pilotes Européens. Je ne dirais pas que les Européens sont meilleurs que les américains, je dirais simplement que les conditions rencontrées lors du Motocross des nations favorisent les Européens. L’aspect le plus important, c’est qu’après la dernière épreuve du championnat de Motocross aux USA, il faut attendre un mois jusqu’au Motocross des nations, et rien que ça, ça fait que les pilotes arrivent avec une longueur de retard. Une longueur de retard, c’est une seconde, ce n’est pas beaucoup, mais une seconde à chaque tour, ça commence à faire. Je pense que c’est le problème auquel les américains font face et aussi le fait qu’ils se tournent rapidement vers le Supercross à la fin de leur saison. On ne peut pas dire que Gajser, Cairoli, Herlings ou Glenn sont plus rapides qu’un Eli Tomac, mais on ne peut pas non plus dire qu’Eli est plus rapide qu’eux. […]

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Eli serait probablement le mieux placé [pour venir rouler en MXGP et se mesurer aux Européens]. Je pense que les terrains aux USA sont trop identiques. Tous les terrains de Supercross sont les mêmes, tous les terrains de motocross sont les mêmes. Ils retrouvent toujours la même chose dessus, toujours, toujours, toujours, et ces tracés font que tu te développes d’une certaine façon. En Europe, c’est différent, c’est diversifié. C’est le problème qu’on rencontre en Californie du Sud. Les terrains sont trop simples, on ne développe plus de pilotes rapides. Si tu n’es pas mis au défi lors des entraînements ou lors des courses, alors tu ne progresseras pas. À mon époque, on n’avait pas de terrains d’entraînement, on avait des chemins dans les collines et c’était vraiment la merde, ça nous apprenait la bonne technique, ça nous apprenait à nous détendre même quand on perdait le contrôle. Si on les faisait rouler en GP sous 40 degrés, je pense qu’on verrait les américains devant. […]

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Il y a cette comparaison depuis les années 80/90, qui est meilleur, on s’en fout non ? On pilote des motos; qui est le meilleur pilote ? Et pas seulement au niveau national, pourquoi juger les gens par des lignes invisibles tracées sur une carte ? ‘ai survolé le monde plusieurs fois et je n’ai jamais vu de lignes sur la terre. C’est un peu stupide que les gens se disent “Ouai les Américains” ou “Ouai les Européens”. Ce sont des mecs qui pilotent des motos alors désignons juste le gars qui est le plus rapide et pas quel côté de l’Atlantique est le meilleur. Les gens sont comme ça, quoi qu’il en soit, je suis content de découvrir quelque chose de différent et de voir la compétition ici sous un autre angle […]”

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