Jimmy Clochet “J’ai envie de me faire un nom”
Titré sur le championnat de France National 450 en 2020, Jimmy Clochet avait par la suite pris part aux trois dernières épreuves du championnat d’Europe Open disputées à Trentino, et grand bien lui en avait pris. Vainqueur de 4 manches et de deux épreuves, le pilote Français – qui évoluait alors au sein de sa propre structure familiale – a su attirer l’attention de la marque BETA qui s’apprête à faire ses débuts sur le mondial MXGP en 2021 via le biais de l’équipe SDM Corse Beta. Signé aux côtés de Jeremy Van Horebeek, Jimmy Clochet rentre dans la cour des grands et réalise un rêve par la même occasion … Micro
Jimmy, pour parler d’une surprise, c’est une surprise ! Raconte-nous comment s’est fait ce rapprochement avec BETA.
Effectivement, c’est une belle surprise pour vous, et aussi pour moi. J’ai été contacté par BETA une quinzaine de jours après ma semaine sur l’Europe Open [en Italie]. Tout s’est fait très vite, je suis allé en Italie pour essayer les motos du team.
Les tests se sont bien déroulés, ils étaient contents de moi et de mon roulage. J’ai dû attendre la confirmation du second pilote avant de pouvoir annoncer les choses.
Quels changements vont-être mis en place dans ton programme pour préparer 2021 ?
Niveau changements, je vais – forcément – être plus souvent en Italie pour le testing, mais je n’habite pas très loin de l’atelier du team. Le planning va être chargé donc je passerai 80% de mon temps là-bas. C’est un rythme de vie qui me correspond, que j’aime, et que j’ai déjà pas mal adopté ces dernières années donc ce ne sera pas un grand changement pour moi.
Niveau développement, on a déjà beaucoup évolué en peu de temps, chez Beta, ils sont motivés et l’usine réagit très vite. J’ai peu d’expérience dans le domaine mais j’ai toujours rêvé de pouvoir avoir tout ça, alors comme on dit, je prends mon pied !
Si tu n’avais pas reçu cette offre de SDM Corse Beta, qu’aurais-tu fais en 2021 ?
J’avais quand même quelques offres après cette semaine en Italie, mais il était prévu qu’on reparte sur une structure familiale pour la saison 2021 en essayant de faire tout le championnat d’Europe pour me montrer aux avant-postes et essayer de décrocher un guidon par la suite. C’est arrivé plus vite que prévu.
Niveau ressenti – vu le passif plus Enduro et Trial de la marque – on devait être assez loin de ce que tu avais l’habitude de connaître, non ?
On est sur une 450 d’usine, tout simplement. Au début, j’avais quelques a priori mais une fois le premier tour bouclé, j’étais surpris, et en bien. Pour faire court, à mon niveau, je suis plus rapide avec la Beta qu’avec la Kawasaki pour le moment (on parle de dixièmes).
On n’a pas encore fini d’évoluer donc la moto de base est déjà très performante et tout va continuer dans le bon sens.
Rouler en GP, j’imagine que c’est un rêve qui se réalise pour toi. Ça représente quoi, exactement ?
Pour l’heure, je suis encore dans la période où je suis heureux, mais il va vite falloir que je me mette dans la peau d’un pilote d’usine en MXGP, car malgré le rêve qui se réalise, j’ai aussi envie de me faire un nom et de m’imposer parmi tous ces gros pilotes.
Malheureusement, je ne serai plus sur les championnats Français cette année. Si j’ai un weekend OFF et que l’Elite tombe en même temps, il est possible que je sois présent, mais je pense sincèrement que mon programme actuel sera suffisant pour ma première année chez les pro’s
Penses-tu que tes résultats sur l’EMX Open ont pesé dans la balance pour ta sélection chez SDM Corse Beta ?
Si je ne m’étais pas rendu en Italie pour faire l’Europe, je n’aurais pas eu ce guidon aujourd’hui, c’est clair et net. Il est impossible de décrocher un guidon d’usine sans faire ses preuves sur la scène Européenne.
Avoir un coéquipier d’expérience comme Jeremy Van Horebeek, c’est de bon augure pour t’aider à te préparer pour cette nouvelle saison ?
Jeremy a 15 ans d’expérience en grands prix, il est vraiment cool avec moi et on communique bien, alors l’avoir en tant que coéquipier, ce n’est que du bénéfique pour moi, et ma saison 2021.
C’est encore très tôt, mais qu’est-ce que tu attends de toi pour cette nouvelle saison et surtout, qu’est-ce que Beta attend de toi ?
Chez Beta, ils sont compréhensibles. Ils savent que c’est ma première saison chez les pro’s, en mondial MXGP. Ils me répètent souvent de ne pas trop me mettre la pression, qu’il n’y a pas d’objectif de résultat, mais moi je m’en donne.
Je ne me pose pas de questions, je ne me dis pas que je serai derrière la même grille que Cairoli, Gajser, etc. Je veux faire partie de ces têtes d’affiches et le Graal pour moi serait d’arriver à rentrer le plus souvent possible dans les points. Je ne vais rien laisser au hasard et je vais bosser dur.