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Stephen Rubini “Travailler pour gagner des manches”

Stephen Rubini est en forme en championnat d’Europe 250.

Auteur d’un doublé lors de l’ouverture du championnat de France Elite MX2 à Castelnau de Levis une semaine avant l’ouverture de l’EMX250, Stephen Rubini s’est pointé en Angleterre confiant de pouvoir jouer les podiums.

Le jeune pilote Honda Assomotor, originaire de Dignes-les-Bains, n’aura pas démérité en ce début de championnat d’Europe.

Et des podiums, Stephen en claque 3 en 4 manches et se permet même de voler la vedette à Alberto Forato devant son public à Trentino pendant quelques tours.

Stephen s’est aligné à Romagné le week-end dernier pour la seconde épreuve du championnat de France Elite, et s’il y a connu un peu moins de succès que lors de la première épreuve (il termine 4ème), pas de quoi faire dérailler la machine Rubini qui se concentre sur son prochain objectif: aller chercher les victoires de manches en championnat d’Europe…Et pourquoi pas devant son public, en France, les 25 et 26 Mai prochains ?

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Stephen s’est prêté au jeu de l’interview et revient avec moi sur son GP de Trentino, sa préparation hivernale, ses objectifs …

Stephen, 2 fois 2ème en EMX250 pour commencer la saison, c’est top, mais j’imagine que c’est la gagne qui t’intéresse. Qu’est-ce qu’il t’a manqué à Matterley & Trentino ?

Oui, bien sûr que je veux jouer la gagne, comme tout le monde !

Mais je suis quand même content de mon grand prix d’Italie, je suis parti de là-bas sans regrets.

Alberto Forato est vraiment très rapide, il a mis la barre très haut.

Mon grand prix d’Angleterre ne s’est pas déroulé comme je le souhaitais. Je réalise de mauvais départs et je manque de rythme dans les 15 premières minutes de chaque manche…

Je suis parvenu à rectifier ces deux points sur le GP d’Italie.

Maintenant je vais travailler pour gagner des manches et me rapprocher de la tête du général.

Tu roules devant à Trentino, une petite chute en première manche t’empêche de jouer la victoire, comment tu te sentais sur le tracé d’Arco ?

On a eu énormément de chance avec la météo. De base ils avaient annoncé beaucoup de pluie et on est passé à travers.

La piste n’était pas trop mal préparée, c’était juste vraiment compliqué de doubler, heureusement, les bons départs que j’ai pris m’ont beaucoup aidé.

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Après 2 épreuves, as-tu été capable de pointer du doigt des points sur lesquels il fallait que tu travailles pendant ce long break ?

Directement après l’Angleterre je me suis remis en question sur ma gestion globale du week-end.

J’ai opéré pas mal de changements, j’ai travaillé sur mes départs et sur les 15 premières minutes de course.

Je continue de travailler pour pouvoir donner le meilleur de moi-même sur la piste.

Forato est pour l’heure un ton au-dessus, qu’est-ce qui selon toi lui permet de faire la différence, et qu’est-ce qu’il va falloir faire pour l’inquiéter à l’avenir ?

Alberto Forato est très fort. Techniquement et physiquement. Il joue énormément avec ses jambes.

J’ai beaucoup de respect pour lui, on s’entend super bien et on rigole beaucoup ensemble.

Il y a encore du boulot à faire de mon côté mais je vais monter en puissance au fur et à mesure des courses.

Je prends confiance en moi et je me sens vraiment bien sur la moto.

Prochaine épreuve en France à St Jean, la pression de rouler à domicile, tu la gères comment ?

Prochain GP en France pour nous oui.

J’essaye de ne pas y penser, sinon je vais me faire des films [rires].

C’est sur que ça me met une certaine pression et il va falloir que j’arrive à la gérer et à rouler comme je sais le faire devant le public Français.

Je t’avais interviewé il y a 7 ans de ça quand tu roulais en 85CC, avec l’expérience acquise depuis, si tu pouvais revenir dans le temps pour te donner un conseil, ce serait lequel ?

7 ans déjà ?! Je deviens vieux [rires].

Quand j’étais jeune je vivais beaucoup sur mes acquis, je pensais que si je travaillais encore plus dur j’allais finir par me dégoûter de la moto.

Finalement depuis que je suis à fond dedans, que je vis, mange et dors moto je suis vraiment heureux.

Pouvoir partager mon sport, ma passion, ma vie avec mes amis, ma famille et ceux qui m’aident au quotidien, c’est la meilleure chose qui ait pu m’arriver.

On entend parler d’intensité depuis le début de l’année, ça ne semble pas être un problème pour toi, comment faire pour garder ce rythme et cette intensité à l’entrainement ?

Cet hiver j’ai beaucoup travaillé avec mes 2 entraîneurs – Guillaume Daumas pour le physique et Antoine Letellier pour la moto.

C’était ma première vraie préparation hivernale pour moi ! J’ai passé 1 mois en Sardaigne avec Brent Van Doninck et c’était super !

On a fait beaucoup de manches et de physique ce qui me permet d’avoir une super condition aujourd’hui et de tenir mes manches !

Vers la fin de l’hiver on a vraiment fait de l’intensif avec des chronos pyramidaux ( 1 tour chrono, pause de 2 minutes – 2 tours chronos, pause de 3 minutes …. jusqu’à 4 tours chronos et pause de 5 minutes, ensuite, on repart dans l’autre sens) et des manches sprints.

Je suis très satisfait de ma préparation hivernale.

En dehors de la moto, tu fais quoi de ton temps libre ?

En dehors de la moto je fais énormément de CrossFit, c’est vraiment un sport que j’affectionne  et je prends énormément de plaisir à aller faire mes séances !

Puis à côté du sport j’aime bien voir mes amis, aller au cinéma, etc …

J’essaie toujours de garder un peu de temps pour profiter avec mes amis et pouvoir souffler un peu.


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