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Calvin Vlaanderen « Je veux pouvoir me battre pour les podiums, je crois en cette moto »

Après cinq ans de collaboration, Calvin Vlaanderen a quitté Yamaha pour aller chez Ducati: un guidon longuement convoité par son ancien coéquipier Maxime Renaux qui restera finalement en bleu. En 2026, Calvin Vlaanderen retrouvera Jeremy Seewer et Andrea Bonacorsi au sein de la nouvelle structure officielle Ducati managée par Louis Vosters. Le pilote Suisse a ouvert le compteur de podium cette année, et le Néerlandais espère bien ajouter sa pierre à l’édifice en performant au guidon de la Desmo 450MX. Gros moyens, grosse équipe: grosses ambitions. Micro avec Andy McKinstry.

Calvin, la nouvelle est tombée : tu as signé chez Ducati. Un nouveau chapitre s’ouvre pour toi — ça te fait quoi de signer avec eux, et comment ça s’est fait ?

Honnêtement, c’est incroyable de signer pour une marque et un constructeur aussi mythiques que Ducati. C’est un rêve de pouvoir les représenter. Je sais que je serai très fier chaque fois que je porterai leurs couleurs.

Avec Ducati, on a commencé à discuter vers la seconde moitié / fin de saison. J’ai vraiment eu un bon feeling dès le début, surtout que je savais que Louis [Vosters] et son équipe allaient reprendre le programme en MXGP. Je suis persuadé qu’il va grandement contribuer au projet. Je n’ai aucun doute quant à son équipe et à l’expérience qu’il apporte. Louis ferait n’importe quoi pour gagner, et j’adore cet état d’esprit.

Ne pas trouver un guidon pour l’an prochain, ça t’inquiétait ? Quand on a discuté à Lommel, tu m’avais laissé entendre que tu n’avais rien… Ce n’est pas simple de décrocher un guidon ces temps-ci, surtout que beaucoup de champions changent d’équipe en 2026.

Je n’ai pas été inquiet du tout. Je savais que les choses finiraient par se faire d’une façon ou d’une autre. Évidemment, on veut toujours que le contrat soit bouclé assez tôt pour pouvoir se concentrer sur les courses. Surtout que je n’ai pas d’agent ni de manager, donc je fais tout tout seul de ce côté-là, et parfois, ça peut devenir assez stressant. Mais ça fait partie du sport, et c’est quelque chose que j’apprécie quand même.

Quelles ont été tes premières impressions sur la Ducati ?

J’ai été très surpris — positivement — par la moto. Je pensais que j’allais monter dessus et me sentir un peu paumé au début, mais j’ai rapidement senti que j’étais à l’aise — et c’était avec la moto complètement d’origine. J’ai été étonné de voir à quel point elle était facile à piloter. Je m’attendais vraiment à devoir chercher pour trouver mes marques, mais ça n’a pas pris longtemps. J’ai hâte de pouvoir commencer les tests avec l’équipe afin de passer plus d’heures sur la moto.

Ducati vient seulement d’arriver en motocross. Est-ce que ça rend le défi excitant, ou plus risqué selon toi ?

C’est un peu des deux, je dirais. Mais pour moi, travailler avec une nouvelle marque, c’est excitant. C’est comme si je retrouvais une nouvelle motivation.

Est-ce que tu as pu discuter avec Lupino, Cairoli ou les pilotes Ducati à propos de leur expérience avant de prendre ta décision ?

Pas vraiment. J’ai eu l’occasion de leur parler un peu de la moto, mais on n’est jamais vraiment entré dans les détails. Je suis persuadé qu’on aura l’occasion d’échanger davantage à l’avenir.

Une page avec Yamaha se tourne, une autre s’ouvre avec Ducati pour le Néerlandais Calvin Vlaanderen @Ray Archer

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Tu as fait cinq belles saisons avec Yamaha. Qu’est-ce que tu t’es dit quand tu as su que ça allait s’arrêter avec eux ?

D’un côté, ça m’a un peu blessé, parce que j’ai passé de très bons moments avec eux. Mais d’un autre côté, j’étais aussi excité, car je savais très bien ce qui se profilait à l’horizon. C’était un peu difficile de partir, car j’avais forcément tissé des liens forts avec certains membres de l’équipe. Mais je sais qu’on se reverra sur les courses, quoi qu’il arrive !

Quel serait le moment le plus marquant de ces cinq années avec Yamaha ? La victoire à Riola, c’était spécial ?!

J’ai le sentiment d’avoir grandi et mûri chaque saison, en tant que personne et en tant que pilote. C’est difficile de choisir un seul moment. Je dirais chaque victoire de manche, la victoire de Grand Prix et les podiums, mais parfois, même les moments difficiles peuvent être marquants, parce que c’est dans ces instants-là que tu grandis le plus.

Ducati met la barre haut en MXGP. Quels sont tes objectifs pour 2026 ?

Mes objectifs seront de reprendre là où je me suis arrêté en 2025. Je veux pouvoir me battre pour les podiums. Je crois en cette moto, en ce team et en cette structure que nous avons. Je n’ai aucun doute sur le fait que je pourrai viser les mêmes résultats rapidement.

Il va y avoir du sang neuf dans la catégorie en 2026, avec Kay de Wolf, Tom Vialle et Andrea Adamo. Hâte de rouler contre les petits jeunes ?

Bien sûr ! C’est toujours bon pour le sport de voir les jeunes talents monter. Ils seront rapides et assurément de sérieux compétiteurs.

Pour finir, un mot sur les Nations. C’était comment ? Tu as dû faire face à quelques critiques du public, certains pensaient que tu avais été sélectionné à la place de Jeffrey – mais ce n’était visiblement pas vraiment le cas. Joel Smets s’est d’ailleurs exprimé par la suite.

C’est toujours top de rouler aux États-Unis pour disputer un Motocross des Nations ! J’ai adoré. Bien sûr, il y a eu un peu de polémique autour de toute cette histoire avec Jeffrey, mais je pense que les médias en ont fait toute une affaire pour pas grand-chose. J’y suis allé pour représenter mon pays, et j’ai tout donné pour mon drapeau.

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Editeur - www.gatedrop.com
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