Passé complètement à côté de l’ouverture de saison à Anaheim 1 – il n’avait pas signé aussi mauvais résultat (hors abandon) depuis Salt Lake City 2 en 2021 (9e) – Eli Tomac a tiré son épingle du jeu dans la boue de San Francisco et monte sur la seconde marche du podium. Difficile de tirer des conclusions de cette seconde épreuve de la saison mais le résultat ne fera pas de mal à la confiance de l’officiel Star Racing Yamaha qui revient à la troisième place du championnat, à 10 points de la plaque rouge. Micro.
Eli, te voilà de retour sur le podium pour ta seconde course depuis ton retour de blessure. T’attendais-tu à renouer avec le podium aussi vite ?
Oui, mon objectif était de monter sur le podium; c’était l’état d’esprit dans lequel j’abordais la saison parce que je me sentais vraiment bien physiquement. Je n’étais pas en difficulté de ce côté-là. Anaheim 1, évidemment, a été une épreuve très difficile pour moi. J’étais complètement à côté de la plaque, et j’étais vraiment très tendu en piste. Je n’ai vraiment rien de positif à en retenir mais à San Francisco, je me suis retrouvé dans une bonne position dès le départ. C’est vraiment la clef, pour pouvoir jouer le top trois. C’était vraiment sur ce point que je me suis concentré pour la finale de ce samedi et j’ai été en mesure de prendre un bon départ; de là, il fallait simplement essayer de rester sur ses roues.
Parle-nous de ton choix de grille pour la heat et la finale. Tu as de l’expérience dans ce type de conditions, tu sais que le départ est important.
Pour la heat, je voulais prendre la grille à droite de la cabane mais il y avait cette trace de pneu qui semblait complètement foireuse qui partait de travers. Je n’étais pas trop sûr de moi, je ne savais pas si la grille était glissante à cet endroit-là ou si l’ornière sous la boue était pourrie. J’ai donc décidé d’éviter cette place sur la grille lors de la heat et je me suis placé à l’intérieur de Jett, deux grilles à sa gauche. J’ai vraiment trop été sur la retenue lors de ce départ et je me suis fait allumer. Pour la finale, je me suis finalement placé sur l’extérieur et l’ornière était bonne, donc j’ai pris un meilleur départ.
Elle se compare comment aux autres épreuves dans la boue, celle de San Francisco ? On peut attaquer dans ces conditions ?
C’était vraiment difficile. C’était assez collant en début de journée et malgré toute la pluie qui est tombée, c’est resté collant. La plupart du temps, quand il pleut sans interruption de cette façon ce n’est pas si horrible que ça parce que les ornières ne se creusent pas vraiment, tout n’est plus que de la flotte. Là, c’était différent. Après la ligne d’arrivée, si tu plongeais à l’intérieur, tu pouvais carrément rester bloqué dans l’ornière (ndlr: demandez à Jason Clermont). J’ai été dans ces traces un tour, et je suis resté bloqué une ou deux secondes dans l’ornière. Sur ce tracé, la boue était vraiment lourde, les ornières très profondes. Dans le second enchaînement, j’ai failli me retourner parce que j’ai glissé, mon poids s’est déporté sur l’arrière et j’ai ouvert les gaz en grand. Cette course, elle fait partie des plus compliquées.
As-tu fait de beaucoup et/ou de gros changements depuis Anaheim 1 ? On était dans la boue ce week-end, donc j’imagine que ça ne rentre pas spécialement en compte
Bien sûr, on a fait des changements sur la moto après Anaheim 1, c’est toujours comme ça que ça marche. Le week-end dernier, c’était vraiment la misère pour moi, rien d’autre. Je ne pouvais vraiment rien faire. J’étais complètement bloqué dans ma position, je ne pouvais pas aller de l’avant du tout. Difficile de tirer des conclusions lors de ce genre de course dans la boue, mais je suis retourné à des réglages qui ont bien fonctionné par le passé. J’imagine qu’on aura des réponses le week-end prochain.