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Cameron McAdoo “Jett a été plus malin que moi”

Cameron McAdoo “Jett a été plus malin que moi”

Cameron McAdoo n’a pas encore dit son dernier mot. S’il n’est pas parvenu à battre Jett Lawrence à la régulière cette saison, le pilote Pro Circuit Kawasaki compte bien essayer, encore, et encore, jusqu’à y arriver. À Indianapolis, Cameron McAdoo a réussi à prendre – un temps – le meilleur sur le pilote Australien, avant de se faire reprendre quelques tours plus tard. Plus régulier que l’an dernier, il ne manque plus grand chose au pilote Kawasaki pour aller détrôner Jett Lawrence sur la plus haute marche du podium.

Cameron, à quoi penses-tu quand tu poursuis Jett en début de finale, puis que tu le doubles, et que tu commences à creuser l’écart ?

Si tôt dans la course, tu ne peux pas réellement penser à la victoire. Il faut faire étape par étape, surtout vu comment la piste se défonçait avec les ornières. La piste changeait à chaque tour. Si tu commences à penser à la gagne au bout de 7 tours, alors qu’il faut en boucler 22, ça ne fonctionnera pas. L’enchaînement après les whoops était important, c’était la clef. Quand Jett m’a doublé, j’ai tenté de faire le triple à chaque tour, mais je l’ai loupé trop souvent, et avec le recul, j’aurais dû tenter de faire double / triple sur la table. À un moment, Jett s’est mis court sur le triple en sortie de virage, et j’espérais pouvoir le dépasser mais ce n’est pas arrivé. Les retardataires étaient aussi compliqués à déborder ce soir, et Jett les a mieux appréhendé que moi. L’idée, c’était de se battre pendant toute la course; c’est ce que j’ai fait, mais je n’ai pas été à la hauteur.

Cameron McAdoo aimerait bien en chipper une à Jett Lawrence, à la régulière. @Align Media

Tu signes finalement un bon départ, et tu débutes la finale au coude à coude avec Jett. C’est la moitié du travail accompli. Qu’est-ce qu’il te manque maintenant ? 

Si je le savais, je l’aurais appliqué ce soir ! Je pense qu’il faut que je prenne de meilleures décisions à la mi-course. On s’est retrouvé très rapidement dans les retardataires. Le week-end dernier, avec Pierce Brown, on a su en profiter, c’est difficile de les doubler car ils se battent pour leurs propres positions. Il faut réussir à les contourner, tout en restant dans les bonnes traces. Une fois que Jett m’a doublé, j’ai vraiment galéré avec l’enchaînement après les whoops. C’était vraiment important de bien le passer. Jett était dans le coup à la mi-course, et c’était plié, je lui ai laissé trop d’avance. Il pouvait me voir du coin de l’oeil en sortie de virages à 180%, il savait qu’il avait assez de marge pour pouvoir prendre ses trajectoires sans être inquiété. Je dois être meilleur quand arrivent les retardataires, et rester dans le coup à chaque tour.

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As-tu doublé Jett trop tôt, finalement ?

Non. Tu dois doubler quand tu le peux, surtout vu comment Jett roule. Si j’avais une opportunité de le dépasser, je me devais de la saisir et je l’ai fait. Honnêtement, j’ai probablement essayé de le doubler un peu trop tôt la première fois – je ne sais pas si tout le monde a vu. Après le triple, j’ai plongé à l’intérieur, et j’aurais dû m’y attendre … Il a recoupé à l’intérieur. J’étais dégoûté et franchement embarrassé …

La version McAdoo VS Lawrence, de l’incident Barcia VS Anderson.

Il a d’ailleurs regardé derrière lui à ce moment-là.

Ouais … C’est la première chose que Mitch Payton m’a dite quand je suis retourné au camion. Il m’a dit “Qu’est-ce que tu as fait ?”. J’étais dans la ligne droite et je me suis demandé pourquoi j’avais fait ça, ce n’était pas intelligent. Jett a été plus malin que moi, c’était débile.

C’était un défi de ne pas se faire coincer par des pilotes retardataires ce soir ?

C’est clair. Il y a certaines portions de piste où on sait qu’on peut les doubler assez facilement, comme dans les whoops. D’un autre côté, au milieu des whoops, il y avait de grosses ornières, donc c’était difficile de les dribbler à cet endroit-là. Quand on arrivait dans les retardataires, on devait en gérer trois à la fois. Ils se battent entre eux, et ils font de leur mieux pour s’écarter. Il faut choisir sa trajectoire, rester dedans et espérer que le gars reste dans la sienne aussi. Parfois, on n’a pas trop le choix. Je me suis déjà pris des tours, et ce n’est pas toujours simple. Il faut s’en tenir à sa trace. Avec le recul, je pense que j’essayais trop de choisir la trajectoire la plus rapide, alors qu’il aurait fallut que je trouve la trajectoire qui me permettait d’être régulier.

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