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Beta rentre dans l’histoire du Supercross US

Image: Align Media

Trois ans après l’arrivée du dernier constructeur (GasGas) en Supercross US, deux petits nouveaux font leur apparition sur le continent Américain cette saison: Beta et Triumph.

Le constructeur Anglais a concentré ses efforts sur le développement d’un modèle 250, Triumph a décidé d’attendre l’ouverture du championnat sur la côte Est (Detroit, le 3 février) pour faire ses débuts en SX US avec Jalek Swoll et Evan Ferry. De son côté, et trois ans après avoir mis le pied à l’étrier en MXGP, Beta s’est lancé dans le grand bain du Supercross US – en catégorie reine – dès Anaheim 1. Si vous ne l’aviez même pas remarqué, c’est probablement parce que les débuts ont été bien difficiles.

Si GasGas s’était fait bonne presse dès sa première apparition en championnat AMA en remportant le Supercross d’Anaheim 1 (2021) avec Justin Barcia, Beta n’a pas franchement marché dans les traces de son prédécesseur en voyant ses pilotes louper la qualification à Anaheim 1 comme à San Francisco. C’est finalement samedi dernier, et grâce à Benny Bloss, que Beta est rentré dans l’histoire du Supercross US en marquant ses tout premiers points à San Diego. C’est fait; Beta rentre officiellement dans la cour des grands, et intègre le classement constructeur 2024 derrière Yamaha, Honda, Kawasaki, KTM, GasGas, Suzuki et Husqvarna.

Les efforts ont payé à San Diego ! @Align Media

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À l’intersaison 2023/2024, Beta s’était offert les services d’un ancien champion de Supercross 250 – Colt Nichols – mais aussi ceux d’un garçon d’expérience – Benny Bloss – pour effectuer sa première saison dans la discipline en 2024. Encore intérimaire chez Honda HRC l’an dernier, auteur de belles prestations tant en SX US que sur le championnat SMX ou le World Supercross, Colt Nichols représentait évidemment les meilleurs espoirs de la marque cette année, mais une mauvaise chute à l’entraînement à quelques jours de l’ouverture de la saison le voyait contraint de rejoindre le banc de touche.

Beta avait donc fait appel à John Short – garçon qui ne compte que quelques finales 450 à son actif – pour le remplacer aux côtés de Benny Bloss qui compte – lui – une poignée de top 10 à son compteur, tant en Supercross qu’en Motocross. Véritable couteau suisse, Benny n’est plus à une adaptation près après avoir évolué chez Rocky Mountain KTM, Motoconcepts Honda, Rockstar Energy Husqvarna, Tedder KTM ou encore Rock River Yamaha ces dernières années; le voilà finalement chez Liqui Moly Beta.

Doit-on réellement préciser que la 450 RX de Beta est encore en phase de développement ? Si, sur le continent Européen, Jeremy Van Horebeek (2021-2022), Alessandro Lupino et Ben Watson (2023) étaient parvenus à faire rentrer la Beta dans le top 10 du mondial MXGP de manière épisodique, le Supercross n’est pas franchement le cœur de métier du constructeur Italien. Envisager les mêmes performances pour les débuts en Supercross aurait relevé de l’optimisme.

À Anaheim 1, seul Benny Bloss a passé la barre du programme de soirée avec un 20ème temps qualificatif. John Short regardera son coéquipier évoluer depuis les gradins, ayant terminé 45ème des essais chronométrés. Lors de la première heat de la saison, la qualif’ semblait acquise pour Benny mais sa Beta rendra l’âme à la mi-course. Il sera contraint de passer par la LCQ et rencontrera de nouveau un problème mécanique qui le contraindra à l’abandon. Pas de Beta en finale lors du premier round; une première sortie manquée.

John Short fait l’intendance et progresse d’épreuve en épreuve, il fait office de remplaçant en attendant le retour de Colt Nichols @Align Media

Déjà du mieux dans la boue de San Francisco, puisque le team Liqui Moly Beta qualifiait ses deux pilotes pour le programme de soirée, Benny Bloss avec le 22ème temps et John Short avec le 30ème chrono. Il n’y aura toutefois pas de qualification pour la finale, Benny Bloss échouant 5ème de la LCQ – premier non qualifié – et John Short se contentant de la 19ème place. Direction San Diego.

Dans des conditions un poil plus clémentes que le week-end précédant, Benny Bloss et John Short passaient de nouveau au programme de soirée et le premier ouf de soulagement sera poussé par le staff du team Beta, qui voyait Benny Bloss s’ouvrir les portes de la finale en signant une belle cinquième place en manche qualificative. De son côté, et 11ème de sa heat, John Short terminera 9ème de la LCQ.

Là voilà donc, cette fameuse 450RX derrière une grille de départ d’une finale de Supercross US. Pointé 20ème au premier tour de la finale de San Diego, Benny Bloss parviendra à se défaire d’une poignée de ses concurrents pour aller chercher la quinzième place devant Shane McElrath. Les 7 premiers points de la saison pour le géant Benny Bloss, qui devient ainsi le premier pilote de l’histoire à se qualifier pour une finale de Supercross US au guidon d’une Beta; un petit pas pour l’homme …

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