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Chad Reed “Le sport tourne toujours autour de Ricky Carmichael”

Chad Reed “Le sport tourne toujours autour de Ricky Carmichael”

Ricky Carmichael a marqué le sport de son empreinte et, plus de quinze ans plus tard, l’influence de ce dernier est toujours bien présente dans le milieu selon Chad Reed, invité du Gypsy Tales Podcast. Le pilote Australien s’apprête à souffler sa 40ème bougie à la mi-mars, et l’un de ses souhaits – exprimé  à plusieurs reprises – serait de parvenir à se qualifier pour une finale de Supercross US à 40 ans. La seconde moitié de saison pourrait bien devenir encore plus excitante …

Chad Reed – Gypsy Tales: “Ricky a poussé le sport à un autre niveau quand il est arrivé. Je ne suis pas du genre à croire qu’un mec comme Jeremy McGrath n’était pas un travailleur acharné, les courses duraient déjà 20 tours à l’époque, mais il était tellement talentueux, et bien meilleur que les autres techniquement qu’il n’avait probablement pas besoin de travailler aussi dur qu’un gars comme Mike LaRocco ou Jeff Emig ou encore Larry Ward. Techniquement, il était juste bien meilleur qu’eux.

Quand Ricky Carmichael est arrivé, au début, il lui manquait la technique, et il a dû travailler encore plus dur pour y arriver. C’est cette charge de travail qu’il a repoussé à un autre niveau. Les années ont passé, sa technique s’est améliorée et il était inarrêtable, même si ce n’était pas toujours beau à voir.

Selon moi, Ricky n’a jamais été moins talentueux qu’un gars comme Kevin Windham. Kevin faisait des choses stylées, c’était propre, mais Ricky était ridiculement talentueux. Aujourd’hui, il se complaît à dire qu’il n’était pas le gars plus talentueux, mais qu’il a réussi car il était celui qui travaillait le plus dur et le plus fort. Je n’y crois pas vraiment. À part peut-être James Stewart, je pense que je n’ai jamais roulé contre quelqu’un de plus talentueux que Ricky Carmichael, que ce soit en Motocross, en Supercross, dans la boue, sur le béton, dans les ornières, peu importe où. Il avait une certaine éthique de travail qui faisait que ce qu’il faisait marchait pour lui.

Ricky a été le premier à arriver sur les courses avec un entraîneur, son patron, entouré d’un petit groupe de personnes autour de lui. Il a été le premier a vraiment développer sa propriété pour s’entraîner et atteindre ce niveau supérieur. Je pense que quand vous êtes le premier, vous apprennez des choses avant les autres. Des gars comme moi ou James, quand on est arrivé, on faisait en fonction de ce que Ricky Carmichael faisait. S’il gagnait, et qu’il faisait ça, ça et ça à l’entraînement, on se disait qu’on devait le faire aussi. On était 3 ou 4 ans derrière lui en terme d’expérience. Notre courbe d’apprentissage devait évoluer plus vite, car lui, il connaissait plus de choses, il avait fait plus de choses.

Quand on regarde le sport aujourd’hui, on voit qu’il tourne toujours autour de Ricky Carmichael, le GOAT: Il faut avoir Aldon Baker comme entraîneur, faire un bootcamp de novembre à janvier, il faut manger ces aliments, avaler tant de calories … Honnêtement, je pense que les pilotes n’aiment pas vraiment ce qu’ils sont obligés de faire pour réussir aujourd’hui. Ricky, James, moi-même, avant cette éra, on adorait faire tout ça. C’était fun, c’était une expérience. Désormais, on ne ressent plus le même feeling. Je ne vois pas Eli, Marvin ou Jason réellement aimer ce qu’ils font. Je pense que pour certains de ces athlètes, leurs managers sont plus investis qu’eux-mêmes, leur esprit est ailleurs, ils sont là sans être là […] “

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