Champion d’Europe 125 & 250, Andrea Bonacorsi n’a pas fait long feux en MX2 la saison passée. Après 4 rounds, le pilote Italien délaissait la catégorie – dans laquelle il faisait ses débuts – pour monter en MXGP afin de palier aux absences de Jago Geerts et Maxime Renaux. Rapidement à l’aise parmi les gros bras, auteur de nombreux top 10, Andrea sera récupéré par Louis Vosters et le team Fantic pour la saison 2025. Troisième à Castilla la Mancha – en Espagne – Andrea Bonacorsi décroche son tout premier podium en championnat du monde MXGP, et ramène – en duo avec Coldenhoff – le premier podium de Fantic dans la catégorie. Micro.
Andréa, ce n’est que ta première saison complète en mondial MXGP et tu as déjà décroché ton premier podium à Cózar. Tu es entré dans l’histoire de Fantic avec ton coéquipier Glenn en Espagne. Tu as eu un peu de temps pour assimiler et réaliser ce que ça représente pour toi ?
C’est le genre de moment dont tu rêves depuis que tu es gamin. Tu travailles chaque jour pour atteindre ce podium. À chaque fois que tu te places derrière la grille, c’est pour monter sur le podium ou jouer la gagne. Ce podium, c’était vraiment quelque chose; le décrocher avec Fantic a rendu la chose encore plus spéciale. En 2020, j’ai remporté mon premier titre de champion d’Europe (125cc) avec Fantic. Quand je roulais sur l’Europe 125, il était surtout question de se faire plaisir. Juste après, j’ai déménagé aux Pays-Bas. À partir de là, tout a changé. Il y a eu des années de travail acharné, et tout ça commence à payer, petit à petit. Revenir chez Fantic cette saison et décrocher mon premier podium en MXGP avec eux, ça signifie beaucoup pour moi. Y parvenir dès le second round de la saison, c’est aussi très bon signe pour la suite. En MXGP, il y a beaucoup de très bons pilotes, c’est une catégorie vraiment très relevée, donc monter sur le podium reste toujours un exploit, et ça nous motive pour continuer à bosser.
Tu disais te sentir comme à la maison chez Fantic. Qu’est-ce qui fait la différence, finalement ?
Ce sont les personnes qui font la différence – pas seulement les Italiens au sein du team, mais toute l’équipe qui est basée aux Pays-Bas, bien sûr. Ils me permettent d’être à l’aise et me permettent d’être en confiance. On travaille vraiment bien ensemble, et cet état d’esprit m’aide lorsque je suis en piste. C’est exactement ce dont tu as besoin en tant que pilote – savoir que tu fais partie de l’une des meilleures équipes et que tu pilotes l’une des meilleures motos du plateau. C’est pour ces émotions de podium qu’on travaille tous. C’était vraiment spécial de décrocher mon premier podium en MXGP avec Fantic. C’est là que tout a commencé pour moi en 2020 – et maintenant, un nouveau chapitre commence en catégorie reine. Ce n’est que le début, mais je suis déjà monté sur le podium !

Coldenhoff & Bonacorsi ont décroché le premier podium de Fantic en mondial MXGP en Espagne @Fantic Racing
En parlant de la 450 de Fantic, tu t’es senti à l’aise dès le début avec cette nouvelle machine ?
Oui. On a fait quelques petits ajustements seulement, car la moto était déjà très bonne de base. Petit à petit, plus tu fais de tours à l’entraînement, plus tu cherches quelque chose qui correspond encore mieux à ton style de pilotage. À mesure que tu progresses et gagnes en vitesse, tu commences à chercher des réglages plus précis. C’est là-dessus qu’on travaille en ce moment, sur ces petits détails.
Cette année, tu as deux coéquipiers très expérimentés, Glenn Coldenhoff et Brian Bogers, et tu peux aussi compter sur les conseils du coach, Kevin Strijbos. C’est comment, de bosser avec eux ?
Il y a une très bonne ambiance au sein du team. J’ai été dans différentes équipes, et souvent, de ce que j’ai vu surtout en MXGP, il y a beaucoup de rivalité entre les pilotes. Au sein du team, on parle, on communique, on rigole – et on s’aide mutuellement. Étant le plus jeune du groupe, j’apprends évidemment beaucoup de mes coéquipiers puisqu’ils ont énormément d’expérience, mais au final, on peut tous apprendre en travaillant ensemble.
Les gens ont tendance à oublier que tu n’as que 21 ans, car tu te bats déjà avec les meilleurs pilotes de la catégorie reine. La réalité, c’est que tu décrochais le titre de champion d’Europe 125 il y a seulement quelques années.
Oui, ça remet vraiment les choses en perspective. La dernière fois, on regardait un peu l’historique des grands prix des pilotes au sein du team. Glenn a fait ses débuts en mondial en 2007, alors que je venais d’avoir quatre ans [rires]. L’expérience fait une énorme différence en MXGP – les gars qui roulent devant sont bien généralement ceux qui sont les plus expérimentés. Être parmi les plus jeunes et avoir déjà signé un podium en MXGP, c’est sûr que c’est bon pour la confiance. Je suis jeune, mais j’essaie d’apprendre le plus vite possible de tout ce qui m’entoure.
Suite à ton podium en Espagne, les attentes ont changé pour la saison ?
Non, pas vraiment. Ce qui a changé c’est que maintenant, je sais que je suis capable d’aller chercher un podium. Mentalement, c’est une étape de franchie mais pour le reste, l’approche reste la même. Il faut rester calme et continuer à engranger de l’expérience. Avec cette expérience, je pourrais aller chercher d’autres podiums. C’est ce qui me motive, surtout qu’on va disputer les deux prochains grands prix en Italie. J’ai vraiment hâte d’évoluer à domicile.
Publié le 4 avril 2025
