Interviews

Andrea Adamo “J’ai vraiment du mal à y croire”

Images: KTM Factory Racing

En misant sur Andrea Adamo pour la saison 2023, l’équipe Red Bull KTM a (encore) eu du flair. Quatorzième du championnat du monde MX2 pour son premier mandat dans la catégorie en 2021, le pilote Italien terminait 8ème la saison passée en décrochant son tout premier podium d’épreuve en Italie. Débarqué de l’équipe SM Action GasGas à l’intersaison pour rejoindre le team officiel KTM, Andrea Adamo n’était pas donné favori pour le titre en début de saison et pourtant, c’est bien ce dernier qui succède à Tom Vialle en devenant champion du monde MX2, millésime 2023.  On ne l’avait pas vu venir; Adamo non plus.

Andrea, félicitations. Te voilà champion du monde MX2. Alors, ça fait quoi, d’être champion ?

J’ai vraiment du mal à y croire, c’est un rêve qui se réalise. Le but n’était même pas de décrocher ce titre ici à Maggiora. Bien sûr que je voulais décrocher le titre mais si ce n’était pas possible d’y parvenir ce week-end on aurait fait le nécessaire le week-end suivant à Matterley Basin.

Je suis très content de mes deux manches de la journée; j’ai fait deux belles manches même si je n’ai pas pris de très bons départs. D’ailleurs, je n’ai pas toujours pris de bons départs cette année et c’était parfois difficile à cause de ça. Je voulais pouvoir me battre devant ce week-end, je voulais pouvoir profiter et aussi prendre du plaisir pendant les manches. Je ne voulais pas trop penser au titre même si ce n’était pas toujours simple. Ce week-end, d’une certaine façon, j’ai réussi à faire en sorte que tout se passe bien. Je n’ai pas trop pensé au titre, j’ai pris du plaisir. J’ai ramené un 3-3 ce dimanche et j’en suis très content.

Pssst ! l'article continue ci-dessous :)

En seconde manche, tu savais que tu avais le titre en poche ?

J’ai su que j’allais être champion, car sur le saut d’arrivée, j’ai vu que je mettais un tour à Liam [Everts]. Ce n’est pas forcément sympa de le voir par terre et ce n’est pas comme ça que je voulais que ça se termine mais c’est du motocross et ces choses-là peuvent arriver. J’espère que Liam va bien.

Quoi qu’il en soit, c’était une journée incroyable pour moi; mon rêve est devenu réalité. Je sais que j’ai eu un peu de chance à certains moments cette saison mais j’ai toujours fait de mon mieux à chaque course. J’ai fait tout ce que je pouvais, sans en faire trop et j’ai accepté que parfois, un pilote soit plus rapide que moi. J’ai fait en sorte que personne ne se rapproche trop de moi aux points cette année, et j’ai maintenu cette stratégie jusque-là. Et désormais, je suis champion du monde MX2.

Tu as été plutôt régulier toute la saison, mis à part peut-être en Turquie.

Oui, j’ai été régulier. J’ai quand même signé des mauvais résultats mais c’est un championnat du monde, on fait 20 GP par an et c’est beaucoup. Toutes les courses ne se déroulent pas de la même façon, les tracés changent, tu ne te sens pas aussi bien à chaque week-end et tu ne peux pas toujours gagner. Une chose est sûre néanmoins, c’est que j’ai donné mon maximum à chaque fois. Parfois, je ne pouvais pas faire mieux que cinquième, parfois, je terminais second et parfois, je gagnais. Ce que je retiens, c’est que j’ai tout donné à chaque fois.

T’attendais-tu à être champion cette saison ? C’était ce que tu te disais à l’intersaison ?

Non, je ne m’y attendais pas. C’est un peu comme si ça sortait de nulle part. Tout le travail effectué a enfin payé. Je suis super heureux d’être dans cette position.

Tu t’es battu avec ton coéquipier Liam Everts lors des dernières épreuves. Ça t’a mis la pression ?

Oui, c’est sûr. Quand tu te bats avec ton coéquipier c’est toujours un peu différent car tu es très souvent avec lui la semaine. Ce n’est pas la même chose que si tu te battais contre un autre pilote d’une autre équipe. J’espère qu’il va bien après sa chute et qu’il sera en mesure d’aller chercher la place de vice-champion, ce serait quelque chose de super pour KTM si on arrive à terminer la saison 1 & 2 avec Liam.

Gagner devant tes fans Italiens, c’est spécial ?

C’est sûr que c’est spécial, plus spécial que de le fêter à Matterley. On m’a dit aujourd’hui que le tout premier titre mondial de Cairoli avait été décroché un 17 Septembre, comme moi. C’est d’autant plus spécial.

Andrea Adamo “J’ai vraiment du mal à y croire”
Retour