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Jeffrey Herlings “On s’est bien amélioré, mais on peut encore faire mieux”


Après un début de saison plutôt timide, Jeffrey Herlings enchaîne les podiums. Vainqueur de son premier GP de saison en Lettonie le week-end passé, l’officiel Red Bull KTM signe son cinquième podium consécutif à Maggiora ce dimanche en terminant second à deux points de Tim Gajser. Le pilote Néerlandais monte en puissance et aborde la deuxième moitié de saison dans de bonnes dispositions; il va toutefois falloir reprendre 71 points à Tim Gajser d’ici la finale en Espagne pour espérer jouer un nouveau titre mondial. Micro.

Jeffrey, tu signes un cinquième podium consécutif après ta victoire en Lettonie. Tu te sens comment, en ce moment ?

Je sens que je m’améliore à chaque week-end. Pour une fois les départs ont été corrects, ce n’étaient toujours pas les meilleurs départs, mais vu que j’étais à l’intérieur sur la grille, j’ai pu m’en sortir.. J’ai choisi le pneu sable donc ça m’a permis de bien partir mais pour le reste, vu que c’était vraiment glissant, je n’avais pas vraiment de grip sur la piste.

Aujourd’hui, je suis parti cinquième en première manche puis Jeremy Seewer est tombé. Ensuite, j’ai doublé Calvin Vlaanderen et j’ai rattrapé Jorge et lui, il est revenu sur Tim. Je n’ai pas pu doubler Jorge, avec la pluie qu’on a eu et le tracé plutôt étroit et monotrajectoire, c’était vraiment dur de trouver des solutions pour dépasser, surtout quand la vitesse est vraiment similaire entre les pilotes. J’ai vraiment donné tout ce que j’avais, tenté tout ce que je pouvais pour doubler Jorge mais je n’ai pas pu le faire et ça m’a coûté la victoire de journée en finalité.

Je n’ai pas fait une si bonne sortie de grille en seconde manche, j’ai réussi à m’en sortir en étant second dans le premier virage et malheureusement, une poignée de pilotes sont tombés derrière. J’étais dans la roue arrière de Tim pendant toute la manche et c’était affreux parce que je n’arrêtais pas de me prendre ses projections. Il roulait vraiment très bien, il avait de bonnes lignes et je n’ai pas pu le doubler avant qu’il ne parte à la faute, et que ça me soit bénéfique. 3-1, je termine second. Le plus important, c’est que je réduis l’écart qui me sépare des autres en piste. En Argentine et en Espagne, ils me battaient d’une demi-minute et désormais, je suis au contact. Je me rapproche; on va continuer de se battre.

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Nous voilà à la mi-saison, tu attends quoi de la suite du championnat ?

J’espère pouvoir en gagner quelques-unes supplémentaires. Ce genre de tracé n’est pas vraiment ce que je préfère en tant que Néerlandais, mais on a toujours Lommel et Arnhem à disputer. J’aime bien les tracés en Indonésie, je pense que les prochaines épreuves me conviendront mieux. On va continuer à travailler, comme tout le monde, surtout sur les départs. On s’est bien amélioré, mais on peut encore faire mieux; on va retourner au boulot.

La règle concernant les drapeaux jaunes a changé, qu’en penses-tu ?

Je ne sais pas trop quoi dire. En première manche, il y avait un drapeau jaune sur un saut. Jorge a sauté, pas moi. Je n’ai pas entendu parler de pénalité… De toute façon, j’en ai déjà trop dit et je me suis fait taper sur les doigts le vendredi donc je préfère ne plus rien dire à ce sujet …

Vous venez de disputer six grands prix en sept semaines, le rythme n’est-il pas trop élevé ?

De mon point de vue, le nombre de course n’est pas un problème tant qu’on a une approche différente. Aux USA, ils font 30 courses par an. Ils partent le vendredi soir pour rentrer chez eux le samedi soir. Nous, on doit arriver le jeudi après-midi. On fait les tests de départ le vendredi, on roule le samedi et le dimanche. Les manches finissent tard; là il est 18h30 par exemple, et on ne peut pas prendre l’avion ce soir. On doit prendre l’avion pour rentrer chez nous le lundi, et on n’arrivera pas avant le soir … 20 courses ? C’est acceptable, mais il faut qu’elles durent moins longtemps. Tout le monde à son opinion sur la question, et c’est la mienne.

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