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Tom Vialle “il faut encore que j’apprenne pour les prochaines années”

Images: KTM Factory Racing

Quatrième à Fox Raceway (7-3), quatrième à Hangtown (7-3), Tom Vialle prend part à sa première saison d’outdoor aux USA après une première campagne en Supercross qui se soldera par une 8ème place sur la côte Est. Le double champion du monde MX2 continue de prendre ses marques et n’est plus très loin de décrocher son premier podium d’épreuve au pays de l’oncle Sam. Tom Vialle s’est entretenu avec Josh Mosiman de Motocross Action Mag (qui était également en piste en catégorie 450 ce samedi) et le pilote Français est revenu sur les principales différences entre le championnat US et le mondial MX2.

Tom Vialle: “En Europe, on a l’habitude de rouler sur des terrains bétons mais ce tracé d’Hangtown comptait beaucoup d’ornières et de trous et on retrouvait beaucoup de trajectoires. En Europe, il y a moins de trajectoires, on est tous plus ou moins dans la même trace donc c’est différent car ici il y a plus d’options. Ici, on ne roule que 2 fois 10 ou 15 minutes avant de faire la première manche et parfois, on ne sait même pas vraiment quelle trace est la plus rapide, il faut donc les essayer pendant les manches. En mondial, on roule quand même beaucoup avant les manches et avant même de prendre part à la première manche, tu sais exactement quelles traces tu vas prendre. Ici, c’est différent, tu dois essayer pendant les manches car les tracés évoluent rapidement […]”

“Ici, la première séance chronométrée est importante car elle est souvent plus rapide mais moi, je ne connais pas aussi bien les pistes que les autres gars qui roulent ici et c’est un peu difficile parfois mais j’apprends pendant la journée. Ce n’est pas le seul désavantage, mais je m’en sors bien et on y arrivera. […] L’une des grosses différences, c’est que les temps au tour sont plus longs ici. En mondial on était tout le temps en dessous des 2 minutes et ici, c’est toujours au-dessus des deux minutes au tour […]”

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“En mondial, il y a aussi un format sur deux jours, avec des essais libres de 25 minutes le samedi, des essais qualificatifs de 25 minutes, une manche qualificative de 25 minutes, un warm-up de 15 minutes le dimanche matin et ensuite les manches. Avant même d’avoir pris part aux manches, tu roules déjà autant que lors d’une épreuve d’outdoor aux US. Quand tu t’alignes derrière la grille pour la première manche, tu connais bien le tracé, les trajectoires et tu as eu le temps de bien régler ta moto. Le truc, c’est que du coup tout le monde à aussi plus de temps pour se préparer aux manches dans les meilleures conditions. En 2020 & 2021, à cause du Covid, on a eu un format sur une journée en mondial et j’ai décroché mon premier titre mondial avec ce format, sur une seule journée. […]”

“Ma moto des US est un peu différente de celle que j’avais en Europe. Le châssis reste le même, il y a quelques petits changements au niveau des roues et d’autres ici et là mais il n’y a pas de grosse différence vraiment. Il y a quelques changements au niveau du moteur car l’essence qu’on utilise n’est pas la même ici et en Europe. Au niveau des suspensions, on utilise des fourches à air en Europe qu’on ne peut pas utiliser ici car je crois qu’ils ne les vendent pas encore au grand public en version 52mm […]”

“En Europe, il y a cette règle qui dit que si tu décroches deux titres en MX2, tu dois passer en MXGP. J’avais un contrat avec KTM pour faire 3 ans en 450 avec la même équipe, tout se passait bien mais pendant la saison, j’ai vraiment voulu du changement et tester le Supercross. J’avais déjà fait 4 saisons en MX2, on roule sur les mêmes pistes tous les ans et j’avais besoin de changement. Je n’ai que 22 ans et on sait qu’on peut rouler jusqu’à 28 ou 30 ans et je ne me voyais pas faire 10 ans sur les mêmes terrains. Je voulais tester quelque chose de différent et ici aux USA, on peut faire du Supercross et du Motocross et ça m’attirait. C’était ma première intersaison à faire du Supercross, donc il faut encore que j’apprenne pour les prochaines années. […]”

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