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Hunter Lawrence “C’est facile de nous pointer du doigt”

Interview: conférence de presse

En remportant sa cinquième victoire de saison à Detroit ce samedi, Hunter Lawrence a égalisé son frère Jett au nombre de victoires en Supercross US, catégorie 250. Suite à l’abandon de Max Anstie, et à la non-qualification de Jordon Smith ce week-end, le pilote Australien compte désormais un boulevard d’avance au championnat: 35 points. Encore 4 épreuves à disputer mais avant toute chose, place au retour des pilotes de la côte Ouest. Micro.

Hunter, tu viens d’égaliser ton frère avec 10 victoires en Supercross. Ça te fait quoi d’être considéré comme l’un des meilleurs – sinon le meilleur – pilotes 250 ?

Je n’ai pas encore remporté de championnat donc je pense qu’il est un peu tôt. Je ne pense pas qu’on puisse encore dire ça. Je touche du bois, mais Jett est en bonne voie pour décrocher son second titre en Supercross et beaucoup de mecs ont déjà décroché deux titres de champion de Supercross en 250. Personnellement et très honnêtement, je ne pense pas être l’un des meilleurs pilotes 250 du sport à cette heure, ce serait irrespectueux envers ceux qui ont gagné des titres dans la catégorie.

Tu sembles avoir fait une nouvelle course parfaite à Detroit. C’était le cas pour toi ?

Ce qui m’a le plus marqué à Detroit, ce sont les retardataires. Malheureusement, tu ne sais jamais sur quel terrain il sera difficile de doubler les retardataires. J’ai trouvé que malgré la piste du week-end dernier, il était plus simple de les doubler que ce week-end à Detroit. À chaque fois que j’arrivais dans les whoops, je devais couper les gaz parce qu’il y avait des mecs de partout et je ne voulais pas prendre de risques; tu ne sais jamais de quel côté ils vont partir, s’ils vont être propre jusqu’à la fin de la série. C’était probablement la partie la plus piégeuse de la soirée.

Quand tu changes ta vitesse d’entrée dans les whoops, tu n’as pas peur que ça t’empêche de bien les passer ?

Il y a un peu de ça, et aussi le fait de constamment changer ses trajectoires dans les whoops. D’habitude, quand les whoops sont vraiment difficiles, la régularité devient la clef et tu essayes de trouver une trajectoire avec laquelle tu es à l’aise pour la prendre pendant toute la finale. Là, tu ne pouvais pas faire ça, il fallait constamment s’adapter et tu ne sais jamais ce que les autres vont faire, quand ils vont partir de travers ni à quel moment.

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Est-ce qu’on assiste à la meilleure forme d’Hunter cette saison ?

Oui, je pense qu’on peut dire ça. C’est top parce que j’ai fait deux saisons solides, en bonne santé, où j’ai vraiment pu faire le job et ça faisait longtemps que ce n’était plus arrivé. C’est ma troisième saison de Supercross cette année et à l’époque, je me disais que j’étais à des années-lumière d’avoir pigé le truc dans la discipline.

[Hunter prend la parole suite à une question posée à Haiden Deegan, à propos de son accrochage avec Jordon Smith en heat]

Il y a un truc qui est incroyable, c’est que sur les réseaux sociaux tout le monde y va de sa petite expertise en disant que les courses dans les années 90’& 2000′, c’était les courses où on retrouvait des “hommes” en piste. Tout le monde dit que cette période-là, c’était la folie. Pourtant, dès qu’on fait un block-pass, tout le monde vient pleurer. C’est … intéressant. Choisissez votre camp. Tout le monde veut voir des block-pass d’il y a 20 ans mais dès qu’on en fait un, ça fait toute une histoire. C’est mon opinion.

C’est facile de nous pointer du doigt, on doit prendre des décisions en quelques millièmes de seconde. Il y a bien des gens qui ont des échéances d’un mois pour payer leurs factures téléphoniques, et qui ne sont pas capables de les régler à temps. On doit prendre des décisions rapides, sous un rush d’adrénaline et c’est pareil pour tout le monde. Personne n’est parfait et sur la piste, on est placé sous un microscope. Les médias vont très vites pour nous pointer du doigt quand quelqu’un commet une erreur.

Dernièrement, tu as l’air vraiment de prendre ton temps au départ, dans les premiers virages, tu as l’air de ne jamais rentrer dans la zone rouge. C’est le cas ?

Oui. Vu qu’on alterne les courses avec Jett, on est toujours sur le qui-vive, c’est bon de pouvoir battre le fer tant qu’il est encore chaud. C’est cool de ne pas avoir besoin de sortir de sa zone de confort pour gagner, mais si je dois en sortir, je suis en mesure de le faire. Je suis vraiment satisfait de ma moto, et de mon pilotage cette saison. Comme je l’ai dit plus tôt, ces deux années de travail ont fonctionné et ça se voit en piste.

Hunter Lawrence “C’est facile de nous pointer du doigt”

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