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Austin Forkner “Il faut être fort mentalement”

Austin Forkner “Il faut être fort mentalement”

Blessé en 2019, blessé en 2020, blessé en 2021. Austin Forkner ne parvient pas à trouver la recette pour réussir ces dernières saisons. Privé de ses espoirs de titre sur côte Est dès la troisième épreuve sur une fracture de la clavicule, le pilote Kawasaki Pro Circuit prévoit de revenir participer aux deux dernières épreuves de la saison 2021 du côté de Salt Lake City.

Du fait de ses blessures successives, Austin Forkner n’a plus participé au championnat d’outdoor US depuis 2018 et devrait enfin remédier à ces absences cette saison … Kawasaki Pro Circuit a récemment organisé un live afin de prendre des nouvelles de son pilote.

Austin, es-tu de retour à l’entraînement ?

Oui, j’ai repris l’entraînement il y a deux semaines et demie. Ca se passe bien, on fait un peu de testing en motocross avec la moto et on a trouvé rapidement les réglages. Evidemment, je suis habitué à cette moto [2021] car je roule avec en Supercross mais je n’avais pas encore roulé avec en Motocross.

La clavicule est soignée, la cicatrice est encore un peu douloureuse et mon pare-pierre repose dessus donc c’est un peu gênant et douloureux ici et là. Il a plu ces derniers temps en Californie, les vis et la plaque me font un peu mal quand il fait froid. Si vous avez du métal dans votre corps, vous voyez de quoi je parle.

Je vais revenir pour les deux dernières épreuves de Salt Lake City, l’épreuve à l’Est et le shootout. Je crois que c’est le 24 du mois prochain. J’ai encore un mois.

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Comment as-tu surmonté les moments difficiles avec les blessures ?

Difficile à dire. Je n’ai pas arrêté de me dire qu’il y aurait de la lumière au bout du tunnel, que remporter un championnat allait représenter encore plus après toutes ces blessures. Les deux premières semaines après une blessure sont les pires, tu ne peux rien faire et c’est là que tu te retrouves au plus bas, déprimé, mais après ça dès que tu peux recommencer à faire un peu de vélo, soulever des haltères, faire des trucs, donc ça va.

Après ma blessure à la clavicule, j’ai pu faire du vélo au bout d’une semaine, pratiquement juste après l’opération. Dès que tu peux transférer les émotions négatives en émotions positives, tu n’y penses plus autant. C’est comme ça que j’ai fait, j’ai tout fait pour rester occupé. Quand je ne peux rien faire et que je ne fais que penser, coincé dans mon canapé, c’est là que c’est le pire.

Il faut être fort mentalement.

Ton obstacle favori, et celui que tu aimes le moins en Supercross.

Mon favori, je dirais que ça dépend, mais probablement un beau triple bien clean. Celui que j’aime le moins, parfois c’est les whoops quand ils sont vraiment défoncés, en général c’est le cas pour tout le monde. Lors de la première course de la saison, j’ai doublé 4 ou 5 pilotes dans les whoops et c’était finalement mon point fort de la soirée.

Les whoops, et sinon le sable car les motos ne sont pas réglées pour le sable. En Motocross, on règle nos motos spécialement pour le sable qu’on rencontre, et c’est des réglages très différents de ceux qu’on utilise en Supercross. Le sable, c’est vraiment traître en SX.

As-tu déjà roulé en 450 ?

Oui, j’ai déjà pas mal roulé au guidon de la 450 en Outdoor. J’aime cette machine mais c’est une moto qui fait vraiment flipper. Tu peux te retrouver dans une mauvaise posture très rapidement. Si tu ne sais pas ce que tu fais sur une 450, ça peut devenir dangereux.

On n’a pas eu beaucoup à faire sur la 450, on a juste mis des suspensions et c’était parti. Je me suis senti à l’aise rapidement dessus, c’est une moto fun, c’est cool de changer de la 250. La seule chose, c’est qu’elles sont plus lourdes, ça nécessite plus de force qu’une 250 pour la placer correctement sur la piste.

Ta piste favorite ?

Red Bud est mon terrain favori. Sinon, là où je m’entraîne, chez Robbie Reynard dans l’Oklahoma car c’est chez moi, je m’entraîne avec mes amis, donc c’est l’endroit où j’aime le plus être et m’entraîner. En Supercross, je dirais que Dallas a la meilleure terre, Saint Louis aussi mais je crois que ce n’est plus au calendrier.

Est-ce que tu utilises un guidon différent pour le SX et le MX ?

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Non, je sais que certains gars en utilisent un différent, mais je laisse le guidon, les leviers, tout dans la même position. Evidemment, je touche aux suspensions. Je ne sais pas trop si on change beaucoup de réglages au niveau du moteur, je pense qu’ils sont assez similaires, on a probablement des réglages de boîte différents selon la rapidité des tracés mais sinon ça reste la même chose. Les suspensions changent drastiquement pour l’outdoor mais c’est à peu près tout.

Est-ce que tu gardes un doigt sur le frein avant dans les virages ?

Oui, et franchement c’est vraiment difficile, il faut que je m’améliore là-dessus. C’est une technique avancée car il faut être très précis pour ne pas trop freiner, sinon, tu tombes, tout en gardant les gaz. Je ne suis pas très bon là-dessus mais mon entraîneur me fait bosser.

Quel est le pilote qui t’a inspiré ?

Je dirais Carmichael et Stewart, un peu comme tout le monde, c’était vraiment les meilleurs pilotes.

Mais j’ai été aussi beaucoup inspiré par des pilotes qui venaient de la côte Ouest des USA car en grandissant, je les voyais rouler, et en les voyant devenir pro, je me disais “Ils viennent de là où je viens, il n’y a pas de raison que ça ne fonctionne pas pour moi“.

Des gars comme Canard, Albertson, les gars du Texas, Wil & Tommy Hahn, des gars comme ça qui venaient de mon coin.

Si tu pouvais choisir un numéro permanent, ce serait lequel ?

Je veux quelque chose qui rappelle le 214 car c’est le numéro que j’avais en grandissant chez les amateurs. J’avais le 24 pendant un moment et j’espérais que j’allais pouvoir le garder mais je me suis blessé, j’ai loupé beaucoup de courses et je n’ai pas eu de numéro permanent.

Je dirais quelque chose comme 24, 14, 21, ce sont mes options, mais ces numéros sont déjà pris pour la plupart donc si je devais en choisir un, je dirais 14. Je roulais avec le 21 çà Loretta quand je devais porter un numéro à deux chiffres donc ce serait mon second choix.

Ton meilleur souvenir en compétition ?

Ma première victoire en Supercross à Tampa. Elle représentait beaucoup pour moi.

Images: Kawasaki / Octopi Media


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