Interviews

Eli Tomac « Intérieurement, je veux toujours pouvoir gagner ou au moins me battre pour la victoire »

Images: DR

S’il est monté sur la troisième marche du podium à Southwick ce samedi, Eli Tomac a surtout été spectateur de la démonstration des frères Lawrence. L’officiel Yamaha, pourtant dans son élément à Southwick, admet ne pas avoir eu la caisse nécessaire pour rivaliser avec les deux Australiens. Sur le podium à quatre occasions depuis le début de saison, Eli accuse un retard de 38 points sur Jett Lawrence. Comment faire pour aller chercher le leader du championnat ? C’est LA question du moment.

« Jett & Hunter ont été très bons ce week-end », admet Eli sans sourciller. « Ce n’était pas une épreuve facile. Ils ont super bien roulé. Évidemment, c’est un tracé que j’adore, donc j’ai essayé de prendre le plus de plaisir possible. Southwick, ça reste Southwick. C’est une piste vraiment compliquée, et cette année, je n’avais pas le rythme qu’il fallait pour gagner. Il n’y a pas grand-chose d’autre à dire. Je me suis fait battre, ce sera à moi d’essayer d’être meilleur la prochaine fois. »

Eli Tomac n’a pas eu affaire à un, mais à deux Lawrence ce week-end. S’il partira derrière Jett et Hunter en première manche et ne pourra revenir au contact, Eli était parti devant l’aîné des Australiens en seconde manche, avant de se faire déborder, puis distancer.

« Quand Hunter m’a doublé et que j’ai pu voir ses traces en seconde manche, je me suis tout de suite rendu compte qu’il ouvrait beaucoup plus ses trajectoires. Un peu de la même manière dont il m’avait doublé dans ce virage : il avait pris à l’extérieur pour recouper. J’ai essayé de faire ce que j’ai pu pour le suivre, mais je n’ai pas vraiment été en mesure de rester dans sa roue arrière par la suite. C’était assez frustrant, d’ailleurs, mais qu’est-ce que je peux y faire ? À moi d’être meilleur la semaine prochaine. »

La publicité permet de rester gratuit

Pour la première fois de la saison, Eli Tomac s’est mesuré à Jorge Prado à Southwick. Dans les deux manches, l’officiel Star Yamaha a buté sur le pilote espagnol avant que ce dernier ne parte à la faute et ne lui ouvre la porte à chaque fois.

« Jorge a affiché un bon rythme à Southwick et, honnêtement, j’ai bouffé toutes ses projections et surtout en première manche. Il m’envoyait bien plus de projections que n’importe quel autre pilote sur la piste, je jurerais qu’il le faisait exprès [rires]. Il détruisait mes lunettes et c’est vite devenu frustrant pour moi en première manche. J’ai décidé de ralentir un peu et de lui laisser de l’air, pour prendre le temps de voir où je pouvais éventuellement tenter de le doubler. Ce qui est sûr, c’est qu’il m’a repeint. »

Eli Tomac n’a pas encore remporté d’épreuve en outdoor cette saison et ne saurait se satisfaire de ces deuxièmes et troisièmes places à répétition. Les ambitions du pilote américain — qui soufflera sa 33e bougie en fin de saison — restent intactes, tout comme sa volonté de gagner et son envie de progresser. Autant de moteurs qui, selon lui, expliquent sa longévité au plus haut niveau.

« On va dire que ça se passe « bien » cette saison. Je monte sur le podium, mais j’attends de moi d’être en mesure d’être plus proche de la gagne. Intérieurement, je veux toujours pouvoir gagner ou au moins me battre pour la victoire. Quand je rentre à la maison, je ne suis pas forcément super content, je me dis qu’il faut que je m’améliore. »

« Les choses évoluent au fil du temps, et au fur et à mesure que tu atteins certains objectifs et que tu accomplis certaines choses », conclut Eli, qui — à ce stade de sa carrière — n’a plus rien à prouver à quiconque, sinon à lui-même. « Je pense que si j’ai été en mesure de durer aussi longtemps dans ce sport, c’est aussi parce que j’ai toujours envie de gagner, et envie d’essayer de m’améliorer. »

Eli Tomac « Intérieurement, je veux toujours pouvoir gagner ou au moins me battre pour la victoire »
Retour