Alors que le World Supercross poursuit sa montée en puissance et tente de trouver sa place face au Supercross US, Jason Anderson fait partie des pilotes Américains qui découvrent le championnat cette année. Entre nouveau format, nouvelles expériences et calendrier exigeant, le pilote HEP Suzuki dresse un bilan positif du World Supercross, bien loin des frontières habituelles au sein desquelles il évolue sur les championnats AMA. Pour Jason Anderson, l’internationalisation d’un championnat de Supercross représente une évolution bienvenue.
« La plupart du temps, on fait une seule course à l’étranger, ici ou là, à l’intersaison. Sur le WSX, on fait tout un championnat, et on va presque sur chaque continent. C’est fun. Découvrir d’autres cultures et voir tout ça de nos propres yeux, c’est quelque chose que peu de gens ont la chance de faire. C’est excitant — même avec le décalage horaire et malgré les courtes nuits. Tout le monde vit pleinement cette aventure, et j’espère qu’on pourra continuer à la vivre par la suite. »
L’un des points forts de la saison pour le pilote Suzuki reste l’accueil des fans : pour de nombreux spectateurs, le WSX représente une rare occasion de voir une poignée des meilleurs pilotes américains en piste.
« Voir de nouveaux fans, c’est vraiment cool. Lors de la dernière course en Australie, le stadium était plein, et l’ambiance incroyable. Ces fans n’ont jamais l’occasion de nous voir rouler, à moins de venir sur l’un des 17 rounds disputés aux USA. Mais pour ça, il doivent traverser la planète. Là, c’est nous qui venons chez eux. Voir des fans qui ont passé toutes ces années à nous suivre depuis l’autre bout du monde, c’est vraiment cool. »
L’envers du décor pour Jason Anderson ? L’adaptation aux voyages et aux décalages horaires. Le retour express d’Australie vers les États-Unis, avant de repartir pour la Suède, l’a particulièrement marqué.
« Je suis rentré d’Australie le dimanche dimanche. Lundi et mardi, j’étais déjà en Floride à tester certaines choses afin d’essayer de comprendre ce qui s’est passé dans la troisième manche sur la Gold Coast. On a roulé jusqu’à 17h, et on est reparti. Quand je suis arrivé ici – en Suède – j’étais tellement déphasé que j’ai dormi toute la journée ».

Malgré tout, Jason Anderson garde une approche simple du World Supercross. Objectif, prendre du plaisir, se familiariser avec la Suzuki, et progresser.
« Je veux juste prendre du plaisir » admet-il. « Si je joue le titre, tant mieux. Si ce n’est pas le cas, ce n’est pas grave. Ce serait cool de l’ajouter à mon palmarès, mais pour l’instant, je veux gagner quelques courses, continuer à bosser et à aller de l’avant, pour revenir l’an prochain pour me battre devant de nouveau ».
Particularité du week-end : Jason Anderson est l’un des rares pilotes du plateau WSX à avoir déjà roulé en Suède par le passé.
« Je ne sais pas si ça me donne un avantage, mais j’avais roulé ici – en Suède – en 2014 contre Josh Hill et Mike Alessi. Je me souviens surtout des ornières ! Cette année-là, j’avais passé une semaine entière en Suède, à rouler un peu partout avec Torsten Hallman, complètement par hasard. J’avais gagné, donc j’espère pouvoir réitérer la performance ce week-end».
S’il pouvait choisir une future destination pour le World Supercross, Jason Anderson choisirait … Tokyo ! « Aller à Tokyo, ce serait incroyable pour le World Supercross. Une destination en Asie serait top pour le championnat. On devait aller dans un pays asiatique cette année, mais ça ne s’est pas fait. Si on a le choix : je prends Tokyo plutôt que la Malaisie ».
Avec un programme qui bouscule complètement les horloges biologiques, Jason Anderson découvre également une nouvelle phase d’adaptation à part entière en participant au World Supercross cette année.
« Aucun de nous n’est réellement calé sur un vrai rythme ces derniers temps. Parfois, on lutte pour rester éveillés alors que les courses sont sur le point de commencer. Mais quand l’adrénaline arrive, tu ne te sens plus fatigué. Le bon côté c’est qu’avec ce format, on se doit juste d’être performants pendant deux heures ».
À l’aube de la quatrième et avant-dernière épreuve du mondial de Supercross, Jason Anderson pointe 4ème du championnat. Leader de la série chez les SX1, son coéquipier Ken Roczen en reste-là. Christian Craig est donc virtuellement leader de la série, pour 18 points d’avance sur Anderson qui reste dans la course au titre.