Le saviez-vous ? Au soir du Motocross des Nations de Matterley Basin, et alors que l’équipe Australienne célébrait sa première victoire sur l’événement, en coulisses, la FIM s’affairait à prendre en compte la réclamation portée par des membres de l’équipe Américain à l’encontre d’un certain Hunter Lawrence.
La raison ? Le pilote Australien aurait nettoyé sa grille de départ avant le début de la troisième manche MXGP-OPEN, tout comme le champion du monde MXGP en titre Jorge Prado; une action jugée hors règlement par le staff du team USA qui avait justement demandé des éclaircissements à ce sujet lors d’un meeting teams/pilotes/FIM avant l’épreuve. Une clarification visant à balayer des doutes persistants; un épisode similaire avait également fait bruit lors des Nations de Red Bud, en 2022. Visiblement mal renseignée sur l’instant, l’équipe américaine filmera Hunter Lawrence en train de nettoyer sa grille avant le départ de la troisième et dernière manche du week-end et portera réclamation contre l’Australien. Jorge Prado, lui, passera entre les gouttes.
3 petits points, voilà ce qui séparait l’équipe Américaine d’un nouveau Trophée Chamberlain le week-end dernier en Angleterre. Second de cette nouvelle édition des Nations, l’équipe Américaine n’a pas eu gain de cause après étude de la réclamation portée à la FIM, et devra donc se contenter de cette place cette année. Paul Perebijnos, présent au Motocross des Nations avec l’équipe Américaine le week-end dernier, a expliqué la raison de cette réclamation contre Hunter Lawrence; de quoi y voir un peu plus clair …
“C’est bien de pouvoir parler de cette réclamation, car quand on entend l’histoire de l’extérieur sans savoir ce qu’il s’est passé, ça peut paraître mesquin […] On a eu un meeting avec la FIM avant que le week-end ne débute pour parler des règles, avec les équipes, les mécaniciens, les pilotes, les managers…” explique Paul Perebijnos lors du Renthal Reaction Show de Steve Matthes. “On a filmé l’intégralité de ce meeting parce qu’on voulait avoir des traces des questions qu’on avait posées. J’ai été la personne qui a demandé si on pouvait nettoyer sa grille avant le départ. Ça avait été une situation problématique à Red Bud, on avait posé la question et vu qu’on n’avait jamais vraiment eu de réponse claire, on a de nouveau abordé le sujet lors de cette réunion. Ils nous ont dit qu’on ne pouvait pas nettoyer la grille. À l’approche de la dernière manche, on a vu deux pilotes nettoyer leur grille: Jorge Prado et Hunter Lawrence. On avait la preuve en vidéo, parce qu’on filmait quand les pilotes se plaçaient sur la grille. Notre but n’était pas de dénoncer quelconque tricherie, mais de nous assurer que personne n’essayait de profiter d’un petit quelque chose pour avoir l’avantage sur notre équipe. De là, on a porté une réclamation contre Hunter durant la manche.”
“On n’était pas en train d’essayer d’accuser Hunter de quoi que ce soit. Pour sa défense, il avait posé la question à quelqu’un, et cette personne lui avait dit qu’il pouvait nettoyer sa grille. Lui, comme nous, essayait de bénéficier d’un avantage sur les autres tout en restant dans les règles. Quand il a demandé s’il pouvait nettoyer sa grille, on lui a dit oui, alors pourquoi se serait-il gêné ? Pendant qu’il le faisait, il ne se disait pas que ce qu’il faisait n’était pas autorisé, mais quand on l’a vu faire, on s’est dit qu’il faisait quelque chose qui n’était pas autorisé. […]”
“On voulait une clarification de la part de la FIM. Après coup, on s’est retrouvé dans une posture qui n’était pas très agréable. Protester a pris beaucoup de temps et le podium était déjà en train d’être célébré. D’un autre côté, si on avait eu le droit de nettoyer la grille de départ, on aurait envoyé tous nos gars l’essuyer avec des chiffons; une grille sèche, c’est un avantage par rapport à une grille mouillée … Finalement, rien n’a changé; ça restera une mauvaise interprétation d’une règle qui n’est pas vraiment définie. Je pense que ça va changer dans le futur; il faut que ce soit spécifié dans le règlement de la FIM. J’espère que les Australiens ne l’ont pas mal pris, on se serait attendu à ce qu’ils fassent de même dans la situation inverse. […]”