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Jason Anderson “Signer deux victoires cette saison, c’est incroyable”

Jason Anderson “Signer deux victoires cette saison, c’est incroyable”

Jason Anderson n’a pas cédé sous la pression appliquée par Eli Tomac à Anaheim 3. Le pilote Monster Energy Kawasaki s’est adjugé sa seconde victoire de saison – sa neuvième de carrière – dans l’enceinte de l’Angels Stadium et s’empare par la même occasion de la seconde place provisoire au championnat. Le coude à coude entre Anderson et Tomac se précise; les jeux sont faits …

Jason, c’est ta seconde victoire de la saison, comment décrirais-tu cette finale ?

C’était une course difficile, rien que mentalement. La piste était difficile, les whoops étaient super techniques. Pour moi, signer un holeshot et mener toute une course c’est un challenge en général, surtout avec Eli derrière moi. Comme il l’a montré par le passé, il est impitoyable et il n’est pas simple de le garder derrière soi. C’était dur pour moi, mais j’ai juste attaqué et essayé de prendre mes trajectoires.

Parle-nous de la piste. Rien que dans les whoops, tu semblais défier la mort à chaque tour.

Pour un Anaheim 3, il y avait beaucoup d’ornières. J’étais vraiment impressionné parce que d’habitude, quand on arrive au troisième round dans un même stade, la terre s’est durcie. Pour la finale, les gars de Dirt Wurx nous ont bien préparé la piste. Je dois avouer que ces whoops étaient très durs. Prendre un bon départ était crucial pour moi, parce que je ne voulais pas prendre les whoops en milieu de paquet, ça m’aurait rendu nerveux. J’ai été en mesure de prendre la tête au départ. J’attaquais les whoops sur la droite, et je sentais qu’Eli me rattrapait un peu, puis j’ai commencé à aller sur la gauche dans les whoops. Finalement en fin de course, il n’y avait plus vraiment de bonne ligne et je pense qu’on s’est tous fait quelques frayeurs dans les whoops. La piste était brutale et les enchaînements vraiment raides, les plus raides de toute la saison. 

Jason Anderson n’a pas cédé sous la pression d’Eli Tomac

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Tu as beaucoup célébré dans le dernier tour. Cette victoire était importante pour toi ?

Les victoires, pour moi, elles ont été plutôt rares et espacées. Donc, être en mesure d’en signer deux cette saison, c’est incroyable. Ça me donne juste envie d’en gagner plus. Je pense que pour nous tous ici présents (Anderson/Tomac/Barcia) nous sommes un peu les anciens de la catégorie. On roule ensemble depuis un nombre incroyable d’années. C’est vraiment cool d’être là à notre âge et d’être encore parmi les trois premiers et je pense que toute victoire est à célébrer. J’aurai 29 ans la semaine prochaine et, dans notre sport, il n’y a jamais eu de champion de plus de 28 ans.

Tu as mené les 22 tours ce soir, mais avec Eli vous avez rapidement échangé le leadership à un moment. Comment gères-tu la pression dans ces moments-là ?

C’est difficile. C’est plus du mental qu’il faut pour être capable de se battre. Honnêtement, pour gérer la pression, j’ai l’impression que je me parle à moi-même pendant toute la course. C’est une chose difficile à faire. Ce n’est pas toujours facile d’avoir cette pression dès le début de course et d’être capable de la gérer pendant 22 tours. C’est quelque chose que je n’ai jamais été capable de faire. C’était une première pour moi ce soir. Donc, ça fait du bien.

C’était important d’arrêter la série d’Eli ? Tu es désormais deuxième du championnat, et donc en bonne position.

Ouais. Être sur sa lancée, c’est la clé dans tout ce que nous faisons dans ce sport. Ça fait partie du jeu. Vous voulez être celui qui est sur une bonne lancée. C’est cool de pouvoir gagner, mais c’est important de gagner sur le long terme pour pouvoir être dans la course au titre jusqu’à la dernière épreuve; il est crucial de pouvoir enchaîner les victoires et d’être dans la course pour le titre. Ce n’est pas tous les soirs que ça va se passer comme ça. Ce sera plus difficile certains soirs que d’autres. J’espère juste être dans la course au titre semaine après semaine et être toujours présent au dernier round pour avoir une chance de me battre pour remporter le championnat.

Une seconde victoire de saison, et la seconde place du provisoire pour Anderson

Tu as connu de belles courses, et quelques-unes frustrantes ou le podium t’a échappé. Comment as-tu géré ça en ce début d’année ? 

Certaines choses étaient hors de mon contrôle, mais on roule sur des machines et elles sont très imprévisibles. Donc, pour pouvoir rebondir après les soucis, je pense que le plus important est d’être dans le bon état d’esprit, à savoir que tout ce que je peux faire, c’est de mon mieux chaque jour. C’est un peu ce à quoi je m’attache. La semaine dernière, j’ai terminé deuxième dans la première course triple crown, puis j’ai essayé de faire un petit transfert en dehors de la piste et par-dessus le guidon [rires] en seconde manche et enfin, j’ai dû rebondir et faire de mon mieux dans la troisième finale. J’ai pu limiter un peu les dégâts. C’est le jeu. Je fais juste de mon mieux. C’est tout ce que je peux faire chaque jour. Faire de mon mieux et continuer à aller de l’avant.

Que penses-tu des sections de sable ?

C’est dur quand on doit remonter dans le paquet. Dans la section de sable ce soir, j’ai essayé les deux trajectoires. J’ai essayé à l’extérieur et à l’intérieur, puis j’ai fini par m’en tenir à la trajectoire intérieure. La façon dont les gars préparent la piste, quand vous faites le tour de reconnaissance, vous n’avez aucune idée de quelle approche est la meilleure. C’est imprévisible et ça peut définitivement changer la donne. Ensuite, quand on arrive dans les retardataires, ils ne savent pas où aller. Parfois, quand ils voient des drapeaux bleus, ça veut dire qu’il faut qu’ils prennent la trajectoire principale …

Images: Align Media

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