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Glenn Coldenhoff « je ne serai probablement pas le dernier pilote à franchir le cap du Brésil »

Images: Miguel Campano

Glenn Coldenhoff s’apprête à relever un nouveau défi … surprenant : troisième du mondial MXGP en 2025, le pilote néerlandais va s’aligner sur le championnat brésilien en 2026. Signé au sein du team Yamaha C6 Bank IMS, Glenn délaisse les Grands Prix après 15 ans d’activité. Il explique son choix auprès de notre confrère Andy McKinstry. Micro.

Glenn, c’est enfin officiel. Tu vas disputer le championnat brésilien de Motocross en 2026 – comment cela s’est-il fait ?

Oui, la nouvelle est enfin officielle. J’ai rencontré le propriétaire de l’équipe lors du Motocross des Nations aux États-Unis. On a discuté un peu, et il — Wellington Valadares — m’a parlé de ses projets. Les personnes derrière ce programme étaient clairement motivées et tenaient vraiment à ce que je roule pour elles. Il a fallu pas mal de temps pour finaliser tout ça, mais on y est parvenus. Je suis très heureux de relever ce nouveau défi, et en même temps très curieux de découvrir comment toute cette aventure va se dérouler. J’ai déjà reçu beaucoup de messages de la part des fans brésiliens qui m’accueillent les bras ouverts, ce qui me fait très plaisir.

On parle d’un contrat d’un an ou d’une durée plus longue ?

C’est un contrat d’un an avec une option pour une année supplémentaire. Si j’ai de bonnes opportunités pour 2027, que ce soit en MXGP ou aux États-Unis, je suis libre d’y aller. Si je décide de continuer au Brésil, ce sera obligatoirement avec l’équipe avec laquelle j’ai signé pour la saison 2026.

Est-ce que tu as pu te rendre au Brésil pour voir l’équipe ?

Non, je ne suis pas encore allé au Brésil. On a fait toutes les photos et vidéos chez Carlos Campano, à Séville, en Espagne. Il a roulé pendant de nombreuses années au Brésil et a été mon principal contact pour faire en sorte que ce deal puisse se concrétiser.

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Tu connais déjà pas mal de pilotes qui y roulent – Jeremy Van Horebeek, Greg Aranda ou encore Stephen Rubini. As-tu parlé avec eux avant de signer ton contrat au Brésil ?

Non, j’ai seulement discuté un peu avec Jeremy après la publication du communiqué de presse. Il m’a dit qu’il avait été traité comme un membre de la famille dès le premier jour. Je ressens exactement la même chose pour l’instant, et on rigole pas mal en se disant que je ne serai probablement pas le dernier pilote à franchir le cap du Brésil.

Avais-tu des options pour disputer le mondial ou les championnats AMA en 2026 ?

Oui, j’avais effectivement des options pour rouler en MXGP comme aux États-Unis en 2026. Au final, j’ai décidé de ne pas donner suite, car les conditions financières ne reflétaient pas le niveau d’engagement et de performance exigé au plus haut niveau de ce sport. J’ai terminé troisième du championnat du monde MXGP la saison dernière, et je pense que des résultats comme celui-ci doivent être valorisés à leur juste mesure. Je donne toujours 110 % pour me battre et atteindre mes objectifs, mais pour y parvenir, tout doit être en place : une rémunération juste, une moto compétitive et une équipe solide autour de moi. Ce package complet n’était pas réuni pour 2026, ni pour le mondial ni pour les États-Unis. J’apprécie vraiment l’intérêt qu’on m’a porté, ceci dit, et qui sait ce que l’avenir me réserve.

Quel est le plan pour préparer la saison brésilienne ? Il semble que tu iras là-bas en janvier.

Oui, le plan est de partir au Brésil début janvier pour rencontrer l’équipe et les partenaires, assister à la présentation officielle et découvrir la moto ainsi que les circuits. Ensuite, je rentrerai chez moi pour poursuivre ma préparation sur la moto et participer aux courses de pré-saison en Europe. Je vais participer à plusieurs épreuves et gérer ma propre structure pour mon programme européen. Ces dernières semaines ont été très chargées pour tout organiser et trouver des partenaires pour soutenir le projet, mais la plupart des points sont réglés, donc je suis heureux de pouvoir commencer à rouler en janvier. J’espère également être à Hawkstone, qui est l’une de mes courses préférées de l’année.

@Miguel Campano

Tu vas t’installer au Brésil, ou tu t’y déplaceras principalement pour les courses avant de rentrer chez toi ?

Pendant la saison, je me rendrai au Brésil pour participer aux épreuves, puis je rentrerai chez moi par la suite. Si du testing supplémentaire est nécessaire, je prendrai peut-être plus de temps pour arriver plus tôt sur place avant les épreuves. Faire ainsi me laisse également la possibilité de participer à d’autres courses en Europe.

Je crois que tu prévois de disputer certaines épreuves du Dutch Masters et d’autres courses aux Pays-Bas en 2026, donc les fans néerlandais auront encore l’occasion de te voir rouler ?

En plus des courses au Brésil, je prévois de rouler aux Pays-Bas ainsi que sur d’autres épreuves comme Keiheuvel. J’apprécie toujours ces courses, car elles me permettent de passer plus de temps avec les fans néerlandais et belges, les sponsors et ma famille. L’ambiance y est toujours bonne, et c’est un vrai plaisir de rouler devant mon public. Mon calendrier en Europe n’est pas encore bouclé, mais dans quelques semaines, il sera plus clair et on saura quelles épreuves je ferai.

Je crois aussi que tu prévois de disputer quelques épreuves du championnat du Monde ?

Pour l’instant, je n’ai rien prévu concernant le championnat du Monde, mais je n’exclus rien. Si tout se passe bien et si j’ai une bonne moto pour me battre au plus haut niveau, il pourrait y avoir des possibilités. Bien sûr, le GP d’Arnhem est toujours un grand prix spécial, donc on verra.

Serais-tu ouvert à un retour ou une pige en MXGP si l’opportunité se présentait au cours de la saison, par exemple pour un remplacement ?

Concernant une éventuelle pige, je ne sais pas encore. J’ai pris beaucoup d’engagements avec différentes marques pour soutenir mon programme européen, et j’apprécie vraiment leur aide. Je pense qu’il pourrait y avoir des ouvertures, mais tous mes partenaires devraient d’abord être d’accord.

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