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Courtney Duncan “La transition en Europe n’a pas été simple”

Via Kawasaki Racing

Du haut de ses 27 ans, Courtney Duncan a décroché son quatrième titre de championne du monde cette année. Débarquée de Nouvelle-Zélande en 2016 à l’âge de 20 ans, Courtney Duncan s’est rapidement imposée comme l’une des meilleures pilotes du monde, remportant pas moins de 23 GP en 40 épreuves disputées depuis son arrivée sur le continent Européen. Alors qu’une nouvelle vague arrive avec Van Drunen & Guillen en tête de file, la pilote Néo-Zélandaise est encore loin d’avoir dit son dernier mot. Micro.

Courtney, tu as décroché ton quatrième titre mondial il y a quelques semaines désormais. Tu as eu le temps de réaliser ?

J’ai passé deux semaines avec ma meilleure amie à voyager en Europe; c’est quelque chose que je n’avais jamais eu l’occasion de faire avant. Je ne pense pas avoir réalisé directement après la Turquie; ça a pris un peu de temps. Doucement mais sûrement, je réalise désormais. Ce quatrième titre mondial est spécial, je ne vais pas mentir, donc je vais profiter pendant quelques semaines avant de retourner au travail !

Tu dois avoir hâte de rentrer en Nouvelle-Zélande pour fêter ça avec ta famille, et tes amis ?

Oui, c’est aussi très important pour moi. Je passe beaucoup de  temps à me préparer pour la saison avec mes amis, ma famille et mon équipe à la maison, en Nouvelle-Zélande. Ils me sont tous très précieux et ont joué un rôle important de nouveau cette année. Rentrer à la maison et pouvoir partager cette réussite avec eux, c’est également spécial pour moi.

Tu aurais pu imaginer connaître une aussi belle carrière quand tu as commencé à rouler ?

Je n’y ai jamais vraiment trop réfléchi pour être franche. Comme je l’ai dit, gagner quatre titres est très spécial mais moi, je veux en décrocher quatre supplémentaires. Le jour où je raccrocherai les gants, j’espère que je pourrais me retourner sur ma carrière et me dire que c’était une belle carrière.

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Quel moment a été le plus important, dans ta carrière ?

Tu ne peux le comprendre avant de l’avoir fait toi même, mais l’Europe, c’est très loin de la maison pour moi et quand je suis parti à 19 ans, j’avais une valise et un sac pour aller m’installer à l’autre bout du monde, toute seule. Tu laisses tout derrière toi; tu sors de ta zone de confort et tu ne sais pas trop dans quoi tu te lances. C’est vraiment une leçon de vie avec une culture différente, des pistes différentes, une façon de vivre différente. Le monde est soudainement différent; il faut apprendre vraiment beaucoup de choses et tu n’as que très peu d’opportunités de faire en sorte que ça marche pour toi. Il faut apprendre rapidement, j’ai le sentiment de m’être adapté rapidement mais dans le même temps, j’ai fait beaucoup d’erreurs le long de la route. La transition en Europe n’a pas été simple mais j’imagine que je peux dire qu’elle a été réussie, en fin de compte.

Comment se comparent ces 4 titres entre-eux ?

Le premier titre est toujours spécial, et surtout vu la façon dont j’ai été capable de décrocher ce dernier. Il ne m’a pas été donné; j’ai vraiment dû persévérer. J’étais une jeune qui était talentueuse, avec beaucoup de potentiel et pourtant, pendant de nombreuses saisons, je n’ai pas réussi à décrocher ce titre. J’avais un certain poids sur mes épaules donc quand j’ai enfin pu décrocher mon premier titre mondial, c’était un gros soulagement. Dans ce sens, je pense que rien ne sera jamais exactement pareil qu’à cette période-là. Ce quatrième titre est également très important pour moi car ce n’était pas simple de revenir de cette blessure à la clavicule contractée l’an dernier. J’ai dû revoir mon programme et le faire passer au niveau supérieur, j’ai dû vraiment croire en mes ambitions personnelles et on m’a beaucoup aidé. Quand tu franchis la ligne d’arrivée en championne, tu es très fière et ça me permet de rendre la pareille à ma famille et à toutes les personnes qui m’ont aidées. Cette année, c’était la première fois que ma mère était présente le jour de mon titre et j’ai pu partager ça avec elle, ça a rendu cette célébration spéciale et ça m’a apporté une grande satisfaction. 

Kawasaki, c’est une marque importante dans ta carrière ?

C’est une part énorme de ma carrière. Je suis avec Kawasaki depuis 5 ans déjà, et j’ai gagné mes 4 titres mondiaux avec eux. Les résultats parlent pour eux même et j’ai été vraiment bien soutenue depuis le début; que ce soit en Europe comme en Nouvelle-Zélande. J’espère pouvoir finir ma carrière avec Kawasaki, et décrocher encore plus de succès avec eux.

Tu espères pouvoir être la féminine la plus couronnée du sport ?

Bien sûr. C’est un rêve, un objectif, quelque chose dont je ne rêvais même pas en étant petite. Quand j’ai commencé le mondial, je me suis dit “on va tenter de décrocher un titre, et on verra par la suite”. Plus tu avances et plus tu inscris ton nom dans le sport, plus tu te mets à y penser mais je ne suis pas du genre à chasser les statistiques; je veux simplement gagner, toujours gagner, et toujours faire du mieux possible. J’ai évidemment rencontré du succès dans ma carrière mais je dois rester vigilante et j’espère pouvoir gagner encore beaucoup de GP et de titres à l’avenir.

Courtney Duncan “La transition en Europe n’a pas été simple”
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