Ni parfait, ni catastrophique : le week-end turc de Romain Febvre se conclut par une troisième place à Afyon. Après 18 Grands Prix, le Français affiche 16 podiums, dont 5 victoires, et continue de jouer placé pour contrôler la fin de saison malgré une pression montante. Troisième de la première manche, puis doublé par Jeffrey Herlings dans la seconde, il voit la victoire – et même la deuxième place – du GP lui échapper lors du passage de l’officiel Red Bull KTM. Au terme de ce 18e rendez-vous, Febvre concède 5 points à son rival belge sur le tracé d’Afyon, mais conserve une avance de 26 unités avant la Chine et l’Australie.
« On a trouvé des solutions pour le départ, mais un peu trop tard» explique Romain Febvre au terme du GP d’Afyonkarahisar. «J’ai pu partir devant en seconde manche et – je crois – signer le holeshot, mais ça n’a pas fonctionné de la même façon pour moi en première manche parce que j’ai fait une mauvaise sortie de grille et, de là, c’était plus difficile. En seconde manche, et comme toujours avec un bon départ, tout était plus simple. Jusqu’à la mi-course, j’étais en tête avec une petite avance sur Jeffrey, mais c’était assez pour que je me sente à l’aise. De là, certaines trajectoires ont évolué et Jeffrey est revenu. J’essayais de comprendre où il était plus rapide que moi, mais quand tu mènes comme ça et que tu ne parviens pas à creuser le trou d’entrée de jeu, c’est toujours un peu plus dur de savoir où ça se joue exactement. Quand Jeffrey m’a doublé, j’ai pu rester au contact et je savais que Lucas était derrière moi et qu’il allait attaquer jusqu’au bout. Content de finir second en fin de compte. C’est sûr que je suis quand même un peu déçu, car quand j’étais en tête, je me disais que j’avais la victoire de GP en poche. J’ai essayé, mais Jeffrey a été meilleur que moi. »

Romain a été régulier cette année. Il scorait en moyenne 49 points par GP en première moitié de saison; moyenne qui n’a pas bougé en seconde moitié de championnat. Lucas Coenen – lui – avait scoré une moyenne de 43 points par GP en première moitié de saison. Une moyenne passée à 51 points en seconde moitié de championnat @Ray Archer
Alors que la fin de saison approche, avec en ligne de mire un potentiel deuxième titre mondial en MXGP, Romain Febvre ne change toujours pas son fusil d’épaule et aborde les dernières épreuves avec la même stratégie: jouer la gagne.
« C’est vrai qu’on arrive vers la fin de saison, mais encore une fois, en seconde manche, j’étais toujours plus concentré sur la victoire de GP que sur les points au championnat. Pour être à l’aise et bien rouler, je dois juste essayer de gagner, c’est aussi simple que ça. C’est aussi le seul moyen pour moi de m’assurer de reprendre des points» admet l’officiel Kawsaki KRT sur qui repose les espoirs des verts qui n’ont plus remporté le titre en catégorie reine depuis 1998 et le sacre de Tortelli. «Après la première manche, je voyais bien qu’il manquait quelque chose : le départ. J’avais été en mesure de rester au contact pendant toute la manche malgré mon départ lors de la première course : j’ai dû doubler Tim Gajser et j’ai perdu beaucoup de temps. Je savais que je pouvais jouer devant avec un meilleur départ en seconde manche. »
Balle au centre pour les deux derniers rounds de la saison, qui se disputeront sur de nouveaux tracés en Chine et en Australie. Face à la fougue de Lucas Coenen, Romain Febvre entend bien faire parler son expérience. Le week-end prochain à Shanghai, le Français disputera son 177e Grand Prix en catégorie reine, contre seulement le 19e pour Lucas Coenen.
« Les deux derniers terrains de la saison seront nouveaux pour tout le monde. Je pense qu’en Chine, ce sera le plus difficile avec la météo. On a déjà vu quelques photos et vidéos du terrain en Australie, ça a l’air top et il ne fera pas trop chaud là-bas, donc ça devrait le faire. Une fois qu’on aura disputé le GP de Chine, je pense qu’on aura fait le plus dur. »
