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Jalek Swoll “Un podium sur l’outdoor, ça demande beaucoup de travail”

Images: Triumph/CONVRG Media

Si Triumph débarquait sur le mondial MX2 en grande pompes avec Mikkel Haarup, qui décrochait un podium dès le premier GP de la saison en Argentine, les effectifs US du constructeur Britannique ont dû faire preuve de plus de patience. 18 épreuves, c’est le temps qu’il aura fallu à Jalek Swoll pour monter sur la boîte cette saison. Passé non-loin du podium en Supercross, le pilote officiel Triumph a enchaîné les galères ces dernières semaines sur l’outdoor 250 en enregistrant une 11ème place à High Point, une 18ème place à Souwhtick, une 15ème place à Red Bud et une 11ème place à Spring Creek. Finalement, le garçon monte sur la troisième marche du podium à Unadilla ce samedi; une première pour Triumph sur le continent Américain. Micro.

Jalek, une journée historique pour Triumph. Comme tu l’as dit sur le podium, tu n’es pas passé loin en Supercross. C’est un moment important pour toi, et pour Triumph ?

C’est génial. Je me suis souvent retrouvé de l’autre côté de la barrière, ça n’a pas toujours fonctionné. Évidemment, je veux décrocher ces podiums à la régulière et pas parce que quelqu’un est tombé. C’est dommage pour Jo, mais je sais que j’ai été dans cette situation-là plus d’une fois. Être en mesure de signer deux bons résultats en manches et monter sur le podium à Unadilla, c’est incroyable et ça représente beaucoup pour Triumph étant donné que ce n’est que leur première année. Être le premier pilote à décrocher un podium pour Triumph aux USA, c’est vraiment cool.

Avoir attendu ce podium depuis le début de l’année, ça le rend encore plus spécial ?

Comme je l’ai déjà dit à quelques reprises, j’ai le sentiment que j’aurais dû finir sur le podium à quelques reprises en Supercross. J’aurais préféré le décrocher à Birmingham ou à Philadelphie par exemple, mais ça reste incroyable quand même. Un podium sur l’outdoor, ça demande beaucoup de travail et pouvoir repartir d’ici avec un top 3, ça veut dire que le travail a été fait. Pour moi, c’est probablement deux fois plus difficile d’aller chercher un podium en Outdoor qu’en Supercross. Chaque podium est spécial, peu importe où tu le décroches. En décrocher enfin un, c’est pouvoir me concentrer sur moi-même pour la suite, essayer de m’améliorer encore plus et c’est surtout du poids en moins sur mes épaules. Je voulais vraiment décrocher ce premier podium, et être en mesure d’enfin le décrocher avec deux bons résultats, ça fait du bien. La piste était vraiment chaude; je vais essayer de confirmer le week-end prochain avec un nouveau bon résultats. L’an dernier, j’ai fini sur le podium à Budds Creek donc j’ai de bons souvenirs là-bas, et je suis prêt à en découdre de nouveau.

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Cette saison, c’est des hauts et des bas. Quel a été l’aspect le plus difficile cette année, alors que tu devais également développer la nouvelle Triumph ?

Pour moi, c’était surtout une question d’adaptation avec la moto. On n’a jamais roulé avec la Triumph sur ces terrains, donc on n’a aucunes données et on ne sait pas trop à quoi s’attendre. On peut faire autant de tours qu’on veut à l’entraînement, rien ne ressemble à ce qu’on va retrouver le jour des courses et les pistes ne sont pas les mêmes. Nous, on se pointe et on apprend. Évidemment, on a de bons réglages et une bonne moto mais tu ne sais jamais trop dans quelle direction il faudra aller. On roule et on apprend sur le tas, c’est le plus difficile pour moi. J’ai connu quelques problèmes mécaniques en début de saison, je roulais bien et j’étais dans le top 5 aux points et ça m’a coupé dans mon élan. Il m’a fallu un peu de temps pour retrouver le rythme mais depuis, j’ai le sentiment d’avoir été plutôt régulier, que la vitesse est là et que la moto est bonne. L’an prochain, j’aurai enfin des coéquipiers avec qui rouler à l’entraînement et je pense que ça va m’aider à élever ma vitesse, mon endurance, et tout ce qui va avec. J’ai vraiment hâte d’être à l’année prochaine, et je suis très excité d’être chez Triumph.

Comment rester positif dans ta situation ? Tu as connu quelques courses compliquées, mais tu devais savoir que les résultats finiraient bien par tomber tôt ou tard.

En fait, ce n’était pas bien difficile car je ne suis pas passé loin à plusieurs reprises cette année. Je me suis souvent retrouvé dans la situation où je pouvais jouer le podium, donc je savais que j’avais ce qu’il fallait, même si beaucoup de choses se sont mises en travers de ma route cette année et que je ne n’ai pas pu monter sur ce podium plus tôt. Je n’étais pas loin, et c’est un peu ce qui m’a motivé cette année, j’essayais de m’améliorer, de corriger les erreurs et de m’élever en tant que pilote. Pour moi, il était surtout question de rester régulier, présent, et le fait de passer si proche à chaque fois, ça a surtout alimenté ma motivation.

Compte tenu de l’état de la piste pendant la semaine, pensais-tu que ça allait se disputer dans ces conditions ? Il a beaucoup plus avant l’épreuve et finalement, le tracé était au top le samedi.

Je n’étais pas sur place car j’ai atterri ici le vendredi, mais j’étais sur Instagram à regarder des posts et de ce que j’ai vu, je me suis dit qu’on allait faire du jet-ski à Unadilla. Ça avait l’air vraiment tendu mais plus le temps passait, plus ça semblait s’améliorer. Finalement, j’ai fini par voir des mecs faire le tour de la piste à pied et je me suis dit que ça se présentait plutôt bien. Honnêtement, je ne pensais pas que ça se terminerait dans ces conditions vu comment c’était encore le samedi matin, c’est assez dingue.

Jalek Swoll “Un podium sur l’outdoor, ça demande beaucoup de travail”
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