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Michael Mosiman “Fier d’avoir tenu bon malgré tout”


Dans un gros rythme en début de finale 250 à Seattle ce samedi, Michael Mosiman est allé chercher Christian Craig pour le leadership dans les premiers tours. Malheureusement pour le pilote Troy Lee Designs GasGas, un frein arrière HS suite au contact avec le pilote Star Racing Yamaha l’empêchera de prétendre à sa seconde victoire de carrière. Dans un premier temps frustré par le dépassement de Mosiman, Christian Craig s’est ravisé par la suite sur les réseaux sociaux: “Je n’ai aucun problème avec le dépassement de Michael, ni avec le pilotage agressif. Quand on doit donner une interview juste après la course, on réagit parfois de manière excessive puisque l’adrénaline et les émotions sont encore fortes…”. Voici ce que Mosiman avait à dire après sa troisième place à Seattle.

Michael, Christian n’était pas content de ton dépassement sur le podium. Tu en as pensé quoi toi ?

J’ai pu revoir le replay direct après, c’est assez impressionnant la vitesse à laquelle les gens piratent la course sur YouTube. J’y suis allé et j’ai regardé le dépassement. C’est juste un fait de course. J’ai revisionné Anaheim 2, on s’est battus et j’ai fait une course très, très propre et je pense que mon équipe et mes proches diraient que je lui ai donné un peu trop d’espace là où j’aurais pu lui en donner beaucoup moins. Il savait que j’aurais pu repousser les limites là aussi. Je me souviens que Christian a dit quelque chose du genre “je sais que l’agressivité va montrer le bout de son nez”. Évidemment, ce n’est jamais drôle d’être de l’autre côté de la barrière. Mais je suis là pour tenter d’aller chercher la victoire. Je n’ai pas été trop agressif avec les autres. J’étais juste derrière lui en entrée de virage; selon moi, c’est la course. Je vais de l’avant.

En début de finale, tu semblais bien, puis ensuite … Pourquoi as-tu perdu autant de rythme ?

Bonne question. Mon frein arrière a lâché. J’avais creusé un écart correct puis du coup, j’ai fait une grosse erreur avant les whoops en sautant dans le virage; j’ai mis les gaz et je n’avais plus de frein arrière. J’ai failli finir dans les bottes de paille et tomber. Puis j’ai fait une erreur dans les whoops. C’était un feeling étrange parce que je pensais qu’il y avait quelque chose avec ma transmission aussi, mais c’était juste le rotor de frein arrière qui était plié. Donc, à chaque fois que la roue tournait, il se bloquait. Mais j’ai vraiment eu de la chance que ma moto reste en un seul morceau. Il m’aura fallu quelques tours pour m’y habituer, c’est sûr. Je suis vraiment fier d’avoir tenu bon malgré tout. Je pense que j’ai montré que j’y mettais du cœur pour rouler comme je l’ai fait. Pendant un moment, je n’étais pas loin du rythme. Puis, quand tu te retrouves avec un gars derrière toi et que tu ne peux pas prendre le virage correctement … Je ne savais pas s’il fallait mieux faire les extérieurs ou les intérieurs.  Si j’allais à l’extérieur, j’allais probablement me faire dépasser parce que je ne pouvais pas freiner fort de toute façon. Si j’essayais d’aller à l’intérieur, je ne pouvais pas freiner assez fort pour prendre la bonne trace. Donc c’était un cercle vicieux.

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C’est arrivé quand tu as doublé Christian ?

Je pense que c’est arrivé lors du contact, oui. Le rotor s’est tordu. Vous devez vous dire que c’est le karma, mais je ne crois pas vraiment au karma.

À l’époque, chez Husqvarna, on te reprochait de ne pas être assez agressifs.

Je me souviens être passé devant mon mécanicien lors de la heat et d’avoir vu sur mon pitboard “t’es trop gentil”. Honnêtement, c’est la vérité. On m’a percuté trois ou quatre fois lors de cette manche qualificative, et probablement deux autres fois lors de la finale. C’est comme ça en catégorie 250. On fonce. On apprend tous. J’expliquais à quelqu’un, je lui parlais de l’agressivité en piste. On ne s’entraîne pas à être agressif. Personne ne s’entraîne à sortir quelqu’un sur la piste à l’entraînement. On ne s’entraîne pas pour ça. C’est sur le moment, quand ça se présente, on se dit qu’il faut le faire; c’est sur l’instant présent. Être assez agressif sans être trop agressif, c’est très difficile à faire, surtout si on n’a pas beaucoup d’expérience, j’essaie toujours de trouver cet équilibre. C’est délicat.

Michael Mosiman “Fier d’avoir tenu bon malgré tout”
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