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Stéphane Dassé “Quand je parle, je ne parle pas pour moi, mais pour l’intérêt du sport”


Patron d’entreprise, propriétaire de l’équipe Bud Racing Kawasaki, du training camp de Magescq ou encore organisateur d’épreuves, Stéphane Dassé porte la multi-casquette avec un mot à la bouche: passion. Cette année, Mathis Valin a rejoint les rangs de la structure Française aux côtés du Chilien Benjamin Garib, pour un mandat sur l’Europe 250 et le moins que l’on puisse dire, c’est que le garçon étonne déjà par sa capacité d’adaptation à la nouvelle cylindrée.

Entre deux séances, on a été tendre notre micro à Stéphane Dassé en Italie pour aborder quelques sujets d’actualité. On a notamment parlé de l’Elite, du World Supercross ou des championnats nationaux. On a discuté de ses attentes concernant la FFM, et de sa position par rapport à la réunion prévue ce mardi (aujourd’hui) avec la commission Motocross à Paris en présence des acteurs du milieu, dans le but de faire évoluer positivement les choses. De la sagesse, de l’expérience et une passion inébranlable pour le sport. Micro.

Stéphane, la transition de l’Europe 125 à l’Europe 250 représente un gros step. Tous les garçons qui s’y attaquent n’y arrivent pas forcément. Est-ce qu’on s’attendait à ce que Mathis soit autant dans le coup, et déjà capable de gagner, d’entrée de jeu ?

Non, pour être franc non. On a vu que Mathis avait super bien bossé pendant l’hiver. On l’a signé car on croit en lui, bien sûr. C’est vrai que la transition n’est pas facile, mais Mathis nous surprend, c’est clair.

Benjamin est de retour dans l’équipe cette année. Quand on prend un jeune comme ça, qui laisse tout derrière lui: famille, amis et compagnie, est-ce que ça nécessite un plus gros encadrement, et un plus gros travail afin d’aider à son adaptation ?

C’est sûr que ça demande une certaine adaptation pour lui. Il découvre une culture différente, il ne parle pas la langue, il y a tout ça qui rentre en jeu. On peut dire qu’on est habitués quand même, à avoir des pilotes étrangers. On est quand même un team qui est habitué à voyager, un team ouvert d’esprit avec pas mal de jeunes au sein de l’équipe. Benjamin s’est bien adapté.

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L’an dernier, c’était un peu dur pour lui. Il était coéquipier avec Quentin; ils s’entendaient bien sans être copains pour autant. Cette année avec Mathis, ils sont vraiment potes et du coup, c’est encore plus facile. Tout se passe bien au sein de l’équipe. Ma fille est présente, elle a leur âge; ça créé une proximité. Je pense que l’adaptation se fait assez facilement chez nous, en plus on habite à Hossegor. Je pense qu’il y a pire comme environnement.

Mathis Valin s’affirme déjà comme un client pour la victoire sur l’Europe 250, dès sa première saison

Il roulait chez les amateurs aux USA, les pistes sont différentes, le format des courses aussi, qui sont très courtes là-bas; ce sont des sprints. Qu’est-ce qui lui a posé le plus gros problème selon toi, au niveau de l’adaptation ?

Les pistes. Les terrains aux USA sont faciles. Quand je dis ça, c’est qu’ils sont faits pour s’amuser. C’est hersé, c’est toujours niquel. Ils ne vont pas aller rouler sur un terrain béton comme à Castelnau ou sur un terrain sablonneux comme Magescq ou Lommel. Ils ont toujours des conditions quasi’ parfaites alors que quand tu arrives en grand prix, c’est différent.

Aujourd’hui, c’est aussi pour ça que je pense que la formation est meilleure en Europe; parce qu’on a des circuits moins bien préparés, c’est moins du caviar et on est obligé d’être bon partout. Il faut travailler son pilotage. Le seul domaine où ils sont meilleurs, c’est en Supercross car ils en font depuis toujours, mais il me tarde de voir des Coenen aux USA; je crois qu’on est mieux éduqués à être bon partout en Europe.

J’ai fait un sujet avec Jean Luc Fouchet à l’intersaison. Il se demandait pourquoi les teams Français présents sur l’Europe ou même le mondial ne faisaient pas évoluer leurs pilotes sur le SX Tour. Vous avez quand même un programme avec Anthony, mais qu’est-ce qu’on répond ?

On ne peut pas dire que Mathis ne fait pas de Supercross. Si on l’amène aux US en hiver, c’est aussi pour faire un peu de SX. Benjamin n’en a jamais fait, mais c’est une question qui se pose. Je l’ai posée à Mathis, car il a déjà un peu roulé en Supercross l’an dernier. Je lui ai demandé s’il voulait en faire cette année; il m’a dit oui. Pareil pour Benjamin.

Je vais leur préparer une moto pour l’entraînement dans la discipline, elles sont en préparation à l’atelier. Là, on laisse passer le début du championnat d’Europe car la position en EMX250 joue aussi. Nous, cette année, on avait pour but de faire du Supercross car on n’attendait pas Mathis devant de cette façon à l’Europe. On se disait qu’il serait peut-être dans les 5-8, que c’était sa saison d’apprentissage et qu’il pouvait commencer à faire du Supercross. Maintenant, Mathis est toujours partant – et prêt – à faire du SX même s’il gagne à l’Europe, c’est une bonne chose. Chez Bud Racing, on n’a pas dit qu’on ne serait pas présent sur le SX Tour.

Le Chilien Benjamin Garib s’est lancé dans le grand bain de l’Europe 250 l’an dernier, bien loin de chez lui mais aussi de ses habitudes

Un mot sur le World Supercross. C’était une belle opportunité pour le sport, pour les teams, pour les pilotes. On était enthousiastes et on voit que ça a pris une tournure un peu délicate. Est-ce qu’on a l’impression que le ballon se dégonfle ?

Oui, un petit peu. Ce championnat, je le soutiens à 100% car c’est bon pour l’industrie, les pilotes et le sport. Il a été beaucoup critiqué, en grande partie à tort pour certaines choses. On a de la chance qu’il y ait des gens qui ont mis beaucoup d’argent sur la table pour que ça marche. Le problème, c’est qu’on peut aussi dépenser beaucoup d’argent bêtement et je pense que dans ce cas, c’est un peu ce qui a été fait.

De nouveaux investisseurs ont repris la main; ils ne connaissent pas du tout le milieu. Ils veulent faire de grosses économies, ce que je comprends tout à fait, mais ça ne peut pas aller au détriment du sport et des payes des pilotes. Si on finit par faire ce qu’a fait Infront en MXGP sur le World Supercross, il n’y a pas grand intérêt. C’est vrai qu’en temps que team, ça nous inquiète.

En février, on a eu un pré-calendrier. Là, on est en avril et on n’a toujours pas eu de confirmation. On ne sait rien, on est toujours en négociation avec SX Global pour savoir comment ça va se passer car, automatiquement, ils veulent remettre les choses à plat, rabaisser les budgets, revoir certaines choses. Ça me convient tout à fait, mais dans certaines limites. Là, on est en avril. Il faudrait qu’on ait quelque chose de concret, car pour nous, ça devient inquiétant.

Il y a une réunion avec la commission Motocross à Paris Mardi avec les acteurs du milieu pour faire le point. Si tu t’y rends, quelles informations tu ferais remonter à la FFM en tant que propriétaire d’équipe ?

Franchement, depuis que Sébastien Poirier est à la FFM, je trouve qu’il y a une communication bien plus ouverte avec l’ensemble de l’industrie. Ça va dans le bon sens et ça communique. Ce n’est pas nous, les teams, qui avons demandé quoi que ce soit. Ce sont eux qui sont venus d’eux-mêmes. À la première épreuve de l’Elite à Basly, Jean-Pierre Forest est venu nous rencontrer pour nous dire qu’ils voyaient bien qu’il manquait des pilotes sur l’Elite MX1, qu’il y avait un problème et qu’ils réfléchissaient à mettre des choses en place. Ils nous ont montré qu’ils étaient ouverts, qu’ils voulaient qu’on leur propose des choses, savoir ce qu’on en pensait. C’est déjà une bonne chose.

On a eu une petite réunion à Castelnau où ils ont invité les teams, et les clubs, pour discuter de tout ça et suite à quoi, on est invité mardi à la Fédération pour une réunion plus officielle afin de prendre des décisions. Quelques points ont été avancés pour essayer de se remettre à la page.

C’est comme tout, dans toute société ou tout business, il faut savoir s’ajuster. Ce qui est vrai aujourd’hui ne le sera pas forcément dans trois ans. Il faut toujours évoluer un petit peu. Le Covid et plein d’autres choses sont passées par là. On va essayer de remonter des informations; on a déjà quelques idées. Il faut aussi pouvoir les recouper car j’ai mes idées selon ma position et d’autres auront leurs idées en fonction des leurs; ça dépend du point de vue. Il faut toujours les meilleurs compromis pour que les évolutions soient bonnes pour les pilotes, et bonnes pour le sport.

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Ces idées, ce sont lesquelles ?

Ce qu’on veut, c’est forcément plus de pilotes en 450. On veut que les clubs puissent gagner de l’argent, faire évoluer leurs terrains, et organiser des courses sans avoir trop peur. On veut que la fédération ait un championnat qui tourne bien, et qui donne envie aux pilotes d’y participer. On veut amener des jeunes sur les championnats 85cc et 125cc et, même si ce n’est pas un problème aujourd’hui, il faut continuer à amener la relève.

On a des idées, sur le 450 qui pêche. C’est vrai qu’on voit que les pilotes sont un peu plus âgés dans cette catégorie, ils n’ont plus le rêve de rouler en Elite et on voit que le National 450 a aussi perdu quelques pilotes. Peut-être qu’on pourrait avoir l’idée de regrouper ces deux catégories 450 sur l’Elite et – éventuellement – de faire un classement séparé; un classement Elite, et un classement National avec des Trophées par catégorie. On ne veut pas pénaliser les pilotes amateurs Nationaux et les obliger à faire l’Elite pour finir 15ème et les dévaloriser, ce n’est pas du tout ça mais à la fois, on sait qu’il faut penser à faire un championnat qui tienne la route.

En 250, les jeunes ne sont pas encore trop impactés; on voit que c’est par contre le cas en 450, donc il faut se poser les bonnes questions. Il faudra forcément parler de l’aspect financier pour les pilotes, de l’aspect sportif et des intérêts. Un pilote a besoin de faire des résultats.

Regarde aux USA, tu as une course, 3 catégories, 3 podiums à la fin, un champion de ceci, un champion de cela. Il faut réfléchir. On sait que quelques idées ont été soumises, certaines ne sont pas trop mal, donc on verra tout ça mardi. Il faut évoluer.

Beaucoup de clubs voudraient l’Elite ou le Cadet/Junior mais ne peuvent pas à cause des paddocks aujourd’hui. Il faut prévoir 200 ou 250 pilotes sur le 24MX Tour donc ça devient compliqué. Un super club comme Gaillac Toulza n’a plus l’Elite de nos jours car il ne peut plus accueillir tout le monde. Je sais que la fédération a proposé de diviser le MX1/MX2 du Cadet/Junior sur une partie du championnat, tout en conservant des épreuves qui accueilleraient toutes les catégories. Une en début d’année, une au milieu de saison, une en finale du championnat par exemple. Ça permettrait à certains clubs de refaire des épreuves; ce n’est pas idiot selon moi. Il y a très peu d’infrastructures en France qui ont la place pour caser tous ces pilotes, à part celles bien connues: Saint-Jean, Villars, Ernée, voir nous à Magescq.

Il faut donner la possibilité à d’autres clubs motivés d’avoir ce championnat et cette appellation. Faire un 24MX Tour avec toutes les catégories est aussi intéressante pour voir évoluer les jeunes et les mettre en avant, peut-être que faire un mix serait une solution pour continuer à évoluer, et permettre à des clubs de monter en grade.

C’est bien, cette discussion à l’initiative de la fédération. J’ai entendu dire qu’ils avaient convoqué les propriétaires de team, les présidents de clubs, et la commission FFM. Ma question c’est: qui va représenter les “petits pilotes” ? Je pense que les problématiques de Bud Racing, d’Honda SR où de GSM ne sont pas forcément les mêmes que celles que vont rencontrer les pilotes privés aujourd’hui.

C’est sûr. Après et personnellement, j’ai matière à communiquer. J’ai beaucoup de clients qui font tout. Ce n’est pas parce qu’on a un team qu’on ne se met pas à la place des gens. On a le Bud Racing Training Camp, je vois des gens de tous les niveaux. Quand je parle, je ne parle pas pour moi, mais pour l’intérêt du sport, et je me mets vraiment à la place des autres. Je ne pense pas qu’à moi.

Par exemple ce qu’il se passe sur l’Elite MX1, moi, ça ne me pose pas de problèmes particuliers. Si tout reste comme c’est, ce n’est pas quelque chose qui va me déranger personnellement. Par contre, mon but c’est de pouvoir faire progresser tout ça, car j’aime la moto. Je discute avec beaucoup de monde, j’ai des clients sur le national, sur le junior, j’entends ce qu’ils disent et j’en tiens compte. Je ne sais pas exactement qui est convoqué, mais je pense que les délégués des championnats Nationaux seront présents; ils sont au contact de leurs pilotes et ils auront des informations à remonter. Ce n’est dans l’intérêt de personne de mettre des pilotes dits “loisirs” de côté, au contraire. Ce sont eux qui développent le sport, c’est un ensemble.

Tu vois, on organise un Air Contest à Magescq. Il arrive à ma femme de rencontrer des gens dans la rue ou au supermarché – des semaines plus tard – qui lui disent que leur fils veut se mettre à la moto chez nous. C’est ça qui me fait kiffer. Mon plaisir, ce n’est pas spécialement de faire les grands prix. Je pense que la fédération est à l’écoute. On est des passionnés, on pense forcément à nous mais on ne pense pas qu’à nous. Quand on est passionné, on ne peut pas penser qu’à soi.

Bud Racing, c’est aussi le training camp de Magescq, l’Air Contest, le CFS … et des pistes d’entraînement ouvertes quasiment toute l’année @PromotionCSF – Xavier Leporcher

Penses-tu que la marche entre le Junior et l’Elite est trop haute aujourd’hui ? Je ne parle pas pour le top du junior, mais pour ceux de derrière. On voit qu’en Elite MX2 aujourd’hui, on retrouve des Boisramé, des Guyon, des Grau, des Valin & compagnie. Des mecs qui ont performé ou performent sur le mondial et l’Europe. Le national 250 n’est pas forcément utilisé comme un championnat de développement comme il pourrait l’être. Est-ce qu’un passage obligatoire par cette catégorie – sous certaines conditions – pourrait être une solution pour évoluer positivement et ne pas en dégoûter certains au bout de quelques tentatives sur l’Elite ?

Tout ce qui est obligatoire me déplaît un peu. Il faut laisser un maximum de liberté aux gens, les laisser faire ce qu’ils veulent en fonction de leurs envies. Ceci dit, c’est sûr qu’il y a une marche entre ces deux catégories, mais ça a toujours été le cas, je ne pense pas que ça date d’aujourd’hui.

D’ailleurs, ce n’est même pas vraiment un problème. Mathis sort du Junior, et il gagne une manche à l’Elite. En fait, c’est vrai, et aussi pas forcément vrai. Le top 15 Junior peut faire quelques Elite quand c’est à côté, en plus de la ligue et du national pour performer, pour se faire plaisir, évoluer. C’est un choix, mais c’est à chaque pilote de faire son plan de carrière. Si j’avais un gamin qui faisait de la moto, c’est sûr que je ne voudrais pas l’écœurer. Je lui ferai franchir les étapes petit à petit en fonction de son niveau. Ça, c’est chacun qui voit.

En 250, l’Elite n’a pas de problèmes. En National, ça fonctionne bien aussi. Chez les jeunes, ça marche bien. Le problème, c’est pour ceux qui sont en 450, qui ont déjà roulé leur bosse. On n’arrive pas à les motiver à venir, ce sont des gars qui bossent, qui tentent de gagner leur vie et qui comptent désormais les week-ends et les déplacements. Quand tu es jeune, papa et maman t’aident.

Jusqu’au 250, je ne vois pas de problème dans le scénario en France; il est même plutôt pas mal. Mais sur le 450, il faut redorer le blason de l’Elite et attirer des pilotes. Vraiment.

Il y a une nouvelle dynamique sur le SX Tour, des stages, un championnat Junior au complet avec une ambition de faire revenir le 85. Ça t’intéresse ?

C’est génial. C’est une super chose. On essaye de faire des pistes de SX chez nous, on a demandé de nouvelles autorisations pour faire agrandir le site, pour créer une piste de Supercross pour le team et pour les autres. Je veux faire une piste d’Arenacross pour les 85cc, 125cc voir les pilotes 65cc qui commencent. C’est une super idée. Le Supercross est une vitrine pour notre sport, c’est du plaisir, ça coûte aussi moins cher. Les pilotes sont valorisés avec un public, un show.

J’ai roulé en Supercross à l’époque et j’ai toujours aimé ça. Dernièrement, j’ai ressorti le calendrier des courses de Supercross de 1993. Je crois qu’on avait entre 35 et 40 Supercross l’été. C’était un truc de fou; tu ne savais même plus où aller. C’est bien ce que fait Jean-Luc, il faut penser aux jeunes.

Aujourd’hui, le Supercross a une mauvaise image auprès des parents, ça leur fait peur. La semaine dernière au GP de Sardaigne, il manquait pourtant des pilotes de partout. Au SX US, il ne manque pas plus de pilotes qu’en MXGP. Qu’on ne me dise pas que le Supercross est plus dangereux. Le seul truc, c’est qu’il faut le pratiquer dans les bonnes conditions; il suffit d’avoir des suspensions adaptées. On ne peut pas parler d’argent où de danger, pour moi ces arguments sont des conneries. Le Supercross, il faut simplement le pratiquer de la bonne manière.

Chez Bud Racing, on retrouve aussi Anthony Bourdon. Il reviendra des US pour disputer le SX Tour, avant de retourner au pays de l’oncle Sam en 2025 @Thibault Gastal

On parle beaucoup de budget, d’économie avec les pilotes ces derniers temps. On sait qu’il y a de moins en moins de budget dans la moto. À ton niveau et avec Bud Racing, la conjoncture économique a-t-elle aussi un impact quand vient le moment de trouver des partenaires, de réunir un budget pour la saison ?

C’est vrai que le constat, c’est que ça devient dur pour beaucoup de monde. On est un peu une exception quand même. Il nous arrive de perdre des partenaires, mais on en retrouve. Globalement, on a un budget assez constant. À côté, on est différents des autres car certes, on a un team, mais on a aussi une société dans le monde de la moto. On ne représente pas que nos partenaires au niveau des compétitions. Il y a aussi le côté commercial, le circuit de Magescq, nos événements, on est impliqués toute l’année. On n’a pas vraiment de problèmes à ce niveau-là. On fait aussi des efforts, on invite les gens, on a un suivi. Tu ne peux pas appeler les gens une fois dans l’année pour leur demander un sponsoring, et ne plus les revoir ensuite. On va sur les courses, on les invite, on leur propose de faire venir leurs clients, de boire un verre avec nous, de nous rencontrer. Avec ça, on pérennise beaucoup nos partenariats. De notre côté, on n’a pas à se plaindre.

Stéphane Dassé “Quand je parle, je ne parle pas pour moi, mais pour l’intérêt du sport”
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