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Jason Anderson “En ce moment avec Eli, on roule vraiment bien”

Jason Anderson “En ce moment avec Eli, on roule vraiment bien”

Eli Tomac et Jason Anderson ne se lâchent plus cette saison, et les deux hommes forts du championnat finissent – d’une façon ou d’une autre – par se retrouver en piste. Au coude à coude à Arlington, les deux hommes ont assuré le spectacle mais le pilote Monster Energy Kawasaki concède la victoire à son adversaire après s’être accroché avec Malcolm Stewart dès la première finale 450 de la soirée. Des erreurs qui peuvent – sur le long terme – finir par coûter plus cher que quelques points … El Hombre s’est exprimé en conférence de presse.

Jason, dis-nous quelques mots sur la vitesse et l’intensité de tes efforts lors des batailles avec Eli.

En ce moment avec Eli, on roule vraiment bien. C’est difficile pour de se détacher l’un de l’autre. J’ai l’impression que s’il est devant, c’est difficile pour lui de se défaire de moi et si je suis devant, c’est difficile pour moi de me défaire de lui. Donc la gestion de course devient très importante. Je voulais le distancer, mais il lisait en moi comme dans un livre. C’était difficile pour moi d’y parvenir lors de cette troisième finale. On arrive dans un virage et Eli plonge à l’intérieur en pensant que je vais tenter l’intérieur, alors qu’en fait je le contourne à l’éxterieur; c’est comme un jeu. On s’éclate, c’est de dont les fans ont besoin. J’aime rouler comme ça. 

Il reste neuf épreuves. Est-ce que tu penses parfois à choisir tes dépassements, où il n’y a pas trop de contact et où tu ne risques pas de faire tomber un autre pilote, ou de tomber toi-même ?

Oui. C’est l’objectif, mais je ne l’ai pas atteint à Arlington. C’était une erreur de ma part. C’est dur parce qu’on est impatient de doubler, et c’était une erreur de ma part. En même temps, je fais de mon mieux et j’essaie de doubler les gars qui sont devant moi. Cet accrochage m’a coûté la victoire ce samedi soir. Donc, c’était une erreur.

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Tu en as parlé avec Malcolm ?

J’ai essayé de lui dire quelques mots, mais il était vraiment énervé.J’ai ouvert les gaz à la réception du triple, et dès que j’ai ouvert les gaz, je me suis rendu compte que j’allais trop vite. Je n’ai même pas essayé de tourner. J’essayais juste de m’arrêter. Une fois que je l’ai percuté, c’était fini. Je me suis excusé, mais il était un peu énervé. C’est compréhensible. J’ai juste essayé d’oublier l’incident, de faire ma course et de passer aux deux manches suivantes.

Est-ce que tu te dis que sans l’accrochage avec Barcia au premier round, et sans les soucis mécaniques de San Diego, tu serais en tête du championnat ? 

Il faut être réaliste, il se passent des choses, et ces choses coûtent des points. C’est hors de mon contrôle et je peux seulement aller de l’avant et être le meilleur possible. Je sais que c’est un peu stéréotypé de dire ça, mais c’est la vérité. C’est tout ce que je peux faire. Il faut juste essayer de se simplifier les choses, de passer d’une semaine à l’autre et d’essayer de faire de son mieux. C’est sur que je peux être dégoûté quand je me retrouve au sol, ou quand ma moto a un problème, mais ce sont des émotions qu’il faut savoir accepter. Il faut savoir encaisser les coups et faire de son mieux à chaque fois qu’on est sur la piste. C’est un peu comme ça que j’essaie de la jouer en ce moment. Que je sois en tête du championnat ou à quelques points de retard, je continue de faire de mon mieux.

Au début de la saison, tu te serais imaginé dans cette position ? On parlait beaucoup d’Eli, de Cooper Webb et de Ken Roczen. 

Honnêtement, je sais que je suis bon, mais je sais également que j’ai un bon programme. J’ai les bonnes personnes derrière moi. Je suis dans une bonne position dans ma vie, dans ma carrière. J’aime vraiment rouler. Je pense que si on se fiait aux pronostiques, je n’arrivais même pas dans le top 10 lors de la première épreuve; c’est cool de plutôt bien réussir.  Je ne dirais pas que je suis surpris d’être là en ce moment. Je dirais que j’attends beaucoup de moi et que ça ne m’est pas arrivé très souvent. Cette année, j’ai l’impression d’avoir trouvé mon rythme et en plus je prends du plaisir. Je vais continuer à tout donner.

Avec l’équipe Monster Energy Kawasaki, tu es basé en Californie cette année. Y a-t-il vraiment une différence selon toi entre l’Est et l’Ouest ? Quels sont les avantages à revenir en Californie et à être proche de l’équipe ?

Je reste proche de l’équipe, mais je ne reste pas en Californie toute l’année. Je pense que je vais peut-être retourner au Nouveau-Mexique pendant les breaks, et que je vais commencer à rouler par chez moi là-bas. Mais pour l’instant, je reste avec l’équipe en Californie et j’essaie de progresser. J’ai un bon petit programme. On travaille sur la moto. J’ai Broc Tickle à mes côtés et il roule tout le temps avec moi, il m’aide à faire le testing et il roule avec les mecs de l’équipe Pro Circuit. Leur fougue de la jeunesse me permet de rester vif, c’est cool.

Comment tu te sens mentalement. Es-tu le Jason que tu as toujours voulu être ?

Oui. Évidemment, j’ai toujours voulu être un de ces gars qui se bat pour la victoire et qui monte souvent sur le podium. C’est ce que c’est ce que je fais en ce moment. Être dans la course au titre chaque année est mon objectif. En grandissant, c’était mon rêve, d’être devant. En ce moment, c’est cool parce que le championnat est très serré. Les points ne cessent de faire le yoyo. Je veux me battre et je pense que ça se voit à ma façon de piloter. Mon pilotage, je pense que je le montre. Quand vous avez envie de gagner, l’intensité vient d’elle-même.

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