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Matteo Russi, du sang Italien chez Tech 32 Racing Team

Matteo Russi, du sang Italien chez Tech 32 Racing Team

Marc-Antoine Rossi a vu un nouveau coéquipier faire son arrivée au sein de l’équipe Tech 32 Racing Team cette saison sur le championnat d’Europe 125, en la personne de Matteo Russi. Ancien vice-champion d’Europe 65 et troisième du mondial Junior 85, le jeune espoir Italien n’avait pas encore pris part à une saison complète sur le championnat EMX125 depuis son arrivée dans la catégorie en 2020; chose rectifiée cette saison grâce à la structure de Jean Michel Fabre, qui le fait également évoluer sur le championnat de France Junior avec de gros objectifs. Actuel 7ème de l’Europe 125 après Matterley Basin et 3ème du Junior après Gueugnon, on a été faire la connaissance du pilote transalpin pour en apprendre un peu plus sur son parcours et ses ambitions futures. Micro.

Matteo, pour ceux qui ne te connaissent pas, présentes-toi en quelques mots.

“J’ai commencé à rouler vers l’âge de 3 ans, c’est mon père qui m’a mis dedans. J’ai fait d’autres sports comme du football et de la natation, mais vers l’âge de 10 ans, j’ai décidé de me concentrer sur la moto. Durant ma jeune carrière, j’ai connu de très beaux moments. En 2016 j’ai été vice-champion d’Europe 65 puis en 2019, j’ai troisième du mondial Junior en catégorie 85. J’ai également connu des mauvaises passes, et la saison 2021 a été l’une d’entre-elles.”

Tu as roulé pour deux équipes l’an dernier, Factory Maddii, et Pardi KTM; c’est quoi l’histoire de la saison 2021 ?

“J’ai commencé la saison 2021 avec l’aquipe Fantic Factory Madii, mais j’ai rencontré une très mauvaise période et je n’ai pas été en mesure de continuer avec l’équipe Madii; je n’ai pas roulé de tout l’été. Pendant cette période, j’ai vraiment profité de la vie, mais le désir de remonter sur la moto s’est de nouveau fait sentir, et je me dois de remercier l’équipe Pardi Racing KTM pour l’aide, et pour l’opportunité de refaire de la moto même si ce n’était pas vraiment une bonne période pour moi. Avec l’équipe Pardi, on a décidé de participer aux quatre dernières épreuves de l’Europe 125 en Italie sans réelles attentes, dans le simple but de prendre du plaisir car je n’étais pas en forme physique, mais j’ai vraiment apprécié de revenir derrière les grilles de départ.”
 

Finalement, tu as rejoint l’équipe Tech 32 Racing team cette année; comment s’est fait ce rapprochement ?

“À l’intersaison dernière, il fallait que je trouve une bonne équipe pour continuer à évoluer sur le championnat d’Europe. J’ai eu la chance de faire une journée de testing pour l’équipe Tech32 et ça s’est bien passé. Depuis ce jour, je suis très satisfait d’avoir intégré l’équipe; l’ambiance qui y règne y est géniale, je me sens comme à la maison et j’entretiens une très bonne relation avec tous les membres du team. On travaille tous dur et surtout, on travaille tous ensemble. Si on continue dans cette direction, je suis certain que nous arriverons à de belles choses ensemble.”
 

Mattéo à rejoint l’équipe Tech 32 sur le tard à l’intersaison, mais n’est pas passé à côté de l’ouverture de l’Europe 125 à Matterley Basin

Tu profites donc d’un coach Français de renom qui a évolué en GP par le passé.

Je m’entraîne avec Sebastien Pourcel, et c’est génial. Sebastien a été un très grand pilote de GP et je suis vraiment chanceux de pouvoir bénéficier de son expérience. Il aime travailler dur, tout comme moi, et c’est ce qu’on fait pour l’heure. Actuellement, on est en train de bosser pour que je puisse être de nouveau prêt à 100% pour le second round du championnat d’Europe 125 qui se déroulera à Arco le 10 avril prochain. Pour l’heure, on se concentre sur la technique, c’est mon plus gros point faible depuis que je suis enfant, donc on travaille là-dessus. La vitesse et la condition physique sont bonnes pour le moment.
 

Tu as terminé 7ème de l’épreuve d’ouverture de l’Europe 125 à Matterley Basin; comment ça s’est passé pour toi ?

Lors de l’ouverture du championnat d’Europe 125 à Matterley Basin, j’ai terminé 7ème de la journée – et premier pilote Italien – c’était vraiment bien. Je n’étais pas au meilleur de ma forme mais malgré tout, le résultat a dépassé mes attentes pour cette épreuve. En première manche, j’ai pris un mauvais départ mais j’ai doublé beaucoup de pilotes dans le premier tour et j’ai fait toute la manche aux alentours de la cinquième place avant de finalement terminer 6ème. En seconde manche, je suis tombé dans le premier tour, et j’ai réussi à revenir jusqu’en 11ème position. La prochaine épreuve est en Italie, je devrais être de retour à 100% donc je vais essayer de viser le podium et pourquoi pas la victoire. Il faut savoir que j’ai rejoint le team en Janvier, donc j’ai débuté ma préparation hivernale très tard; ce n’est qu’une question de temps.
 

Tu évolues également sur le championnat de France Junior, tu as bien roulé à Loon-Plage, mais tu as été déclassé à Gueugnon.

Cette saison, c’est la première fois que je m’aligne sur le championnat de France, et il y a de bons pilotes qui se battent pour la victoire avec moi. L’épreuve de Loon Plage, ça a été un très bon week-end pour moi. Je ne suis pas vraiment un pilote de sable, mais ce 2-2 me rend vraiment fier. À Gueugnon, je n’ai pas eu de chance [Matteo se fera déclasser pour non respect d’un drapeau], mais c’est comme ça; je me concentre sur la prochaine épreuve de ce championnat, qui se disputera à Romagné.
 

Auteur d’un beau 2-2 dans le sable de Loon Plage, Matteo Russi est un client sur le championnat de France Junior cette saison.

Tu as roulé sur quelques épreuves de l’Europe 125 en 2020 et 2021, 2022 c’est en quelque sorte l’année pour montrer ce que tu vaux dans la catégorie. Tu espères quoi en terme de résultats ?

Pour moi, c’est l’année de prouver que je peux me battre pour les places qui comptent vraiment; l’objectif pour l’heure est de donner le meilleur de moi-même, si mon meilleur c’est d’être dans le top 5, alors j’essayerais de faire des top 5. Si je suis en mesure d’aller chercher le top 3, on essayera d’aller chercher le top 3.
 

Vu ton gabarit, j’aurais pensé que tu serais monté en 250 cette année. C’était une option pour toi ?

Monter en 250 cette année était une option car la 125 devient un peu petite pour moi, et je grandis. Mais j’ai décidé de rester en 125 pour une dernière année afin de pouvoir donner le meilleur de moi-même dans la catégorie, et on verra pour la suite l’année prochaine. L’an dernier, j’ai roulé un peu sur la 250 2 temps Fantic, et j’ai également roulé sur le championnat Italien avec; mais pour l’heure, je me concentre sur la 125.
 

Tu as donc effectué des changements assez radicaux en signant avec une équipe Française. Comment s’est passé la transition ?

Actuellement, je vis au team et ça se passe très bien. Vivre en France, c’est vraiment top, surtout car je vis proche de la mer et la météo est vraiment bonne ici. Pendant la semaine, tout ce que je fais, c’est de m’entraîner, manger et dormir; voilà à quoi ressemble ma semaine, mais j’adore ça. Je ne suis plus scolarisé, car la vie étudiante n’est pas compatible avec la vie d’un pilote qui veut devenir professionnel.
 

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