S’il n’est plus présent derrière les grilles de départ des épreuves du championnat AMA, Marvin Musquin continue de prendre du plaisir à moto. Le week-end dernier, Marvin a participé à sa première épreuve de GNCC (Grand National Cross Country) à Ironman au guidon de la nouvelle 350 SX-F 2025 afin de se dégourdir les jambes, et de faire la promotion de la machine au passage. Etaient également présents Ryan Villopoto et Phil Nicoletti. Malheureusement, la participation de Marvin a tourné court, et s’est rapidement interrompue sur une rencontre avec un arbre, qui laissera le Français avec un genou amoché.
« Je ne souhaite plus rouler à haut niveau, surtout en Supercross. » explique Marvin au micro de nos confrères de VitalMX. Le Français n’a jamais vraiment officiellement fait part de son retrait des compétitions au terme de la saison 2023. « Je l’ai fait pendant de longues années, tout comme en Motocross. Avec toutes les blessures contractées durant cette période, le fait que j’ai désormais 34 ans, bientôt 35 … Oui, on voit encore beaucoup de pilotes qui ont plus de 30 ans – Tomac, Barcia – qui roulent toujours mais je suis un peu plus âgé qu’eux et même si on doit avoir le même nombre de courses au compteur, c’est vraiment exigeant. Par contre, je souhaite toujours rouler à moto, prendre du plaisir. Pour l’heure, je ne roule pas énormément, mais j’aime toujours faire des sorties avec les copains. »
Image: KTM / Mark Faint
Double champion du monde MX2, détenteur d’un titre de champion de Supercross 250 sur la côte Est (2015), Marvin Musquin a terminé 3 fois vice-champion en catégorie reine. S’il affiche un palmarès XXL des deux côtés de l’océan Atlantique, Marvin a quitté le haut niveau sans ce fameux titre de champion 450 après lequel il a couru lors de ces 8 dernières années passées dans la catégorie.
« On en veut toujours plus en tant que pilote » concède Marvin qui n’est jamais passé très loin du titre en 450. Le Français s’inclinera face à Jason Anderson de 9 points lors du championnat SX US en 2018, puis face à Eli Tomac de 16 points cette même année sur l’outdoor. « Si je regarde en arrière, à l’époque où j’étais gamin, et que je vois aujourd’hui ce que j’ai accompli; c’est bien plus que ce que j’aurais imaginé. Sur l’instant, tu en veux toujours plus. Ce que je retiens, c’est que dans n’importe quelle catégorie et dans n’importe quelle cylindrée, j’ai été en mesure de gagner des manches et des épreuves. Je suis fier de ça. C’est sûr que si on creuse un peu plus, on peut se dire que j’aurais dû gagner un championnat en 450 et ce n’est pas le cas. C’est comme ça. J’ai pu vivre mon rêve en roulant aux USA en représentant la meilleure marque – KTM – pendant 15 ans, et encore à ce jour. On peut toujours en attendre plus, mais c’était un rêve pour moi que de vivre aux USA, et c’en est toujours un ».
Image: KTM / Mark Faint
Cette année, Tom Vialle a pu bénéficier des conseils de Marvin. Également double champion du monde MX2, Tom marche dans les traces de Marvin Musquin aux USA. Champion de Supercross 250 sur la côte Est en 2024 – comme le fût Marvin 9 ans plus tôt – Tom peut compter sur l’expérience de son homologue Français pour se faire conseiller, guider, et ainsi éviter quelques erreurs de parcours.
« Je suis content si je peux aider Tom. Il m’a demandé d’être présent sur les courses avec lui, d’être parfois présent à l’entraînement, mais rien de plus » déclare Marvin à propos de sa récente collaboration avec Tom Vialle qui – sauf changement au règlement AMA d’ici là – sera encore éligible à la catégorie 250 en SX US en 2025, & 2026. « Je suis là pour l’aider, il a son programme physique et son entraînement moto avec Chase, c’est séparé. Je suis simplement là pour lui donner des conseils sur la technique, le pilotage, surtout en Supercross. On a bossé un peu ensemble là-dessus l’an dernier et on continuera cette intersaison. C’est excitant. C’est un bon pilote, et c’est dingue de voir ce qu’il a été en mesure d’accomplir pour sa seconde saison aux USA, surtout pour un garçon qui n’avait jamais roulé en Supercross en étant plus jeune. Il a une belle carrière qui l’attend ici aux USA, et si je peux l’aider, je l’aiderai. »
