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Quentin Prugnières “Petit, je rêvais de côtoyer les pilotes du mondial et aujourd’hui, j’en suis un”


En 2024, Quentin Prugnières tourne la page Européenne. Le pilote Français se lance à l’assaut de sa première saison de mondial MX2 du haut de ses 18 ans. Signé par l’équipe F&H Kawasaki à l’intersaison, Quentin a déménagé ses quartiers en Hollande pour effectuer une préparation XXL sous la coupe du Néerlandais Marc de Reuver. Les changements ont été nombreux à l’intersaison, mais Quentin s’est bien adapté à sa nouvelle vie et à son nouveau programme. Le garçon n’a pas ménagé ses efforts cet hiver, et espère bien montrer l’étendue de son potentiel en MX2 après une saison 2023 entachée par des pépins physiques. Il s’est livré, sans détours, à l’aube de l’ouverture du mondial en Argentine. Micro.

Quentin, tu as rejoint F&H Kawasaki à l’intersaison et tu prépares ta première saison de mondial MX2. J’imagine qu’il y a eu énormément de changements dans ton programme et ta vie ces derniers mois. Est-ce qu’on peut savoir à quoi ressemble ton quotidien maintenant, et parler des différences avec ces dernières saisons où tu évoluais en Europe ?

Au niveau de l’entraînement, il y a le fait qu’on bouge quand même plus qu’avant. Je suis passé dans un team qui a plus de moyens aussi, donc ça va avec. On est allé s’entraîner en Sardaigne, en Allemagne, en France. J’habite désormais en Hollande mais je n’y suis pas tant que ça, au final. C’est une des différences principales.

Ensuite, la charge de travail a simplement augmenté. En soi, ça reste de la préparation physique, c’est juste un plus gros volume. Le travail reste le même, il est juste plus soutenu. Sur la base, on fait la même chose. La façon de travailler est différente car j’ai un coach différent – Marc de Reuver.

Ce que je peux dire, c’est que j’ai un très gros suivi au niveau de mon poids, au niveau de ma santé. Je fais des prises de sang et je suis pesé tous les mois. Je suis très souvent testé de ce côté-là. Côté nutrition, je fais encore plus attention. J’ai un programme très détaillé pour la nourriture, qui s’ajuste en fonction de mon poids. Là, j’ai vraiment vu et senti la différence. Avant, je faisais attention à la nourriture, mais c’était plus de ma volonté car je voulais essayer de nouvelles choses. Avec Thierry, on n’avait pas forcément de programme nutritionnel en place. Là, je dois manger tant de fois par jour, je dois manger X, éviter Y … On ne me dit pas “mange plus de salade, mange moins de pâtes”. On est vraiment sur de la précision.

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L’adaptation à la vie en Hollande, avec un team Hollandais, à devoir parler en Anglais H-24, ça se passe comment ?

Honnêtement, je n’ai pas eu de problème à ce niveau-là. Je pense que c’est une très bonne chose de sortir de sa zone de confort – et de France – pour aller habiter en Hollande. On arrive à la fin de l’hiver, et je n’ai pas vraiment ressenti ce dont tout le monde m’avait parlé. On m’avait fait peur en me disant que ça allait être dur, que tout le monde souffrait là-haut.

Personnellement, je ne souffre pas, je suis même plutôt content. En fait, c’est même mieux qu’Hossegor parce que je n’ai pas la tentation d’aller à la plage, de sortir avec les amis le soir, etc … Ici, je n’ai pas de tentation et de toute façon, je n’ai pas le temps. Tout le monde est ici pour bosser, il fait nuit à 16h, et en fin de journée tu n’as qu’une envie, c’est de te poser chez toi et te reposer. J’ai zéro distraction, je suis concentré à fond sur mon intersaison.

C’est du positif d’avoir quitté la France. Quand tu vas dans un autre pays, en général, il te manque un petit truc. Là, le fait d’habiter dans un autre pays, avec des gens qui ne parlent pas ta langue, ça te fait sortir de ta zone de confort et tu finis par t’y habituer. Du coup, les voyages deviennent plus faciles, et aller dans d’autres pays devient moins contraignant car tu te sens partout chez toi.

Quentin reste sur Kawasaki pour ses débuts en mondial MX2, avec le team F&H

J’en discutais avec Marc-Antoine, de cette intersaison, et il me disait que son entraînement était bien différent. Avant, on lui apprenait à bien faire de la moto mais maintenant, on lui apprend plus a performer car le bagage technique a déjà été acquis. Tu partages ce constat ?

Oui. Après, Marc de Reuver à sa propre façon de travailler, et sa propre façon de rouler. J’ai dû reprendre certaines bases, et même réapprendre un peu à faire de la moto car en réalité, je n’avais pas roulé pendant un mois et demi. Depuis Matterley Basin, j’ai roulé une fois pour le CFS pour faire Marshall et de là, je n’ai quasiment pas roulé. Il fallait repartir sur de bonnes bases en reprenant la moto.

C’est sûr qu’on me reprend moins sur des détails à l’entraînement. On ne me dit pas de lâcher les freins, de travailler la position sur la moto. Concrètement, on est là pour poser le cul sur la moto et ouvrir les gaz. Avant, on pouvait se dire que le résultat importait peu, qu’il fallait bien rouler; c’était le plus important. C’est différent désormais. Là, il faut tout donner, poser ses cou*lles. On n’a plus le choix [rires]. C’est très différent de l’Europe.

Quand je vois les efforts et les moyens que le team met en place pour un seul pilote, c’est juste énorme. Tu prends conscience que c’est ton travail; tu t’endors le soir en te disant que tu veux gagner des manches, tu te réveilles le matin avec l’envie de gagner des manches. Tu es formaté et tu ne penses qu’à ça. Tu fais du testing, tu essayes de trouver des solutions pour t’améliorer, pour renforcer encore plus le physique … En tant que pilote, on ne pense plus à grand-chose dans le programme en lui-même. On a un préparateur qui s’occupe de notre programme physique, on nous dit quoi faire, quand manger, quoi manger. En gros, on monte sur la moto, et on essaye de faire le maximum pour aider les mécaniciens à faire une bonne moto. C’est devenu vraiment un travail.

Tu viens de faire ton entrée dans le monde du Motocross professionnel.

C’est ça. Je pensais que depuis l’Europe, chez Bud Racing, j’étais déjà professionnel, mais ce n’était pas du tout la même chose, avec le recul. C’est encore un step au-dessus, ce n’est pas pareil. Rien que dans mes anciennes interviews, je parlais beaucoup de m’amuser sur la moto. Je ne dis pas que mon objectif n’est plus de m’amuser, mais ce n’est pas du tout la première chose qui me vient en tête désormais. Je m’amuse en faisant de la moto, oui, mais aussi en faisant le maximum pour tout mettre bout à bout afin de performer.

Je sais aussi qu’il faut comparer ce qui est comparable. Attention, je veux vraiment que les gens ne fassent pas une mauvaise interprétation de ce que je dis. Stéphane Dassé a fait énormément pour moi, et Bud Racing en général aussi. J’ai dû travailler pour rentrer chez Bud, et je ne me suis pas reposé sur mes lauriers pendant 4 ans avec eux. Ceci dit, ce n’est plus la même dynamique. Là, je suis dans un team qui a un gros budget, j’ai deux mécaniciens, un préparateur moteur quand ce n’est pas deux. Vu que je suis le seul pilote, quand on fait du testing suspension tout le monde se concentre sur moi. Il y a énormément de personnes qui bossent autour de moi. On a plus de ressources, il y a plus de personnes. On sera sur le mondial, on ne vise pas la même chose en finalité.

Tu t’attendais à devoir te professionnaliser de la sorte ?

Je m’y attendais un peu, je ne vais pas te mentir. Par contre, je ne m’attendais pas à ce que ce soit si difficile. Avant, j’avais un rythme de vie qui n’était pas trop mal. Là, tu ne peux pas te permettre de dormir une heure de plus, rien. Hier soir, je suis allé me coucher à 22h, et le lendemain matin à 8h j’étais complètement décalqué.

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Tu dois être à fond tout le temps. Tu penses à ta bouffe, à préparer tes affaires pour les voyages, tu penses à la moto, tu penses à comment t’améliorer, tu te demandes si tu as pensé à dire ci ou ça a ton mécanicien, ou si tu as fait remonter toutes les informations importantes pendant la dernière journée de testing. Finalement, tu travailles tout le temps et ça te prend beaucoup d’énergie. Tu dois tout faire en temps et en heure, tu dois t’organiser pour partir en voyage, tu dois gérer tes lessives, etc… Si tu loupes une machine, tu n’as plus de vêtement pour faire du sport, je te jure, je suis devenu un robot ! On ne peut plus laisser quoi que ce soit au hasard, c’est fini !

Le pilote Français vit désormais en Hollande

Avec Marc de Reuver, attends-toi à te faire confisquer ton téléphone à chaque grand prix.

Ce n’est pas que je m’y attends, c’est qu’il l’a déjà fait à Riola Sardo. Il m’a pris mon téléphone ! En soi, ça allait, mais au début c’est difficile car c’est une habitude. Tu finis par oublier que tu ne l’as pas et tu te rends compte que tu n’en as pas tant besoin que ça. Je l’utilise juste pour parler avec mes amis, finalement. C’est une distraction aujourd’hui, ça m’évite aussi de penser un peu trop le soir, de me prendre la tête avec certains trucs. Là, je suis à un âge où c’est le moment de se sortir les doigts, concrètement. Le truc, c’est que je suis aussi à un âge ou tout le monde est sur son téléphone, sur les réseaux, un âge où on parle aux filles. On m’a carrément fait comprendre qu’avoir une copine, c’était un parasite [rires].

Un mot sur Marc, justement. De l’extérieur et quand on ne le connaît pas, on voit un gros Bad boy, tatoué, qui a l’air cinglé sur les bords. Comment ça se passe pour toi, avec Marc ?

En soi, quand tu parles du côté Bad boy cinglé, on n’est pas loin de la vérité [rires]. Marc va te faire bosser comme un dingue, mais il se donne quand même un peu cette image. Il n’est pas vraiment comme ça. Si tu as lu son livre, tu sais que c’est un peu un mec qui vient de la rue. Marc est un gars au top qui a énormément de coeur. Si j’ai la chance d’être chez F&H aujourd’hui, c’est en partie grâce à lui car il a joué un très grand rôle dans mon arrivée. Les gens le jugent très mal selon moi, il met beaucoup de coeur dans ce qu’il fait; il est vachement passionné.

Je vais t’avouer qu’après les premiers entraînements, je me suis demandé sur quel mec j’étais tombé [rires]. Je me suis dit qu’il était fou. En fait, pas du tout. Il est vraiment très passionné; c’est un gars qui a fait des conneries dans sa carrière et il veut nous montrer le bon chemin. Il ne s’en cache pas. Il a gagné des GP, il était en tête du mondial, et il a fait des conneries. Il me dit “J’ai fait des choses que tu n’as pas faites, alors écoute moi”. Parfois, il me dit un truc, j’essaye de lui prouver qu’il a tort en faisant autrement et ça ne marche pas ! Il a toujours raison [rires]. Du coup, j’écoute sans réfléchir maintenant. Quand j’ai pu avoir un doute, j’ai essayé de lui prouver qu’il avait tort et finalement, il m’a mis le nez dedans me regardant avec son petit sourire insupportable là [rires].

Marc de Reuver (ici, en 2023) est le nouveau coach de Quentin Prugnières

La 250 KX-F qui sort des ateliers du team F&H reste une 250 KX-F. Est-ce qu’elle est bien différente de celle de Bud Racing ?

La 250 KX-F reste une 250 KX-F. Mais il y a des différences entre les motos de F&H et les motos de Bud Racing. Là encore, je veux éviter aux gens de mal interpréter les choses. Il y a une énorme différence entre les motos et la raison est la même que tout à l’heure, c’est lié au budget. Bud Racing mettait beaucoup de sous pendant l’année pour nous faire des motos qui marchaient. Là, on parle d’un team qui a un plus gros budget. Forcément, on a quelques ouvertures supplémentaires, et donc la moto finie par être différente.

Et poser des mots sur ce que tu ressens sur la moto, sur ce que tu veux lors des testings, c’est quelque chose que tu arrives à faire ? Comme tu dis, F&H a des moyens auxquels tu n’avais pas accès auparavant, j’en déduis que tu pourrais avoir accès à des modifications dont tu n’as même pas conscience de l’existence à ce stade ?

J’ai encore une énorme marge de progression là-dessus. Je leur en ai parlé dès que je suis arrivé. Je leur ai dit qu’ils allaient devoir m’épauler et m’aiguiller lors du testing et surtout au début. Je pense que je me suis pas mal amélioré durant l’hiver, j’arrive déjà à mieux exprimer ce que je ressens, à aller dans les détails avec la moto. Quand je roule, je comprends un peu mieux comment la moto fonctionne et eux m’expliquent beaucoup de choses à ce sujet-là. Ce sont des choses qui prennent du temps à assimiler, ce n’est pas inné, ni facile pour moi. Ça va dans le bon sens, je ne dis pas que je vais être un pilote de test prochainement, mais on travaille bien pour faire en sorte d’avoir une très bonne moto cette année.

Tu as fait ta première course d’intersaison à Riola Sardo. 4ème en Sardaigne avec du beau monde, une belle deuxième manche. Quand tu bosses autant à l’intersaison, tu dois un peu te demander si ça va vraiment payer. Quand tu repars de Riola avec une belle prestation comme ça, ça te rassure sur le boulot fourni à l’intersaison ?

Pour moi, quand tu bosses, ça marche. Comme on dit, les efforts payent, c’est une logique, la vie est comme ça et quand on travaille dur, on récolte le fruit de son travail. Riola était un week-end positif. Cette première course s’est passée comme elle devait se passer. Ça ne servait à rien d’aller gagner à Riola, ce n’est pas le mondial. Je me suis mis en jambes même si j’étais un peu tendu lors des premiers essais. J’ai fait une première manche correcte en suivant Adamo et Oliver en début de course. Je me suis un peu tendu par la suite, je n’ai pas assez respiré et j’étais raide en fin de course.

En seconde manche, j’ai roulé différemment et ça m’a aidé. J’ai fait le holeshot, quelques tours en tête, et beaucoup d’erreurs par la suite. Oriol me double, j’étais parti pour tenter de reprendre la tête mais j’ai fait des erreurs. Pour une première course, c’était bien. C’était une course de préparation. Ça s’est passé comme ça devait se passer pour moi, et pour le team. C’était une journée positive, on a appris, on sait sur quoi on doit travailler. On est dans le timing et la continuité.

Place à Lacapelle Marival, avant l’Argentine

Quelles sont les ambitions et les objectifs pour la saison 2024 et qu’est-ce que le team attend de toi?

En soi, le team n’attends pas grand-chose de moi. Ils ne m’ont pas mis la pression. Forcément, ils ont envie que je performe. Ils ont surtout envie que je reste en forme, que je sois régulier toute la saison.

Moi, j’aimerais pouvoir faire des tops 10 lors des premières courses et faire évoluer les objectifs pendant la saison. Si j’ai l’occasion de gagner un GP, de faire un podium, peu importe, je donnerais tout pour saisir l’occasion. L’objectif sera de faire de bons départs, et de rouler devant. Il faudra mettre du gaz, se bouger. J’ai encore des choses à prouver car l’an dernier, j’ai fait un début de saison canon sur l’Europe.

Par la suite, beaucoup de gens n’ont pas pris en compte tout ce qu’il s’était passé pour moi. Je me suis cassé la clavicule, mais j’ai quand même fait des top 5 et des top 3 de manches en étant diminué par une mononucléose, en roulant face à des pilotes qui étaient en forme. Malgré tout ça, j’ai une très mauvaise réputation après ma dernière saison. J’étais loin d’avoir atteint mes objectifs la saison dernière et ça a refroidi le paddock, comme les fans. Ce n’est pas grave, je bosse, et on va faire en sorte d’arranger ça; je veux prouver ma valeur. Mon objectif principal n’est pas et n’a jamais été de plaire aux gens, mais si on peut être encouragé plutôt que tiré vers le bas, c’est toujours mieux.

Tu n’as pas de coéquipier en 2024 chez F&H. À l’intersaison, tu te dis que tu aurais aimé en avoir un pour pouvoir te préparer, t’aider, t’aiguiller, te mesurer ?

Ça ne me dérange pas plus que ça. À l’entraînement ici, on se retrouve assez souvent avec d’autres pilotes de grands prix. Il y a deux pilotes de Marc de Reuver qui sont aussi avec moi à l’entraînement. Ils sont un peu moins rapides que moi mais c’est une bonne émulsion, c’est cool de ne pas s’entraîner tout seul. Ici, c’est petit, on se retrouve souvent sur les mêmes terrains. En ce moment, c’est Grevenbroich, Grevenbroich et encore Grevenbroich.

Dans quel état d’esprit abordes-tu cette nouvelle saison ? Ça te fait quoi d’endosser ce rôle de relève Française sur le mondial MX2 ? Il y a Thibault, il y a Marc-Antoine, et il y a Quentin. On connaît la réussite tricolore dans la catégorie ces dernières années; ça met un peu de pression ?

Pas de pression du tout. Je suis super content de faire partie de cette relève, car on sait à quel point c’est difficile d’avoir un guidon en MX2 aujourd’hui. Je suis prêt à me donner à 200% pendant la saison. Faire partie de cette relève, c’est énorme car il n’y a pas beaucoup de pilotes qui ont la chance d’avoir cette place un jour. Je suis très heureux de représenter la France, de porter le logo de la FFM, et d’être considéré comme la relève en France. Je rentre dans une catégorie de personnes que j’ai admirées pendant toute ma vie. Petit, je rêvais de côtoyer les pilotes du mondial et aujourd’hui, j’en suis un. Ce n’est que du bonheur même si j’en chie à l’entraînement. C’est une grande satisfaction, je vis un rêve de gosse et j’y vais à fond, je donne tout. Comme tous les pilotes Français, j’ai envie de faire les nations un jour, de représenter mon pays.

Avant de finir, j’aimerais rajouter un petit mot. Je voudrais dire un énorme merci au team F&H Kawasaki de me donner cette opportunité. Ils me permettent de réaliser un rêve de gosse et je dois t’avouer qu’après ma saison 2023, je ne savais pas du tout de quoi allait être fait l’avenir. Là, j’ai tout ce qu’il faut pour bien bosser, alors merci à eux de me soutenir.

Tu étais dans le flou fin 2023 ?

Si l’offre de F&H Kawasaki ne s’était pas présentée, il y aurait eu de forte chance pour qu’on vende la maison et qu’on parte sur le mondial, ou sur l’Europe, avec un mécanicien … Ça aurait été une vraie galère de trouver une option pour rebondir. C’est pourquoi c’est d’autant plus important pour moi de remercier le team F&H.

Quentin Prugnières “Petit, je rêvais de côtoyer les pilotes du mondial et aujourd’hui, j’en suis un”
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