Trois épreuves, et deux podiums pour Jason Anderson en ce début de saison 2025. Troisième à Anaheim 1 puis malade à San Diego, l’officiel Monster Energy Kawasaki n’avait pu espérer mieux qu’une 13ème place à l’occasion du second round du championnat, mais le garçon s’est bien repris à Anaheim 2 en montant sur la troisième marche du podium, non sans avoir été battu par Jett Lawrence et Ken Roczen. Jason Anderson n’a plus gagné depuis 2022 et, en l’absence de Jorge Prado, Kawasaki concentre désormais toutes ses billes sur le pilote Américain. Micro.
Jason, tu as rapidement pris la tête de la finale d’Anaheim 2 mais avec la pluie, la piste était bien glissante. C’était compliqué de savoir où Jett gagnait du temps ou quelles traces il prenait vu que tu ne pouvais pas le voir, non ?
Ouais, c’est toujours un peu chaud quand tu es devant, parce que tu te retrouves à devoir essayer de comprendre ce que les autres font derrière toi, ce qui fait que ça fonctionne mieux pour eux. Franchement, le mieux à faire dans cette situation, c’est juste d’écouter … Là où ils font le plus de bruit, c’est qu’ils sont les plus proches et de là, à toi d’essayer de tirer les bonnes conclusions, mais ce n’est pas simple. Dans le même temps, tu veux rester sur tes trajectoires parce que ce sont celles avec lesquelles tu te sens le plus à l’aise, surtout que la pluie avait en effet rendu la piste vraiment glissante. Moi, je savais que j’étais vraiment bien dans les whoops pendant la finale, donc j’ai juste essayé de rester concentré et de faire ma propre course. Je suis content d’avoir pu tenir comme ça vu comment j’ai été malade le week-end dernier, et même encore cette semaine. C’est fou, je traîne encore ce truc. Bref, je suis content. On a mené quelques tours, on va dans la bonne direction.
Tu t’es battu avec Jett lors de la finale. On sait que vous n’êtes pas de grands amis, mais c’était une belle course, bien propre.
Ouais, c’était cool. Je l’ai même dit à Jett après la course. Je sais que je peux être un peu cash en dehors de la piste, mais quand on se bat sur la piste, on se donne vraiment et ça fait de belles courses, on ne fait pas semblant. Franchement, Jett a toujours été propre avec moi. Il s’est bien battu et ce soir, il a eu le dessus. Mais c’était fun, et se battre comme ça devant, c’est top pour tout le monde.
À quoi a ressemblé cette semaine avant Anaheim 2 pour toi, vu que tu étais malade ?
Je n’ai pas fait grand-chose jusqu’à mercredi, en fait. Le mercredi, j’ai pu rouler un peu avec Jorge, faire quelques tours, une petite manche et tester deux ou trois trucs sur la moto. Après, le jeudi, j’ai fait une journée tranquille et le vendredi, j’ai participé à la journée de presse. Donc au final, je n’ai pas fait grand-chose. J’ai passé maximum quatre heures à m’entraîner en tout. Je pensais que j’allais juste être malade le week-end et que ça irait dès le lundi, comme quand tu chopes un rhume normal en fait. Mais ça traîne depuis …
En ce moment, il y a pas mal de mecs de plus de 30 ans qui se battent pour la plaque rouge, à l’exception de Jett qui est le petit jeune de la bande. C’est dû à quoi, selon toi ?
Franchement, je pense juste qu’on aime vraiment tous ce qu’on fait. On est tous passés par des moments où on en avait marre, parce que ce sport peut être dur, vraiment dur. Mais maintenant, on est arrivé à un âge où faire de la moto, c’est une partie entière de nous. Rouler le lundi, mardi, jeudi, faire 30 week-ends de course par an, c’est notre quotidien depuis toujours. Je pense qu’on est juste tous passionnés par ce qu’on fait.
Un mot sur les pistes. L’an dernier, il y avait 9 whoops à chaque épreuve. Tout le monde se plaignait. Ça n’a pas vraiment changé, mais ils semblent être un peu plus à l’écoute. Il y a plus de variation dans les whoops, ils ont laissé le quadruple à San Diego. Tu en penses quoi ?
Le fait qu’ils utilisent le compacteur, c’est une bonne chose [ndlr: les deux séries de whoops d’Anaheim 2 ont été préparées différemment; la seconde ayant été aplatie au compacteur contrairement à la première]. Si les gars utilisent assez de terre pour faire les whoops, pas besoin qu’ils soient énormes non plus. Du coup, les whoops sont moins dangereux et on peut les dribbler toute la soirée et c’est une bonne chose. Ce soir, les équipes ont bien bossé sur la piste. Il y avait assez de terre pour que les whoops se détériorent, mais qu’on puisse continuer à les dribbler tout en ayant l’option de les sauter au besoin. Quand j’étais derrière Justin Cooper, il les a sautés à chaque tour et il ne perdait pas non plus trop de temps dedans. Il m’a quand même fallu trois tours pour le doubler. C’était vraiment bien préparé. Quand on fait des courses d’intersaison, comme à l’époque de Genève, ils tassent bien les whoops avec un compacteur alors que la terre est molle, et ça tient toute la soirée.
Publié le 29 janvier 2025
