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Mathis Valin “Je me suis précipité”

Mathis Valin “Je me suis précipité”

Vice-champion de France Espoirs la saison passée, Mathis Valin s’est entraîné dur pendant l’hiver avec Valentin Teillet et l’équipe 737 Performance GasGas. Le jeune pilote Vendéen, de loin le plus rapide en piste à Ernée, a malheureusement loupé le coche en première manche. Parti dernier et auteur d’une énorme remontée, Mathis Valin s’est trop précipité et en a fait les frais. Vainqueur de la seconde manche avec un boulevard d’avance sur ses adversaires, Mathis Valin (5-1) repart déçu de la première épreuve du championnat de France Espoirs avec la seconde place provisoire; micro.

Mathis, on va commencer par les essais, tu nous as sorti un chrono 6 ou 7 secondes plus vite que tout le monde. Ça sortait d’où ?

Je roulais comme je savais le faire, comme j’avais appris. Ça a payé avec un gros chrono lors des essais. Avec Valentin, pendant l’intersaison, on a été sur des pistes pour me débloquer sur certains points. Je faisais quelques blocages; tout est réglé désormais. J’ai bien progressé, j’ai gagné beaucoup de secondes à l’entraînement.

Grosse progression depuis l’an dernier pour ta part; tu jouais devant, mais là, tu survoles l’épreuve.

Oui. Rouler avec les pilotes du team 737 Performance GasGas, qui sont plus grands que moi, ça m’entraîne à rouler encore plus vite, à vouloir me battre avec eux pour les doubler, c’est top.

Mathis a roulé 6.2 secondes plus vite que tout le monde aux essais; impressionnant …

Tu n’as pas eu de chance en première manche, qu’est-ce qu’il se passe au départ exactement ?

J’ai passé ma vitesse trop tôt, mon embrayage a collé. Quand je suis sorti de la grille, j’ai calé et je n’arrivais pas à redémarrer. Après, je suis reparti très loin derrière. Je suis remonté jusqu’à la seconde place, dans la roue du premier. Je me suis précipité, j’ai freiné trop fort dans un virage au fond du circuit et je suis tombé, je suis resté coincé sous la moto.

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J’ai perdu énormément de temps, j’avais le guidon de travers. Je suis reparti 6ème ou 7ème, c’était compliqué. J’avais le levier d’embrayage en bas; mais je suis remonté troisième. Alors que j’étais prêt à doubler le second, nouvelle précipitation et nouvelle chute. Je termine 5ème.

On débriefe à chaud après la première manche ?

Oui, on débriefe directement avec Valentin [Teillet], on parle des erreurs, des défauts pendant la manche; avant de se reconcentrer pour la seconde manche.

Après quoi, j’ai fait une belle deuxième manche. Tout était parfait, un bon départ, un holeshot et je suis parti loin devant. J’ai fait des petites erreurs; je sais que je peux rouler mieux que ça. Cet hiver, je roulais encore mieux que ce weekend, donc on va encore bosser et on sera encore plus préparé à la prochaine épreuve.

Une seconde manche dominée de la tête et des épaules. Mathis Valin donne des sueurs froides à ses adversaires.

Sur le papier le résultat n’est pas celui que tu espérais, mais j’imagine que c’est bon pour la confiance de voir que tu es largement au-dessus au niveau des chronos.

Oui, je suis content, ça promet. Après, un championnat ne se dispute pas que sur une épreuve, mais sur plusieurs, et il faut être présent à chaque fois, et régulier, et ça devrait payer.

Et la 125 ?

Cet hiver, j’ai roulé un peu sur la 125, avant de repasser en 85. Ça m’a aidé au niveau des freinages, de la vitesse, car j’avais beaucoup plus d’attaque par la suite. La 85, c’était comme un vélo après.

On va faire quoi pour corriger le tir et préparer la prochaine épreuve de l’Espoirs ?

Il faut que je bosse sur la confiance, car j’ai pris un coup au moral honnêtement. Il faut que j’arrive à éviter de faire les petites erreurs que j’ai faites aujourd’hui, et qu’on prenne encore plus de vitesse.

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