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Enzo Toriani “ces deux saisons OFF ont été vraiment difficiles”


Le nom d’Enzo Toriani n’avait plus résonné deux saisons durant. Encore engagé sur le mondial MX2 en 2020 avec sa structure familiale E2T Racing Team, Enzo avait mis toutes les chances de son côté à l’intersaison 2020/2021 en intégrant le collectif d’Yves Demaria pour performer au meilleur de sa forme en 2021; année qui marquait sa dernière saison d’éligibilité en mondial MX2. Une grosse blessure à la cheville contractée à quelques semaines de l’ouverture du mondial aura raison des ambitions d’Enzo, qui aura finalement passé près de 2 ans sur la touche pour récupérer et se voir enfin en mesure de reprendre le chemin des compétitions. Vice-champion de Suisse cette année, auteur de piges sur l’Elite, le national 450 mais aussi vainqueur de la catégorie Open sur la Coupe des Régions, le pilote Orcinois nous a donné des nouvelles alors qu’il prépare un retour à temps plein sur l’Elite en 2024. Micro.

Enzo, pour ceux qui se demandent où tu étais passé, on va retracer un peu ces dernières années. Il y a eu cette blessure sur le national fin 2020 à Quinssaines après avoir gagné ta première manche d’Elite et de là une autre blessure à l’entraînement; on ne t’a plus vu pendant deux ans. Il s’est passé quoi pour toi, pendant cette période ?

Pour revenir sur toute l’histoire, je m’étais fait une grosse entorse à Quinssaines sur le national 250, donc ce n’était pas trop grave. Ça m’avait arrêté ma saison mais il ne restait pas beaucoup de courses. À l’intersaison, j’avais pris la décision d’aller chez Yves Demaria pour préparer 2021. L’entraînement se passait super bien, je roulais de mieux en mieux et de plus en plus vite. Le début de saison 2021 avait été décalé à cause du Covid-19, et je me suis finalement blessé fin mai. C’était déjà tard dans la saison. Je me suis fait une grosse blessure à la cheville, blessure qui m’a contraint à souffrir pendant près de deux ans.

Et pendant tout ce temps, tu as fait quoi ? On parle d’une blessure à la cheville, qui aura pris deux ans à guérir …

C’était la déprime. Il ne se passait pas grand-chose pour moi. Je me suis fait opérer, j’ai passé 3 mois à ne rien faire, en béquilles. Ensuite, je suis allé en centre de rééducation à Cap Breton pendant trois semaines et de là, j’arrivais plus ou moins à marcher mais avec des douleurs. De là, rééducation, douleur, rééducation, douleur… J’avais perdu le moral car je savais de quoi j’étais capable cette année-là.

À l’entraînement, j’étais parfois aussi vite que Stephen Rubini et quand j’ai vu qu’il faisait des manches dans les 10 en mondial MX2 dans l’année alors que moi j’étais cloué au lit, ça m’avait foutu les boules. Surtout que ça devait être ma dernière saison sur le mondial MX2. C’était vraiment une grosse période de frustration surtout qu’Yves était convaincu que j’étais capable de faire des tops 10/15 cette année-là. C’était difficile à avaler pour moi. J’étais là, blessé, à ne pas pouvoir montrer ce que je valais. En plus de ça, il y avait tout l’argent qui avait été sorti à droite et à gauche pour pouvoir faire le mondial … À l’époque, c’était encore 1.000€ l’engagement !

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Cette blessure, c’était un truc merdique. Je me suis cassé un os qui est – de base – très peu irrigué par le sang donc qui met énormément de temps à consolider. C’est un os qui fait partie de l’articulation de la cheville et ça faisait vraiment mal. Même aujourd’hui, je n’ai pas récupéré l’entièreté de ma flexibilité.

Voilà, ces deux saisons OFF ont été vraiment difficiles. Peut-être plus mentalement que physiquement, même s’il y a eu beaucoup de douleur.

En 2020, Enzo Toriani remportait sa première manche sur l’Elite, et signait 8 manches dans les points en mondial MX2.

Et aujourd’hui, ta cheville ne t’empêche pas de rouler ?

Plus je m’entraîne, plus je fais du sport, mieux elle se porte. Le problème, c’est qu’il peut m’arriver de sortir le pied à l’entraînement, de me tordre un peu la cheville et de me retrouver sur la touche pendant quelques jours à ne plus pouvoir marcher. Il faut que je fasse très attention, si ma cheville traîne partout dans les ornières, je ne vais pas faire long feu.

On en a parlé rapidement, mais tu disais avoir rejoint le programme d’Yves Demaria fin 2020 pour préparer la saison 2021. De souvenir, 2021 devait être ta première année consacrée à la moto à 100% car avant, tu étais dans les études. Comment il était constitué ton programme, avant de rejoindre Yves ?

J’étais à l’école, je passais mon DUT GEA et du coup, je faisais l’école le matin et j’avais les après-midi de libre. Je ne pouvais pas partir bien loin de la maison; je faisais des entraînements classiques avec Mehdi Chatain. Mon mécanicien venait me chercher à la sortie des cours et on allait rouler. C’était comme ça deux ou trois fois par semaine, maximum. À l’époque, il n’y avait pas le même suivi que celui que je peux avoir aujourd’hui avec Yves Demaria. Je suis à 100% dans la moto. Je dois être performant dès le réveil, et me coucher en m’assurant d’avoir tout fait pour bien récupérer. Avant, il y avait l’école, et ça prenait la moitié de mon temps.

Tu as l’occasion de t’entraîner avec les pilotes du team Honda SR du coup.

Oui. On s’entraîne tous ensemble et c’est aussi ce qui fait la force de Yves et de son collectif. On se tire tous vers le haut. On est 4 / 5, ça dépend des années. Que ce soit sur le vélo ou la moto, tout le monde se tire vers le haut. C’est comme si on faisait des petites courses, mais c’est tous les jours à l’entraînement.

Je discutais avec Valentin Guillod qui me disait beaucoup de bien du programme d’Yves. Seule ombre au tableau, vous ne faites pas de sable par là-bas.

C’est sûr que les pistes du sud-est ne sont pas en sable. Après – et dans ma situation – je n’étais pas en besoin de m’entraîner dans le sable, à la rigueur pour préparer mon épreuve de l’Elite à Bitche mais c’est sûr que pour un pilote de grand prix, c’est une étape obligatoire. Je pense qu’Yves va corriger un peu ça cet hiver et qu’on ira passer trois semaines ou un mois dans le sable que ce soit du côté de Magescq ou de la Belgique.

Après deux années à se reconstruire loin des terrains, Enzo Toriani revenait en piste à Sommières à l’intersaison

On se croise à Sommières début 2023, te voilà en 450. Enzo est de retour après 2 ans sans course, mais Enzo se blesse.

Sommières … Première course pour moi, après 2 années complètement OFF. Je n’ai pas eu de chance. J’avais fait de bons chronos mais arrivé au bout de la ligne droite au premier départ, je chute et je me prends un K.O technique. La tête n’allait pas et de là, je suis parti à l’entraînement du mercredi où je n’aurais pas dû rouler car je n’étais pas à 100% de mes capacités. Je me suis pris une belle cabane et je me suis fait une clavicule. Retour sur la touche, de nouveau au fond du trou [rires]. Après trois semaines, j’ai vu que je n’avais presque plus de douleur, j’ai repris la moto et je n’avais pas vraiment perdu en vitesse. Je me suis dit que ce n’était pas trop grave, compte tenu de ce que je venais de traverser. De là, c’était reparti.

Est-ce qu’avec ces pépins, tu ne t’es pas dit que tu allais arrêter la moto et faire autre chose à un moment ?

Ça m’a traversé l’esprit. Mes proches m’ont convaincu de retenter pour ne pas abandonner, pour me donner une seconde chance. Je roulais bien avant, il n’y avait pas de raison que je ne parvienne pas à rouler aussi bien après les blessures. Mon entourage a joué un gros rôle, car si ça ne tenait qu’à moi, j’aurais tout plié et j’aurais tout vendu. Il y avait aussi Yves qui était motivé, qui m’a poussé à repartir à l’entraînement. Il m’avait prévenu que ça allait être dur, et ça a été le cas, mais au final je ne m’en sors pas si mal aujourd’hui.

Par la suite, tu as enchaîné des courses ici et là. Tu as terminé sur le championnat Suisse. Pourquoi la saison 2023 s’est-elle déroulée comme ça pour toi ?

De base, je devais faire le championnat de France Elite en entier. Suite à cette fracture de la clavicule, j’ai passé un mois sans rien faire et j’avais déjà raté 3 épreuves d’entrée de jeu. Pour avoir une belle place au championnat, c’était mort. J’ai reçu une proposition d’un team en Suisse et je me suis dit que quitte à me relancer, autant me focaliser sur le championnat Suisse, ce qui me permettait de faire un championnat de bout en bout, proprement. J’ai quand même pu faire de l’Elite, les épreuves de Bitche et Iffendic.

Enzo Toriani a évolué sur le championnat National Suisse cette année, avec l’aide de Stocker Racing @DR

19-DNF à Bitche et 6-6 à Iffendic …. On va parler d’Iffendic du coup [rires]. Il se passe quoi à Bitche ?

[rires] Bitche, je n’aurais même pas dû y aller. J’y suis allé en sachant que je n’avais pas fait de sable de l’hiver. Ça faisait deux saisons que je n’avais pas touché à la moto et je suis allé à Bitche histoire de, j’ai visité un petit peu, j’ai fait des pâtés de sable [rires]. Je n’étais clairement pas prêt pour rouler dans le sable et en plus de ça, il y avait du Nagl, du Genot, du Kellet, du Van Berkel & Compagnie. Il y avait pas mal de monde en plus des pilotes de l’Elite de d’habitude.

Et Iffendic ? Faire un top 5  d’épreuve pour un retour en compétition après 2 ans – et en 450 – ce n’est pas si mal que ça.

Non, ce n’était pas si mal. J’avais déjà fait quelques courses en Suisse et ça m’avait permis de retrouver de la confiance, de reprendre de la vitesse. J’étais vraiment content surtout qu’à Iffendic, j’étais tout seul avec ma copine, sans mécanicien donc il fallait se débrouiller comme on pouvait. J’ai fait une belle journée mais il me manquait un petit peu de rythme, plus tu fais de courses, plus le rythme revient. Cinquième de la journée, c’était top pour un retour en championnat de France après deux saisons.

Tu termines vice-champion de Suisse derrière un garçon qui s’appelle Arnaud Tonus et qui a eu les résultats qu’on lui connaît, ce n’est pas rien. Sur le papier, c’est second. Dans la pratique, on a été en mesure de se battre avec Arnaud cette année ?

Ça a été compliqué les 3/4 de la saison car Arnaud était vraiment intouchable. On parle d’Arnaud Tonus, qui a 10 ans de grand prix dans les jambes, qui a roulé aux USA, etc … C’est un garçon qui sait faire de la moto ! Il était intouchable mais en fin de saison, les 3 dernières courses, il y a eu du mieux.

En manche, je suis arrivé à rester devant à quelques reprises et lors de la dernière épreuve, j’ai gagné la première manche. Arnaud était peut-être moins concentré en fin de championnat vu qu’il avait été champion une course avant la fin, je ne sais pas. Arnaud met encore sacrément du gaz; il est encore dans les 10/15 en mondial comme on l’a vu en Suisse.

Cette saison sur le championnat Suisse m’a tiré vers le haut. Il y avait un bon rythme tout au long de la saison et quand Arnaud Tonus est derrière toi, ça te fait forcément bouger. Il y a aussi le fait que je découvrais les pistes et qu’eux étaient aussi dans leur élément, chez eux. Quand les Suisses viennent rouler en France, ils sont souvent moins bien que chez eux et l’inverse est vrai aussi. En Suisse, les pistes sont aussi différentes de ce qu’on peut retrouver en France.

Enzo termine second du championnat Suisse, derrière un certain Arnaud Tonus @DR

Il se compare comment ce championnat Suisse, avec le championnat de France Elite ?

J’ai adoré l’organisation en Suisse. C’est zéro prise de tête. Il n’y a pas de contrôle technique, ils ne contrôlent pas le casque, pas la dorsale. Le seul contrôle qu’il y a, c’est une sélection de 3 pilotes au hasard pour passer la moto au sonomètre après les manches. C’est une mentalité totalement différente. Ils te font confiance, c’est ta vie que tu as entre les mains et si tu veux rouler avec un casque de merde, c’est ton problème. En France, quand on arrive à la coupe des régions, tu dois passer le casque, la dorsale, les gants et les lunettes aux contrôles [rires]. On est dans un autre monde !

Au niveau des pistes, ce sont des pistes qui ne servent que pour la journée de course. Ils prennent des terrains qui sont là, ils mettent de la terre en plus, des sauts, ils refont tout et tu ne roules dessus qu’une fois par an. C’est la différence avec la France où tu roules sur les mêmes pistes depuis 40 ans. J’ai vraiment adoré la préparation en Suisse; il y a des kärcher à disposition à chaque course, il n’y a pas de bracelets à avoir pour les panneauteurs, c’est moins prise de tête qu’en France ou tout devient strict de chez strict. On pourrait penser l’inverse sachant que les Suisses sont hyper droit, hyper carré, mais pas pour les courses.

Tu reviens de la coupe des régions avec une victoire en individuel. C’était comment ?

C’est toujours une course sympa. Vu que je n’avais pas fait de top 10 en championnat de France et que je n’avais pas fait de GP en 2 ans, j’étais éligible pour cette année. C’était de quoi faire une course en plus, la piste était bien préparée le dimanche – un peu moins bien le samedi. On s’est bien tiré la bourre, on termine second à quatre points de l’Occitanie, ça ne s’est pas joué à grand-chose. Je n’y allais pas pour la victoire ou quoi que ce soit, j’y allais pour prendre du bon temps, faire des manches et terminer la saison sur une bonne note.

Et en 2024, est-ce qu’on a encore pour objectif de faire une saison complète en France ?

J’aimerais refaire l’Elite, en entier si possible… [rires]. Je ne sais pas encore pour le championnat Suisse; j’aimerais bien car c’est un beau championnat. Vu que les engagements pour les GP coûtent beaucoup moins cher, peut-être que je ferais bien du MXGP quand il passe en Suisse ou en France, à voir.

Tu n’envisages pas de faire comme en 2019/2020 en MX2, c’est à dire la plupart des GP Européens ?

J’aimerais bien repartir sur une saison de mondial mais ça coûte tellement d’argent. Il faut tellement de moyens, de temps, d’énergie, de choses dont je n’ai pas à l’heure actuelle. Je ne peux pas me dire que je vais me lancer dans une saison complète en GP en ce moment, sauf si un team m’appelle et me propose de rouler mais ça, c’est dans mes rêves.

Enzo Toriani a bouclé sa saison 2023 avec une seconde place par équipe sur la coupe des régions, et une victoire individuelle en Open @DR

Tu te fixes quels objectifs sportifs pour la saison 2024 ?

Sur l’Elite j’aimerais bien faire des top 5 comme j’ai pu en faire à Iffendic. Il va y avoir des mecs comme Pierre Goupillon, il y a des mecs rapides et deux trois nouveaux qui vont arriver dans la catégorie. Top 5 ce serait top, je ne vais pas commencer à viser des podiums alors que je n’en suis pas capable, je suis assez réaliste. Même si je fais un bon hiver avec Yves, je ne peux pas avoir les yeux plus gros que le ventre.

Je pense qu’en mondial, dans un bon jour, je suis capable de mettre des points. Si un mec comme Tonus est encore capable de faire du 10-12 aujourd’hui sur des piges, je me dis que je peux rentrer dans les 20. On a vu un gars comme Adrien Malaval rentrer dans les points à Villars-sous-Ecôt. On se tire souvent la bourre ensemble donc ça pourrait le faire.

Si je fais la Suisse, j’aimerais tenter de repartir pour le titre.

Est-ce qu’on a envisagé de partir sur l’ADAC ? Le nombre de teams qui font l’Elite et le mondial et qui pourraient peut-être te proposer un guidon, ça se compte sur les deux premiers doigts de la main donc c’est vite réglé. Sur l’ADAC, c’est différent, il y a beaucoup de teams qui font le mondial, ça ouvrirait plus de portes.

J’aimerais bien, il y a du gros niveau et ça roule fort. Le seul truc, c’est que c’est loin. La Suisse, au plus loin de chez moi, c’est 8 heures de route. L’Allemagne, c’est 12 heures… Ceci dit, j’aimerais bien. Si j’ai l’opportunité d’y aller ou les moyens d’en faire une ou deux, j’irais avec plaisir. L’ADAC, c’est vraiment top. Si tu veux faire du grand prix, tu dois faire l’ADAC d’abord. Sur l’Elite, tu ne retrouveras pas les conditions que tu rencontreras en GP.

On va bosser sur quoi à l’intersaison ?

Sur tout [rires]. Plus sérieusement, je dirais que physiquement, ça a été beaucoup mieux cette année. On a beaucoup bossé sur cet aspect-là cette année et j’étais en forme, même en Suisse j’arrivais à bien finir les manches, j’étais rarement dans le rouge comme ça avait pu m’arriver par le passé. Le physique n’est jamais acquis mais je dirais que c’est quelque chose sur lequel je suis déjà bien avancé. Ce que j’aimerais désormais, c’est franchir un cap et trouver encore un peu plus de vitesse sur la moto, même si je n’étais pas trop mal en fin de saison. Je sens qu’il y a encore un cap à franchir.

Pour 2024, Enzo Toriani vise un retour à temps plein sur le championnat de France Elite; c’est tout ce qu’on lui souhaite @DR

Comment on travaille sur ce manque de régularité qui a l’air de te suivre depuis déjà quelques saisons ? Il y a eu du très bon, du beaucoup moins bon, des blessures …

La régularité se travaille à l’entraînement. Avant, je faisais beaucoup de fractionné. Désormais, je fais beaucoup plus de manches avec Yves. Les deux premiers tours lors des courses, c’est toujours la guerre mais ensuite, quand tu arrives à prendre ton rythme et que tu arrives à suivre physiquement, tu arrives à être plus régulier en ayant bouffé des manches à l’entraînement. J’ai aussi grandi, mûri. J’ai 25 ans, je suis plus posé quand je suis sur la moto. En 250, il fallait forcément aller découper le mec qui était devant. Là, on prend plus le temps de réfléchir aux choses, on se pose plus, on ne se jette pas partout dans les arbres.

Qui t’aide encore à l’heure d’aujourd’hui ? De souvenir avec E2T, ton père filait un coup de main et tu avais des sponsors perso’. Après deux ans d’inactivité, on a été en mesure de garder des sponsors ?

Ça a été compliqué, surtout que le Covid est passé par là et n’a pas fait que du bien. J’ai réussi à garder quelques sponsors, qui m’aidaient avant et qui continuent de le faire. C’est sûr que ça a été plus compliqué mais je pense que c’est pareil pour tout le monde. C’est même l’aspect le plus compliqué selon moi aujourd’hui, trouver des sponsors. Les primes deviennent de plus en plus maigres, c’est plus compliqué de vivre de la moto, ça devient difficile.

Tu pourrais en vivre correctement, où ce n’est même pas la peine d’y penser ?

Non, ce n’est pas la peine d’y penser. On est là pour la passion. S’il fallait compter sur ça pour vivre, ça ferait un moment qu’on aurait arrêté. C’est clair et net, mais c’est comme ça.

Enzo Toriani “ces deux saisons OFF ont été vraiment difficiles”
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