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Ken Roczen “j’espère pouvoir être champion WSX de nouveau”


Si Ken Roczen est – sur le papier – le grand favori pour aller décrocher le titre de champion du monde de Supercross cette saison, rien n’est encore fait. Comme nous l’a prouvé l’épreuve d’Abu Dhabi, le format et les pistes du championnat WSX nous réservent bien des surprises et tout comme Ken Roczen en SX1, Shane McElrath perdait également la plaque rouge en SX2 au terme de la seconde épreuve. Après deux performances en demi-teinte du côté d’Abu Dhabi et Paris, Ken Roczen espère pouvoir finir sa saison 2023 avec un second titre de champion du monde de Supercross; mais il va falloir reprendre 5 points à Joey Savatgy ce samedi pour y parvenir. Micro. 

Kenny, le Marvel Stadium qui accueille la finale est un gros stade, qui permet de proposer une longue piste. Tu en penses quoi ?

Le stadium est énorme. J’avais vraiment hâte de pouvoir revenir ici. J’ai vraiment pris du bon temps ici l’an dernier et même si je n’ai pas encore tout vu de la piste, je pense que ça va être top. En plus, il semble qu’on ait un type de terre différent cette fois-ci. Je suis excité de pouvoir assister à la finale du championnat d’Australie en parallèle, de voir ces gars rouler; je pense que ça va aussi nous servir et nous aider car on va avoir une séance d’essai ce vendredi.

On t’a aussi vu faire du surf avec les autres sur les réseaux.

J’adore venir sur les épreuves car toutes les activités qu’on fait avec les promoteurs du WSX avant les courses, c’est du plaisir. On a fait un tour en hélicoptère pour voir la ville depuis le ciel, c’était top de voir tous ces buildings au bord de mer, j’ai vraiment pris du bon temps. Le World Supercross prend vraiment soin de ses pilotes et ça rend les choses encore plus agréables pour nous, on ne vient pas juste pour rouler et rentrer chez nous.

Tu arrives ici avec 5 points de retard sur Joey Savatgy. Tu vas être en mesure d’aller chercher ce titre ?

C’est l’objectif, évidemment. Je n’ai que quelques points de retard, ce n’est pas la fin du monde. Cette année, ça peut vraiment être pour tout le monde car les courses sont vraiment courtes, intenses, et si tu ne prends pas de bons départs tu te retrouves rapidement dans une situation délicate. Évidemment, j’ai perdu la plaque rouge à Abu Dhabi et j’étais frustré mais quelques jours plus tard, j’ai envoyé un message à mon team manager pour lui dire que les galères du week-end à Abu Dhabi avaient aussi rendu les choses intéressantes. J’ai pu réfléchir et tirer du positif de cette épreuve, et j’arrive sur cette finale dans un bon état d’esprit. Le voyage aura pris beaucoup de temps. L’Australie, c’est très loin, mais je suis prêt à tout donner, et j’espère pouvoir être champion WSX de nouveau. Je n’ai jamais décroché deux titres consécutifs sur un seul et même championnat, donc c’est bien évidemment mon objectif pour ce week-end.

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Le WSX d’Abu Dhabi et le Supercross de Paris ont été deux épreuves difficiles pour Ken Roczen

L’objectif de ce samedi, c’est de te concentrer sur tes courses sans penser aux autres ?

La limite entre trop et pas assez est assez fine. Quand tu es derrière au niveau des points, tu dois être stratégique et réfléchir à comment gérer tes courses au fur et à mesure qu’elles se déroulent. Normalement, il y a aussi l’aspect physique qui rentre en compte mais ici, c’est encore différent car certes, c’est vraiment intense, mais c’est aussi très court et c’est donc différent que quand on fait une longue finale unique. J’ai le sentiment que n’importe lequel d’entre nous peut vraiment tirer son épingle du jeu avec ce format, et attaquer durant les finales sans vraiment se fatiguer. Du coup, ça rend la gestion de la course encore plus difficile. Mon objectif sera de prendre de bons départs. Je suis tombé à quelques reprises ces dernières semaines, ce qui n’est pas vraiment habituel pour moi. Je suis tombé plusieurs fois à Paris le week-end dernier; il faut que j’élimine ces erreurs et que je parvienne à me mettre dans de bonnes situations dès le baissé de grille.

Tu étais à Abu Dhabi, puis à Paris le week-end dernier, tu es désormais en Australie. Tu as parlé de la fatigue accumulée avec ces voyages. Comment te sens-tu pour ce week-end ?

Je pense pouvoir dire que je me sens mieux aujourd’hui que je ne me suis senti ces dernières semaines. Je n’ai pas encore trouvé pourquoi je ne me sentais pas en forme ces derniers temps, si c’était à cause du décalage horaire ou quoi. Je n’étais pas au top à Abu Dhabi, puis j’ai dormi dans l’avion pour rentrer à la maison et de là, je me suis vraiment super bien senti. J’ai passé une super semaine à l’entraînement et je me sentais presque surhumain, je trouvais ça étrange et je me demandais ce qu’il se passait. De là, je suis allé à Paris et prendre l’avion à répétition comme ça, c’est épuisant.

Je n’ai pas vraiment réussi à prendre mon rythme, j’allais me coucher à 3h du matin et le Supercross de Paris, c’est un gros événement, tu roules beaucoup, ce n’est pas facile. Ceci étant dit, je me suis senti mieux le second soir à Paris que le premier et ce, après avoir roulé tout le samedi et m’être couché super tard. C’est difficile de comprendre parfois. De là, j’ai pris l’avion pour venir à Melbourne directement; c’est encore beaucoup de stress mais j’ai signé pour ça. Chaque week-end, j’essaie d’apprendre, de trouver comment faire différemment pour mieux dormir et trouver le rythme, mettre en place une meilleure routine. Pour l’heure, je me sens solide, même si je ne suis pas certain que mon corps sache vraiment sur quel fuseau horaire se caler [rires].

Tu as signé un contrat de plusieurs années avec le World Supercross. On a vu que le championnat avait été amputé de certains rounds cette année. Comment aimerais-tu voir ce championnat se développer l’an prochain, mais aussi ces prochaines années ?

Évidemment, j’aimerais qu’on puisse disputer plus de courses, comme c’était prévu. Je comprends aussi qu’il y a toujours des challenges à relever pour les promoteurs. Je veux qu’on puisse disputer plus de courses car je prends vraiment du plaisir, même si c’est aussi beaucoup de stress, de voyages. Quand je suis sous l’emprise de ce stress, j’ai comme le sentiment que c’est là que mon corps réagit le mieux. En finalité, je veux voir plus de courses dans plus de pays, pouvoir retourner en Europe; c’est dommage que l’épreuve en Allemagne n’ait pas pu se tenir car beaucoup de gens attendaient cette épreuve, c’était vraiment simple d’accès pour beaucoup de monde en Europe. Les courses, les événements avant les courses, c’est vraiment top et j’espère qu’on aura plus d’épreuves à l’avenir.

La plaque rouge sera portée par Joey Savatgy pour la finale …

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