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Shane McElrath “Je me suis rendu compte qu’en dehors des USA, les gens aimaient aussi le Supercross”


Si le championnat de Supercross US reste le championnat de Supercross le plus prestigieux à travers le globe, les fans sont présents dans le monde entier. C’est le constat qu’a tiré Shane McElrath lors de sa participation au World Supercross l’an dernier, qui a fait un détour par Cardiff et Melbourne. Champion du monde de Supercross 250 en 2022, retourné en SX US en 450 cette saison et 11ème du championnat au terme des 17 rounds disputés, le pilote Américain redescend en 250 sur le WSX pour défendre son titre avec l’équipe Rick Ware Racing. Début des hostilités dès demain – samedi – avec le premier round de Birmingham. Micro.

Shane. Avec ce format et vu l’homogénéité du plateau en 250 sur le WSX, on se dit que n’importe qui peut gagner ce championnat.

On l’a vu l’an dernier, c’était très homogène en 250. À Cardiff, mes résultats en manches n’étaient pas terribles mais j’ai été régulier et je sais aussi qu’on m’a un peu aidé derrière – avec des erreurs – et ça m’a permis de gagner le championnat. Il y a énormément de points qui sont distribués à chaque épreuve et ça peut vraiment aller dans un sens, comme dans l’autre. L’an dernier lors de la finale, il y avait les victoires de manches à jouer, la victoire d’épreuve mais aussi le titre et on se demandait comment jongler sur tous les tableaux. Le team est dans le feu de l’action à essayer de calculer les points de la soirée, les points pour le championnat, c’est un format différent sans compter qu’on n’a que très peu de temps entre chaques courses. Il faut être présent mentalement, repartir de zéro à chaque finale et se concentrer sur le moment présent. Il y aura plus d’épreuves cette année et ce championnat va se développer, c’est ce qu’on est en train de voir à l’instant T. Je suis vraiment excité d’y participer cette année, de pouvoir me rendre dans tous ces pays, et j’ai hâte d’en découdre sur la piste et de défendre mon titre.

Il y aura du beau monde face à Shane McElrath en catégorie SX2 cette année @WSX Media

Tu redescends en 250 cette année, c’est difficile cette transition ? Il y a de grosses différences entre la 450 et la 250.

C’est sur que le 250 est beaucoup moins puissant, c’est aussi 6 ou 7 kilos moins lourd en fonction des changements fait sur la moto. C’est très différent. Un gars comme Max Anstie roule en 450 depuis un bail. Moi je roule en 450 depuis 3 ans. On dit souvent que le 4 temps, c’est la moto des faignants mais sur une 250, tu ne peux pas te permettre d’être faignant. Tu dois être agressif tout le temps alors qu’en 450, tu peux t’en sortir dans la plupart des situations car la puissance est là. En 250, il faut tout faire pour garder de la vitesse, jouer sur l’élan. Je pense que c’est pour ça que Max [Anstie] est aussi solide en 250 cette année car quand on le regarde, on ne sait jamais s’il est en train d’attaquer où s’il est en rythme de croisière car le style qu’il a développé en 450 en Europe lui permet de bien rouler sur cette cylindrée.

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Moi, il m’a fallu un peu de temps pour me réadapter à la 250, il fallait réapprendre à rester dans les hauts régimes plus longtemps, à ne pas couper trop tôt dans les enchaînements à cause du frein moteur sinon tu ne passes plus les enchaînements. Mentalement, ça demande de s’adapter alors que du point de vue d’un spectateur au bord de piste la seule différence, c’est le bruit. Rouler en 250 et rouler en 450, c’est bien différent. En général, les gars en 450 ont plus d’expérience, ils sont plus coulés, plus posés alors qu’en 250 on retrouve les jeunes et on voit beaucoup plus d’erreurs de leur part mais ils arrivent à s’en sortir car la maniabilité et le poids de la 250 permet de corriger certaines erreurs.

J’aime la 250 car c’est une moto que je connais bien, j’ai beaucoup roulé en 250 alors que depuis mon arrivée en 450 il y a 3 ans, j’ai roulé sur 4 ou 5 motos différentes. Je suis un peu déçu car je voulais pouvoir consacrer du temps sur une seule 450 pour m’y habituer car j’adore la cylindrée et je suis bon sur cette machine mais malheureusement, je n’ai jamais trop eu le temps de développer une moto correctement pour être compétitif. Mes résultats dans la catégorie ne reflètent pas ce dont je suis capable mais je veux continuer à progresser en tant que pilote.

Il y a des stops au calendrier qui ne sont pas vraiment connues pour être des lieux qui organisent des Supercross, comme Singapour ou Abou Dabi.

Je trouve que c’est vraiment cool même si beaucoup d’entre nous ne savent pas vraiment ce qu’il faut mettre en place pour que ce soit possible. L’an dernier, je suis sorti des USA pour la première fois pour participer à ce championnat et je dois avouer que j’étais vraiment surpris de voir autant de fans de Max Anstie à Cardiff. Je me suis rendu compte qu’en dehors des USA, les gens aimaient aussi le Supercross, suivaient et connaissaient les pilotes du SX US. C’était énorme pour moi de voir ça mais aussi de voir qu’en dehors des USA il y a aussi des gens qui sont à fond dans le sport et peu importe le sport pratiqué. Quand on se rendra sur les autres épreuves cette saison, cette passion continuera à se développer et à s’élargir au fil du temps et c’est top. Moi, ce ne sont pas des choses que je vois d’habitude et cette année, je serais aux premières loges à chaque endroit où on ira pour rouler.

Shane McElrath avait mis un terme à sa saison 2022 avec un titre en poche @WSX Media

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