Du nouveau pour Dylan Ferrandis en 2026. Le pilote Français a rejoint l’équipe Troy Lee Designs Red Bull Ducati Factory Racing à l’intersaison. Pour l’ex champion MX US 450, rejoindre Ducati représente un nouveau tournant dans sa carrière. S’il avait dû composer avec quelques soucis sur le châssis de sa Honda ces deux dernières saisons, le pilote Français a rapidement constaté que la Desmo répondait à ses attentes. À moins d’un mois de la première épreuve des championnats AMA, tous les feux sont au vert.
« Le gros plus de cette Ducati pour moi, c’est qu’elle corrige ce que je n’aimais pas trop sur la Honda au niveau du cadre » souligne Dylan Ferrandis à l’occasion de la journée de presse organisée en marge de l’ouverture de la saison 2026. « Dès le premier jour sur la Honda, je me suis battu avec un cadre très flexible. Je pense que c’est ce qu’ils ont le plus travaillé sur la Ducati : ils ont développé un cadre en ayant compris l’importance de sa rigidité, et surtout en Supercross. Il y a beaucoup de forces qui s’appliquent sur la moto dans les compressions, lors des réceptions, et ils ont compris ça mieux que quiconque. C’est vraiment le gros point fort de cette moto. Le châssis est excellent, la moto est très équilibrée. Je sais qu’à cette période de la saison, tout le monde va dire la même chose et affirmer que la moto est parfaite, que c’est la meilleure. Mais comme toujours, je dis les choses et je ne suis pas du genre à mentir : le cadre de la Ducati corrige beaucoup ce qui me posait problème sur la Honda. Évidemment, ils ont réglé les soucis chez HRC, mais on n’avait pas assez de ressources chez Phoenix Racing pour faire de même. Cette Desmo correspond vraiment à ce que je recherchais pour le Supercross en termes de châssis et de cadre depuis quelques années. »
Depuis son arrivée chez Ducati, Dylan Ferrandis a passé les deux derniers mois à tester et à peaufiner ses réglages en vue de la saison 2026. Au fil des entraînements, le pilote Français a dû apprendre des points forts, et identifier rapidement les points faibles à améliorer pour exploiter pleinement le potentiel de la nouvelle Desmo.
« Ces deux derniers mois, on a bossé sur certaines choses » explique l’officiel Ducati. « Le tout premier jour sur la Ducati, je n’arrivais pas à rouler ; on ne comprenait pas pourquoi. Je n’arrivais pas à prendre le moindre triple, je n’arrivais pas à rouler sur la moto. Finalement, c’est la hauteur des cale-pieds qui me posait problème, car elle est très différente des autres motos, et ça me dérangeait beaucoup. Après un peu de testing, on a compris que le problème venait de là. Sur la Ducati, il y a des choses qui sont très différentes des autres motos et qui marchent très bien, comme le moteur et le châssis. Mais il y a aussi d’autres choses qui me convenaient moins, comme la position des cale-pieds, le sélecteur, les freins, etc. Désormais, ça fait deux mois que je roule sur la moto, et on teste beaucoup de choses. Le team me connaît bien puisque beaucoup de membres du staff étaient avec moi chez Phoenix. Ils savent ce que je veux et ce que je cherche, donc la transition s’est faite assez naturellement. Mais Ducati, c’est nouveau en Supercross, personne n’a jamais roulé dans la discipline avec cette moto, donc on a beaucoup de choses à essayer. Il faut faire remonter les informations pour obtenir les modifications, donc ça a pris un peu de temps. Mais là, on est bons. Tout ce qui me posait problème a été corrigé, et on est dans une bonne position. »

Après deux saisons mitigées, Dylan Ferrandis retrouve confiance et ambitions avec le team Ducati. Le pilote Français avait dû revoir ses objectifs à la baisse suite à des soucis de santé et des performances en demi-teinte sur la Honda, mais voit désormais son potentiel exploser avec la Desmo. La motivation retrouvée, Dylan Ferrandis se montre confiant à quelques semaines du coup d’envoi de la saison de Supercross 2026.
« Vu mes deux dernières années, mes objectifs n’étaient pas très élevés » admet le pilote Français malgré cinq top 5 avec Phoenix Racing Honda ces deux dernières années. « J’ai eu quelques pépins de santé, etc. La Honda était une bonne moto, mais je n’ai pas été en mesure de retrouver la vitesse que j’ai pu afficher par le passé avec, et du coup je n’avais pas les mêmes ambitions en termes de résultats. Mais maintenant, avec le team Ducati, dès que j’ai fini l’entraînement, ma motivation est au beau fixe, et je revois mes objectifs à la hausse. Vu la moto qu’on a, on n’a pas d’excuses. Dans un bon jour, quand tout est réuni, je pense qu’un podium est possible. Je n’ai aucun doute là‑dessus et je suis confiant avec cette Desmo. Je ne sais pas trop comment vont se dérouler les premières épreuves, car évidemment ce sera tout nouveau pour nous. On va probablement avoir besoin d’un peu de temps pour apprendre, surtout au niveau des départs et quand on va se retrouver en piste avec les autres pilotes. Mais vu ce que je vois à l’entraînement, comment la moto réagit dans les whoops, quand c’est gras, etc., je me dis qu’on est capables d’aller jouer le podium. C’est motivant pour moi, et c’est pour ça que je suis encore là ! »
Lors des premières discussions avec Ducati, Dylan Ferrandis avouera ne pas avoir été totalement convaincu, craignant d’être contraint à passer le plus clair de son temps à développer la Desmo. Mais, après quelques testings prometteurs en Supercross, le pilote Français a rapidement vu le potentiel de la Ducati.
« Au début, je n’étais pas hyper emballé par le projet pour être franc, car je n’avais pas envie d’être un pilote de développement à ce stade de ma carrière » concède Dylan, toujours franc. « J’ai déjà été pilote test pour Yamaha quand la nouvelle moto est arrivée, et l’an dernier Honda avait aussi une nouvelle moto. Ce rôle, ce n’est pas quelque chose que j’aime particulièrement. Mais honnêtement, dès mes premiers roulages en Supercross, la moto me convenait. Elle était suffisamment bonne pour que je puisse me sentir à l’aise d’entrée de jeu en Supercross. Donc, pour être honnête, je n’ai pas fait tant de testing et de développement que ça. On a fait énormément de tests au niveau du moteur, mais à part ça, il n’y a pas eu grand‑chose de fait. Et ça montre vraiment à quel point la base de la moto était déjà bonne. »
À quelques semaines d’Anaheim 1, Dylan Ferrandis enchaîne les journées de testing pour trouver le meilleur compromis et les meilleurs réglages. Si chaque détail compte, le Français assure avoir une base solide avec la Desmo, qui fera ses débuts en Supercross cette année avec le duo Barcia / Ferrandis.
« Je pense qu’on n’est pas loin d’être prêts à ce stade. La semaine dernière, j’ai passé chaque jour sur la piste, de 9 h à 17 h. On a essayé beaucoup de pièces et on a beaucoup appris, et au final on a trouvé exactement ce qu’on cherchait. Maintenant, on peaufine les petits détails : comment améliorer un peu la fourche, comment s’assurer de bien partir dans toutes les conditions — quand il fait chaud, froid, quand c’est béton, quand c’est mou. C’est du travail d’orfèvre. On a déjà trouvé une bonne base qui est solide, et on va utiliser le mois qu’il nous reste avant Anaheim 1 pour faire les derniers réglages. Je pense qu’en arrivant à A1, on sera encore un peu en train de chercher, mais d’ici San Diego ou Anaheim 2, on devrait être prêts. »
Pour Dylan Ferrandis, la saison 2026 marque un cap dans sa carrière en tant que pilote Factory. Si l’aventure Ducati représente un nouveau défi excitant, elle s’accompagne également de contraintes logistiques à quelques semaines du premier round de la saison 2026.
« Je n’ai jamais fait partie d’une « vraie » équipe factory, parce que toutes les équipes dans lesquelles j’ai été dans ma carrière avaient un soutien de l’usine, mais n’étaient pas gérées directement par l’usine. Star Racing ne l’était pas, Phoenix non plus, même Kawasaki n’était pas géré par l’usine en Mondial. Donc c’est ma première moto 100% d’usine. Mais, pour être franc, on commence un peu à manquer de pièces. Ça a été assez difficile pour l’équipe de se faire envoyer des pièces aux États‑Unis. Donc on a un peu galéré de ce côté-là. Mais jusqu’ici, ça n’a pas posé trop de problèmes. Je sais juste que l’équipe est assez limitée en pièces, en options à tester. Donc on prend les choses une semaine après l’autre. Chaque semaine, on reçoit de nouvelles pièces, et ça devrait le faire pour Anaheim 1. Mais pour l’instant, il faut faire attention. »
Pour sa première saison aux côtés de Justin Barcia chez Ducati, Dylan Ferrandis se prépare à jongler entre coopération et adversité. Connu pour son pilotage agressif, Justin Barcia ne s’est pas toujours fait que des amis sur la piste, comme l’explique justement le pilote Français en guise de conclusion.
« La plupart des pilotes ont déjà eu des histoires avec Justin, mais évidemment, c’est du passé. Quand je le vois sur la piste, je reste respectueux. L’équipe demande aux deux pilotes d’échanger, de s’aider, de se donner des pistes pour faire avancer les choses. Donc on n’a aucun problème pour discuter ou rouler ensemble à l’entraînement. Mais le problème avec Justin, c’est lors des courses. J’ai entendu dire que c’était un gars super sympa quand il n’avait pas son casque, mais que quand il le mettait, il devenait rapidement un autre gars. Alors on verra comment il se comportera sur les courses. »