Eli Tomac fait le yo-yo depuis le début de saison, mais le pilote Star Racing Yamaha retrouve de la confiance après avoir réalisé une grosse finale à Arlington. Victime d’une chute dans le tout premier tour et reparti dans les derniers, Eli Tomac a retrouvé de sa superbe dans l’enceinte de l’AT&T Stadium et reviendra chercher une belle deuxième place en affichant une vitesse que le garçon n’avait pas encore trouvée cette année. De quoi oublier la déconvenue de Detroit et aborder Daytona – l’épreuve fétiche du garçon – gonflé à bloc;. Micro.
Eli, c’est quoi la différence entre une soirée à Arlington où tout se passe bien, et une soirée comme Detroit où ça ne va pas du tout ?
À Detroit, j’ai vraiment eu mal aux avant-bras et quand ça arrive, c’est comme si tu te retrouvais avec les mains liées dans le dos et tu t’accroches pour survivre. Tu perds quelques secondes au tour. Si ça t’arrive dans le 6ème ou le 7ème tour d’une finale, c’est déjà terminé pour toi. Moi, je galérais dans ces conditions de piste. La terre, c’était une sorte d’argile collante et avec la traction, ça asseyait complètement l’arrière de ma moto mais ceci dit, je ne peux pas tout mettre sur le dos de mes réglages car je fais ce sport depuis bien trop longtemps pour ne pas savoir ce qu’il peut se passer dans ces conditions. Je me dois de savoir comment être à l’aise sur la moto, et comment éviter d’avoir mal aux avant-bras. C’était vraiment spécifique à Detroit, voilà ce qui a causé cette contre-performance, voilà pourquoi j’ai rouloté et pourquoi je me suis pris un tour. La différence entre Detroit et Arlington, elle est là. Ce samedi, j’étais vraiment à l’aise, je roulais comme je sais et comme je dois le faire.
Après la course, sur le podium, tu as répondu aux gens qui disent que tu es l’un des anciens de la catégorie. C’est frustrant d’entendre ça ?
Ouai, ça résonne en boucle. J’entends ça depuis le début de la saison, et je sais que ce n’est pas le cas. Peut-être que certains de ces mecs ont raison, je ne sais pas. Je n’ai pas encore gagné de finale, mais une chose est sûre, c’est que je me suis amélioré et que je continue de le faire. Je suis prêt à me battre en seconde moitié de saison et, pourquoi pas, à montrer aux jeunes qu’ils sont encore un peu trop jeunes …
Est-ce que ce soir, on a vu Tomac enclencher le Beast Mode ?
J’ai fait des dépassements cette fois-ci. Je ne perdais pas des positions après la mi-course, donc c’est du positif.
C’était important de bien figurer ce week-end ? Avant Daytona, est-ce que ça t’aide à prendre de la confiance où ça ne change rien pour toi ?
Peu importe, car j’adore Daytona. C’est ma course préférée, sans conteste. J’avais besoin de faire une bonne course comme Arlington, même si je n’ai pas gagné. J’avais vraiment du mal à digérer d’être dans cette situation avant ce week-end, donc je me sens bien mieux maintenant. Je suis déçu d’avoir fait cette erreur en début de finale, c’était complètement de ma faute. J’ai juste sauté trop loin sur le triple et j’ai planté l’avant, et je suis passé par-dessus le virage. J’ai hâte d’être au week-end prochain, c’est une évidence.
Tu as vraiment été en mesure de tomber tes chronos pendant la finale. Tu as trouvé un petit quelque chose en plus pour y parvenir ?
Avant la série de whoops, il y avait un virage avec deux trajectoires vraiment très intérieures. Dans le virage précédent, c’était un peu pareil. J’ai vraiment réussi à tirer mon épingle du jeu dans ces virages, le gauche, puis le droite suivant. J’étais en mesure de bien recouper, et d’avoir vraiment une bonne vitesse d’approche dans les whoops. Pouvoir les franchir dans la bonne séquence était vraiment important, il fallait pouvoir les sauter 3 par 3. Je faisais 3-3-3, il fallait trouver le bon équilibre sur la fin. Quand j’ai pu faire cette séquence dans les whoops, j’ai signé mes meilleurs tours, je m’en suis rendu compte sur la fin de finale.
Quand tu te retrouves dans cette zone et que tu remontes tout le paquet de cette façon, tu te sens comment ? C’est dingue de pouvoir arriver à faire ça alors que tu étais quasiment dernier, et tu as passé presque 20 pilotes en l’espace d’une finale.
C’est juste qu’à un moment donné, tu trouves ton rythme. Tu peux avoir – comme moi – quelques virages dans lesquels tu te sens bien, et tu trouves un bon rythme sur la piste. Ça devient presque facile. Quand tout semble bien fonctionner, tu peux faire certaines choses, aller où tu veux, et trouver un bon rythme. Quand je suis dans cette position, je suis en mesure d’attaquer pendant toute une finale.
Pendant ta manche qualificative, tu t’es battu avec Aaron Plessinger. Parle-nous de cet échange. C’était vraiment fun à voir.
Hey, franchement, on envoyait ! [rires]. Je pense pouvoir dire que notre rythme cardiaque était vraiment élevé à la fin de cette manche. C’était fun, on mettait vraiment du gaz. On était les premiers à rouler sur la piste vu que maintenant, les 450 disputent les manches qualificatives en premier. On est juste à fond partout et la vitesse à laquelle on va, c’est de la folie. On avionnait lors de cette manche qualif’.