Au terme d’un final éprouvant – et pour le moins incertain – Simon Längenfelder a décroché son tout premier titre de champion du monde MX2 à Darwin, dimanche dernier. Il devient ainsi le premier Allemand à remporter un titre mondial depuis le sacre de Ken Roczen, quatorze ans plus tôt.
« J’ai terminé trois fois troisième du championnat du monde MX2, et les deux dernières années ont été difficiles car j’ai contracté une blessure chaque saison », admet Simon, qui vient de boucler sa sixième saison en MX2 avec le titre. Il était arrivé dans la catégorie en 2020, alors tout juste âgé de 16 ans. « J’ai toujours dû au moins faire l’impasse sur une épreuve, ou quelque chose comme ça. Je n’insinue pas que j’aurais gagné sans ces blessures, car je pense que je n’étais pas encore prêt et que les autres pilotes étaient meilleurs que moi pendant ces années-là. Mais cette année, j’ai enfin pu aller au bout. Je pense aussi qu’on apprend toujours plus en perdant qu’en gagnant. Gagner, c’est la partie la plus facile. Perdre, c’est la facette la plus difficile du sport car il faut être en mesure de se relever par la suite. Je dirais que j’ai plutôt bien réussi à me relever. »
L’officiel De Carli KTM – qui pourrait passer chez Red Bull KTM l’an prochain – s’avoue également surpris des conditions dans lesquelles le titre s’est joué lors de la dernière épreuve. « Je suis juste vraiment très heureux que tout le travail ait enfin payé. À Darwin, c’était la folie. J’ai vraiment eu du mal à réaliser ce qu’il se passait, et à comprendre comment ça se passait. Il y a eu cette pluie, je ne m’attendais pas à ce qu’on se prenne autant d’eau. Vraiment, je suis très heureux de décrocher ce titre. »
À peine le temps de savourer, à peine le temps de respirer. Simon Längenfelder prépare déjà la dernière course de la saison 2025 : le Motocross des Nations. Une épreuve qu’il abordera avec le statut de champion du monde MX2 en titre, et qu’il disputera aux côtés de Ken Roczen et Maximilian Spies. Par la suite, Simon prendra du repos avant de retourner au travail afin de préparer la défense de son titre en 2026. « Participer au Motocross des Nations, c’est toujours quelque chose de spécial. Je pense que tout le monde sait que c’est l’une des épreuves les plus importantes de l’année. Mais pour moi, le plus important, c’est d’être champion du monde. Donc je dirais que maintenant, l’objectif est de profiter du moment présent, et on verra comment se dérouleront les Nations. » Concernant 2026, Simon n’a pas encore décidé s’il roulera avec le numéro 1.
Kay de Wolf et Liam Everts ont porté la plaque rouge en début de saison, avant que l’Allemand ne s’en empare au soir du GP de France à Ernée, pour finalement la perdre à domicile une semaine plus tard au profit d’Andrea Adamo. Il la reprendra en Lettonie – onzième round de la saison – et ne la lâchera plus, devançant finalement Kay de Wolf de neuf unités au terme du championnat. « Je suis enfin débarrassé de toute cette pression. Il y en avait beaucoup sur mes épaules. Je pense que je m’en mettais aussi beaucoup moi-même car j’ai porté la plaque rouge pendant pas mal de temps. Je n’avais pas beaucoup d’avance aux points, mais j’ai tenu jusqu’au bout. Je suis vraiment très fier de moi. »
Simon Längenfelder devient donc le 16e pilote à décrocher un titre de champion du monde MX2 après Ben Townley (2004), Antonio Cairoli (2005 / 2007), Christophe Pourcel (2006), Tyla Rattray (2008), Marvin Musquin (2009 / 2010), Ken Roczen (2011), Jeffrey Herlings (2012 / 2013 / 2016), Jordi Tixier (2014), Tim Gajser (2015), Pauls Jonass (2017), Jorge Prado (2018 / 2019), Tom Vialle (2020 / 2022), Maxime Renaux (2021), Andrea Adamo (2023) et Kay de Wolf (2024).
