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Tim Mathys “il doit y avoir 8 personnes grâce à qui ce championnat du monde existe”

Images: Standing Construct Honda / Bavo

Propriétaire de la structure Standing Construct Honda, Tim Mathys a vu son pilote Pauls Jonass décrocher sa première victoire de grand prix en catégorie reine à Agueda, au Portugal. Ancienne structure officielle du groupe KTM, Standing Construct a été écarté du programme des autrichiens au terme de la saison 2022, et a depuis endossé le rouge Honda. Avec sa structure privée, soutenue par le constructeur Japonais, Tim Mathys a réussi le pari de devenir le premier team non-factory à remporter un round du championnat du monde MXGP cette année. Notre confrère Andy McKinstry s’est entretenu avec ce dernier suite à la victoire de Pauls Jonass à Agueda; instructif. Micro.

Tim, quel week-end pour vous au Portugal. Une première victoire en MXGP depuis la transition sur Honda. Ça fait quoi de voir Pauls Jonass sur la plus haute marche du podium ?

En effet, ça a été un très bon week-end pour notre team. En arrivant sur la piste le vendredi – et probablement comme tout le monde – on n’était pas franchement ravis de voir la pluie et la boue et malheureusement, la météo n’a fait qu’empirer durant le week-end. Ça a rendu les choses encore plus difficiles pour les équipes et les pilotes. Mais, quand tu décroches ce type de résultat, toute la misère endurée à cause de la météo est rapidement oubliée [rires].

Pour Pauls, c’est vraiment une belle récompense après toutes les galères de santé rencontrées ces dernières années. On se doit de respecter le fait qu’il y a toujours cru et, encore plus important, Pauls a toujours continué à travailler pour revenir au niveau qu’il avait quand il est devenu champion du monde MX2. L’hiver dernier, avec le team et Stefan Everts, Pauls a travaillé très dur, et il a aussi changé son approche du sport. Je pense que ce changement, plus ce qu’il a appris de Stefan, a joué un rôle important.

À Arco, tu me disais que regarder Prado, c’était comme regarder un jeu vidéo car il est vraiment très bon. Qu’est-ce que ça fait, d’être le premier team à parvenir à battre GasGas et Jorge Prado sur un GP cette année ? J’imagine que tu ne t’y attendais pas, et que tu aurais été très content de décrocher un podium.

On se doit d’être honnête. Jorge est un pilote extrêmement talentueux et dans des conditions normales, il est techniquement le plus fort du plateau MXGP. Cependant, il faut parfois un peu plus que du talent lors des courses et surtout dans ces conditions particulières où d’autres facteurs prennent toute leur importance comme la détermination et le fait d’être capable de se faire du mal quand c’est nécessaire.

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Dans ce sens, et selon moi, Pauls est l’un des meilleurs pilotes et c’est exactement ce qu’il a montré au Portugal. Evidemment, on a aussi été un peu aidé car Jeffrey a rencontré un problème mécanique dans la première manche, mais ceci-di et dans ces conditions, ces problèmes font partie du sport mécanique. Je ne peux pas parler pour les autres teams, mais chez Standing Construct, on a vraiment changé beaucoup de réglages sur la moto et on a pris le maximum de précautions en gardant en tête les conditions qu’on allait devoir affronter. Je pense qu’on peut dire que ça a payé car on n’a pas eu le moindre problème mécanique, et on a gagné le GP. Cette victoire, c’est un accomplissement partagé pour Pauls, et pour les mécaniciens.

Une première victoire en MXGP pour Pauls Jonas au Portugal, sous les couleurs du team Standing Construct Honda @Bavo

Pauls est très talentueux, mais n’a pas rencontré le succès escompté depuis son passage en MXGP. Il a été blessé, mais tu as décidé de le conserver en 2024. La confiance que tu lui accordes a payé.

Pauls est un bon pilote, et quelqu’un de très fort mentalement. Si tu regardes ces dernières années, et bien qu’il ait vécu à 100% pour le sport et se soit entraîné comme un athlète, il s’est blessé et a également eu des problèmes de santé. Mais, il a continué à croire que le niveau qu’il affichait quand il est devenu champion du monde MX2 était toujours là; c’est pourquoi on se doit d’avoir du respect pour Pauls.

J’essaye également d’être loyal envers les personnes et les partenaires… C’est exactement pour cela que je crois en lui. Avec Glenn Coldenhoff, Pauls est le seul pilote dont je n’ai jamais eu à douter car il a toujours donné 100% pour sa carrière. Quand on sait tous les efforts et les moyens que l’équipe met en œuvre, ça fait vraiment du bien de travailler avec des pilotes de cette trempe. On a fait confiance à Pauls pendant 4 ans, et ça a payé.

Pauls est un garçon vraiment relax; c’est comment de travailler avec lui ?

C’est un super mec ! Quand il arrive sur les courses, il est toujours souriant, à faire des blagues. Il y a une bonne atmosphère au sein du team avec lui. Ceci dit, quand vient le moment d’être sérieux, il l’est et il se concentre sur son pilotage mais aussi sur comment améliorer la moto ou gagner quelques dixièmes ici et là. En étant ainsi, non seulement il rend tout le monde content, mais il allège aussi un peu le travail de l’équipe.

Pauls a travaillé avec Stefan Everts quand il a gagné son titre de champion du monde MX2, et il est de retour avec lui cette année. C’était ta décision ou la sienne ?

Je connais Stefan depuis qu’on est gamins et bien sûr, j’ai toujours suivi sa carrière avec le plus grand respect. Pour moi, Stefan est le meilleur pilote de tous les temps; il est le seul pilote à avoir décroché 10 titres et je pense que ce record ne sera pas battu de notre vivant [rires].

Pauls a travaillé avec Stefan lors de sa période chez KTM et l’an dernier, on s’est dit qu’il serait bon de retourner aux “sources”. L’idée était de pouvoir convaincre Stefan d’entraîner Pauls de nouveau. Lors du GP de Lettonie l’an dernier, j’ai discuté avec Kelly – la femme de Stefan – et je lui ai demandé si – selon elle – Stefan serait ouvert à l’idée. De là, Pauls a commencé à parler avec Stefan et la collaboration s’est faite.

De ce que je peux voir, Stefan a changé l’attitude de Pauls, sur et en dehors de la moto. C’est incroyable à quel point Stefan peut expliquer certaines choses très simplement et parfois voir certaines choses que les autres ne voient pas. Parfois, il explique quelque chose à Pauls, ou lui donne des conseils et je me dis “Mais, ça parait tellement logique”. Personne n’a réellement la même capacité à expliquer les choses correctement comme lui. Le programme d’entraînement de Pauls cet hiver a été très différent de celui qu’on avait l’habitude de faire. Par exemple, ils ont fait un peu d’enduro. Je pense qu’avec la victoire de Liam et Pauls au Portugal, on peut dire que c’est la preuve que l’approche est bonne.

Désormais coaché par Stefan Everts, Pauls Jonass a changé son approche et sa préparation pour la saison 2024 @Bavo

Alberto Forato travaille aussi avec Stefan. Comment ça s’est passé pour Alby, cet hiver ? Sa blessure l’empêche de nous montrer ce qu’il est capable de faire cette année…

À la fin de la saison dernière, j’ai organisé un meeting avec Stefan et Alberto. Stefan voulait absolument s’assurer qu’Alberto était investi à 100% comme il le requiert. Il y a eu quelques réunions supplémentaires par la suite et finalement, Stefan a accepté de travailler avec Alberto.

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En fin de saison dernière, Alberto était dans le dur [rires]. Stefan l’a beaucoup fait rouler, et lui a demandé de suivre un programme d’entraînement intensif. Alberto a persévéré et a prouvé à tout le monde qu’il voulait vraiment pouvoir franchir un nouveau cap pour sa carrière. Tout se passait bien jusqu’à une grosse chute à Ligny. Évidemment, ce ne sera pas simple pour lui de revenir lors des épreuves, mais je suis persuadé que les conseils de Stefan lui seront d’une grande aide. Il faut se souvenir qu’à certains moments de sa carrière, dans les années 90′, Stefan a connu des périodes difficiles lors desquelles beaucoup de pilotes auraient jeté l’éponge. Mais Stefan a persévéré et a décroché 6 autres titres de champion du monde. Il a tout expérimenté, les hauts comme les bas; donc qui pourrait être meilleur guide que Stefan pour le retour en piste d’Alberto ?

Quelles sont les nouvelles en provenance d’Alberto ? Est-ce qu’il va revenir en piste prochainement ? Est-ce qu’on considère un remplaçant … comme Jeremy Van Horebeek ?

Alberto travaille dur pour être de nouveau en forme. On suit la progression jour après jour; dès qu’on pensera qu’il est prêt, alors il sera de retour derrière les grilles de départ. Évidemment, il faut aussi être réaliste. Alberto va avoir besoin de temps mais je suis sûr qu’avec ce que j’ai vu de lui pendant l’hiver et le travail effectué, il sera dans le top 10 d’ici la fin de la saison.

Concernant Jeremy, il a vraiment fait un super boulot pour notre équipe l’an dernier. Il est revenu en piste après six mois sans faire de moto et a directement intégré le top 10; il nous a aussi aidés avec le développement de la moto. Jeremy est un pilote très expérimenté et il a toujours la vitesse. On avait pensé à le contacter de nouveau suite à la blessure d’Alberto mais malheureusement, il y a de nombreux facteurs à prendre en compte; il ne s’agit pas juste de l’appeler pour le faire rouler sur notre moto.

Alberto Forato, blessé à l’intersaison, n’a pas encore roulé sous ses nouvelles couleurs cette année @Bavo

Vous avez fait la transition sur Honda l’an dernier, après avoir été mis à l’écart par Husqvarna. Ça fait quoi de gagner pour Honda, et quel type de soutien avez vous de l’usine ?

Après toutes ces années sur des Autrichiennes, c’était difficile à avaler quand j’ai reçu le coup de fil me disant qu’à cause de la situation économique, il fallait passer par une réorganisation au sein de l’entreprise et qu’on allait donc perdre notre soutien. C’était d’autant plus surprenant que ce coup de fil est arrivé deux semaines après que les hauts placés de l’entreprise nous aient dit qu’on faisait vraiment du bon travail. Ce qu’il faut savoir, c’est que même quand on avait le statut d’équipe Factory, on préparait nos moteurs nous-mêmes et on couvrait les frais qui en découlaient. Au niveau du budget, le plus gros venait également de nos sponsors.

On a amené GasGas dans le paddock, on a gagné le premier GP pour le constructeur, on a gagné des Grand Prix sur les trois marques du groupe et on a gagné le Motocross des Nations pour eux également. Tout ça, pour une fraction de ce que leur coûtaient les autres teams. Je vais oser parler de copinage … Au moins, on peut regarder tout le monde droit dans les yeux tout en sachant qu’on a toujours été droits. Tout ce qu’on a accompli, on l’a fait grâce à nos capacités et c’est quelque chose dont je serai toujours fier.

Après avoir reçu ce coup de fil de l’Autriche, j’ai contacté Honda. On a eu notre première réunion lors du GP de France où j’ai eu l’honneur de rencontrer les techniciens responsables du HRC. Après quoi, on a signé un accord pour rouler sur des Honda dès 2023. Au début, il fallait apprendre de la marque et on a dû faire beaucoup de testing. Heureusement, on a reçu beaucoup d’aide de la part de Honda, on a eu des réponses à chaque question très rapidement. Travailler avec Honda, c’est très différent de travailler avec les autres marques. On sent qu’on a un objectif commun et qu’il y a du respect de part et d’autre. Par le passé, on a souvent eu l’impression que la marque qu’on représentait n’était pas très ravie quand on faisait des holeshots où qu’on terminait devant leurs pilotes des teams Factory. Heureusement, avec Honda, c’est une tout autre collaboration. J’ai été très heureux de recevoir les félicitations de plusieurs personnes chez Honda après le Portugal, je pense que ça montre à quel point ils nous considèrent vraiment comme « une famille ».

C’est comment d’être le seul team privé à être vraiment en mesure d’être compétitif face aux teams usine ?

Ce n’est pas simple. On est très contents et reconnaissants de l’aide qu’on reçoit de la part de Honda, mais il en faut vraiment beaucoup pour être en mesure d’être compétitif à ce niveau. J’ai toujours eu la même approche, celle de dire que quand tu fais quelque chose, tu le fais à 100% ou tu ne le fais pas du tout. On n’a jamais eu l’intention d’être dans le paddock juste pour être présents. On a toujours été là pour décrocher des résultats. Ça veut dire qu’en dehors du matériel et du budget, il faut aussi travailler vraiment dur.

Je suis très content d’avoir une équipe aussi compétente. On est – en comparaison avec les teams usine – une petite structure. Ces dernières années, j’ai aussi choisi de n’avoir que les mécaniciens les plus compétents. Chaque mécanicien au sein de mon team est une personne qui a la connaissance, les aptitudes techniques mais aussi la détermination et l’envie d’avoir la meilleure moto derrière la grille de départ. Mes effectifs travaillent vraiment très dur, et j’ai beaucoup de respect pour eux. On peut voir lors des week-ends comme au Portugal à quel point tous ces facteurs sont importants.

De mon côté, j’essaye de tout faire et de tout organiser pour leur rendre la tâche la plus simple possible. En dehors de leur payer un salaire correct, j’essaye par exemple de leur réserver les meilleurs hôtels lors des courses overseas car les conditions ne sont pas toujours les plus plaisantes à l’étranger. En ce qui concerne les déplacements, je préfère aussi prendre des vols un peu plus chers avec un meilleur timing que de favoriser les vols les moins chers. Il y a beaucoup de choses… Pour mes équipes, le travail est déjà assez difficile. Ils font bien plus d’heures que la normale et je me dois de leur donner les meilleures conditions de travail et de vie possibles. Un bon exemple de ça, ce sont les deux remorques vitrées qu’on a acheté l’an dernier.

Crois-moi, j’aime beaucoup le style des gros auvents qui permettent une proximité avec les fans, mais quand tu as une petite structure comme la nôtre et que les gars doivent être sur place dès le jeudi midi pour monter la structure, la maintenir en état tout le week-end dans des conditions parfois difficiles avec la boue, le vent, la pluie … Après le Portugal, qui était déjà un week-end éprouvant, tu ne peux pas te permettre de démonter tout l’auvent le dimanche soir et passer ton temps à tout laver durant la semaine. Si tu as 4 fois plus de personnel que nous, comme la plupart des équipes factory, alors c’est possible mais ce n’est pas le cas pour nous. Je ne peux pas leur demander ça. Je veux qu’ils puissent se concentrer sur les motos, pas sur ce qui tourne autour. On est là pour se concentrer sur les courses, sur les résultats.

Je suis content car j’ai le sentiment que cette approche est respectée par les personnes qui travaillent au sein de mon équipe. La plupart de nos gars sont avec nous depuis déjà quelques années. Mon bras droit – sans qui rien ne serait possible – Wim van Hoof, travaille avec moi depuis plus de 12 ans. Il ne fait pas seulement nos moteurs, il gère aussi le team au quotidien. En comparaison avec les autres teams, il porte trois casquettes, et c’est un peu la même chose pour nos mécaniciens. J’ai beaucoup de respect pour chacun de mes gars.

Standing Construct Honda est devenu la première structure non-factory à remporter un grand prix cette année @Bavo

Comment vois-tu l’avenir du sport et plus généralement, de ton équipe ?

Difficile à dire. Il est clair que le promoteur a beaucoup changé ce sport. C’est devenu bien plus professionnel et par exemple, la couverture TV est incomparable avec ce qui se faisait avant. C’est vraiment important pour le sport, ça donne la possibilité aux partenaires de toucher des millions de fans à travers le monde. En ce qui concerne l’organisation et l’aspect professionnel des épreuves dans la globalité, on est à un niveau qui est comparable aux autres championnats motorisés.

Mais d’un autre côté, financer un team et être en mesure de voyager à travers le monde est toujours très difficile, pour ne pas dire de pire en pire. Le promoteur aide les équipes, et on est reconnaissants, mais proportionnellement, ce soutien est vraiment minime si on le compare avec les besoins pour les épreuves overseas. Parfois, j’entends des gens dire que certains pilotes vont sur les épreuves overseas avec une seule moto et un nombre de KG limité en fret, et qu’ils roulent aussi. Pourtant, j’ai perdu le compte du nombre de fois qu’on a dû aider des pilotes avec du matériel pour qu’ils puissent rouler lors de ces grands prix. En ce qui concerne ces épreuves overseas, j’ai aussi le sentiment que quand tu participes à un championnat du monde, tu dois pouvoir proposer ce qui est attendu lors d’un championnat du monde .. Il est aussi important pour le promoteur que les teams et les pilotes soient représentés de façon professionnelle lors de ces épreuves. Malheureusement et pour y arriver, on a besoin d’un budget de 150.000€ juste pour faire les courses overseas cette année.

En dehors de ça, la grosse question du moment c’est de savoir ce qu’il va se passer avec l’arrivée de l’électrique dans notre sport. Je suis un grand fan du moteur thermique, du bruit, de l’odeur. Si je dois choisir entre regarder du Motocross électrique et regarder du volley-ball ou du tennis, mon choix sera vite fait [rires]. Visiblement, le promoteur a décidé de faire une catégorie à part à l’avenir. Pour moi, c’est logique puisque c’est ce qu’il s’est passé dans les autres sports motorisés. Je me demande juste ce qu’il arrivera si les motos électriques signent des tours plus rapides que les motos thermiques à l’avenir. Quelle catégorie sera considérée comme la catégorie reine ?

En ce qui concerne l’équipe, on est passé par beaucoup de bons et de mauvais moments mais on a toujours gardé le même objectif en tête, et on a toujours travaillé de la même façon. Du moment que je peux faire tourner l’équipe avec Wim van Hoof, on continuera d’être présents. De quoi le futur sera fait ? Je ne sais pas. Évidemment, ce serait bon de pouvoir franchir un cap et surtout au niveau du soutien que l’on reçoit. C’est vraiment difficile de trouver du budget pour rouler à ce niveau et si je ne mettais pas de ma poche année après année depuis tout ce temps, le team aurait mis la clef sous la porte depuis bien longtemps. La même logique s’applique à de nombreux teams, et même pour la plupart des teams usine. Dans le paddock, il doit y avoir 8 personnes grâce à qui ce championnat du monde existe. Des personnes qui – parce qu’elles aiment ce sport plus que tout – mettent énormément d’argent dedans.

Imagine si Toto Wolf (Mercedes) & Christian Horner (Red Bull) devaient mettre des centaines de milliers d’Euros dans leur team en F1 chaque année pour survivre … Et bien c’est exactement ce qu’il se passe en Motocross et c’est un gros risque pour le mondial MXGP.

En ce qui me concerne personnellement, je vois le team comme quelque chose qui s’équilibre. D’un côté, il y a toutes les choses positives: gérer le team m’apporte de la satisfaction en étant impliqué dans le sport que j’aime, en décrochant des résultats avec des gens qui sont comme moi. Évidemment, décrocher des résultats et passer de bons moments avec mes pilotes sont des facteurs positifs. De l’autre côté, il y a tout le travail, le stress, parfois le manque de respect et tout le budget que je dois faire passer dedans. Du moment que la balance penche du bon côté, on sera dans les paddocks [rires].

Tim Mathys “il doit y avoir 8 personnes grâce à qui ce championnat du monde existe”
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