Jago Geerts vient de débuter sa convalescence. Opéré par un spécialiste du poignet – Dr. Joris Duerinkx – ce mercredi 24 mai à Genk, en Belgique, le pilote Yamaha n’a plus qu’à prendre son mal en patience tout en faisant son maximum pour récupérer dans les meilleures conditions. L’inconnue de l’équation, c’est la nature exacte de la blessure contractée par Jago Geerts dans cette fameuse descente en France. Selon la gravité de la blessure, un poignet peut se consolider en quelques semaines, comme prendre de longs mois; certains d’entre-vous pourront en témoigner.
Avant ce fameux Grand Prix de France, Jago Geerts avait creusé un bel écart de 48 points au championnat. Le garçon avait réalisé un très bon début de saison et – comme à chaque fois – s’était très bien placé dans la course au titre en remportant six manches, signant cinq podiums et remportant 3 GP. Ce titre, Jago Geerts est passé à côté à 3 reprises en autant de saisons. En une fraction de seconde, le ciel est tombé sur la tête du pilote Yamaha ce samedi à Villars. Autour de Jago Geerts, on va désormais s’affairer à faire le maximum pour permettre à la récupération rapide du garçon, dans la limite du possible, afin de tenter un retour en Allemagne ou dès Sumbawa pour sauver la dernière saison du garçon en MX2.
Le retour en Allemagne sera-t-il possible ?
Un GP sans point en France, un prochain GP sans point en Lettonie. Sans ce retour express en Allemagne d’ici le 11 juin à Teutschenthal (soit seulement 3 semaines après sa fracture du poignet), Jago Geerts va avoir bien du mal à continuer de rêver au titre de champion du monde MX2. Si la nouvelle attribution de points en manche qualificative lui avait réussi en début de saison, le voilà désormais dans une position difficile; 60 points sont désormais à prendre à chaque épreuve, contre 50 ces dernières années. Ce sont donc autant de points à prendre pour ses adversaires en son absence. Pour l’heure, le pilote Belge est toujours en tête du championnat du monde avec un point d’avance sur Andrea Adamo après le septième round de la saison.
Si on ne peut prédire l’avenir, on peut toutefois faire parler les chiffres et imaginer des scénarios. Lors des six premiers GP disputés en ce début d’année, Jago Geerts marquait en moyenne 53 points par épreuve. C’était 45 points pour Andrea Adamo (-8), 43 pour Kay de Wolf (-10) ou encore 41 pour Thibault Benistant (-12). En suivant cette même constance, Andrea Adamo pourrait repartir de Kegums avec une quarantaine de points d’avance sur Jago Geerts (maximum 59, en cas de triplé), une avance qu’il ne serait pas impossible de combler en cas de retour de Jago en Allemagne puisque 11 épreuves* seraient alors encore à disputer: le pilote Yamaha scorait en moyenne 8 points de plus que l’Italien par GP avant sa blessure.
Toujours en suivant ces mêmes moyennes, louper l’Allemagne placerait potentiellement le pilote Belge à +/- 90 points d’Adamo et +/- 68 points de De Wolf et Benistant – sauf chute, blessure ou contre performance de l’un des trois garçons cités. Là, les choses se compliqueraient fortement d’autant plus qu’il est de mise qu’en son absence, les concurrents de Jago pourraient marquer plus de points qu’à l’habitude sur les prochains GP. De plus, ces chiffres prennent en compte un Jago Geerts en pleine forme en début de saison, et non un Jago Geerts diminué par une blessure au poignet. Concrètement, on voit mal comment l’officiel Yamaha pourrait aller chercher ce fameux titre en loupant les deux prochains GP et visiblement chez les bleus, on l’a bien compris aussi, d’où les espoirs d’un retour prochain.
La question, c’est aussi de savoir combien de GP comptera le calendrier 2023 qui devrait, selon les rumeurs entendues à Villars-sous-Ecot, se voir de nouveau modifié. Pour l’heure, la saison devrait se disputer sur 19 épreuves, mais on pourrait bien perdre une date en route si cette dernière n’est pas remplacée. On rappelle que le GP du Vietnam n’est plus au calendrier, et vient d’être remplacé par un GP à Maggiora.
