Troisième de l’ouverture de l’international d’Italie à Ponte A Egola, Tim Gajser compte bien défendre son titre Italien ce week-end à l’occasion de la finale qui se tiendra à Arco Di Trento. En 2023, Tim Gajser partira à la conquête d’un sixième titre mondial. En cas de nouvelle couronne, le pilote Slovène égalerait Joël Robert et intégrerait le top 3 des pilotes les plus titrés en championnat du monde, derrière Stefan Everts (10) et Antonio Cairoli (9). À moins d’un mois de l’ouverture de la saison en Argentine, l’officiel Honda HRC donne de ses nouvelles.
Tim, c’était ta première course de l’année, comment s’est déroulée ton intersaison ?
La première course de mondial arrive à grands pas, on y est bientôt. Mon hiver s’est bien déroulé, j’ai pris un plus long break que d’habitude, je n’ai pas roulé au Motocross des Nations donc depuis le 4 septembre je n’avais pas roulé en course. J’ai vraiment hâte de débuter la saison, tout s’est vraiment bien déroulé. Avec le team HRC, on a fait beaucoup d’améliorations sur la moto et j’ai hâte de rouler en Argentine.
Tu es un habitué de l’international d’Italie, tu es champion en titre. Quand on regarde les résultats, il apparaît que quand tu connais du succès sur l’international d’Italie, la saison de grand prix se déroule tout aussi bien.
C’est très important d’être en forme physiquement et prêt pour le début de saison, même s’il n’est pas vraiment nécessaire d’être à 100% dès le premier GP. La saison est longue, on dispute 18 ou 19 grands prix donc il est difficile de rester au top physiquement et mentalement toute l’année. Je pense que je serai aux alentours de 85% en début de saison et que je me construirais avec le temps, pour essayer de terminer l’année au sommet de ma forme. Je me sens bien, on a connu un bon hiver, je suis très motivé; on verra comment tout se déroulera.
Tu as remporté toutes les catégories sur l’international d’Italie. La 125 en 2012, la 250 en 2015 mais également la 450 en 2020 et 2022. Qui seront tes plus gros concurrents cette saison ?
Difficile de se concentrer sur un seul pilote car en MXGP, il y a la crème de la crème, les meilleurs pilotes du monde et dans le top 10, la vitesse est assez similaire entre les pilotes. Il est évident que d’autres pilotes ont tout aussi faim que moi et je pense que ce sera de nouveau une saison très intéressante. J’espère que tout le monde parviendra à rester en un seul morceau jusqu’à la fin pour qu’on se batte jusqu’au bout, ce serait top pour nous comme pour les fans.
Gagner un titre n’est jamais simple, en gagner cinq s’avère presque impossible pour la grande majorité des pilotes. Tu penses qu’il y a encore moyen de t’améliorer ?
Oui. À chaque fin de saison, j’analyse pour savoir où je peux m’améliorer, car personne ne se repose sur ses lauriers, tout le monde analyse ses saisons et en donne un peu plus pour la suivante. À chaque fois, je me dis que si je ne m’entraîne pas plus que la saison d’avant, cela ne sera pas suffisant. Il faut progresser chaque année et on a vraiment fait des progrès cet hiver. Maintenant, il est l’heure d’en découdre.
Tu as déjà une longue histoire avec Honda. Tu penses que tu finiras ta carrière avec eux ?
Très honnêtement, je pense. Je me sens comme à la maison et c’est ce que j’aime le plus, la raison pour laquelle je reste chez Honda. On est ensemble depuis une dizaine d’années, je connais tout le monde au sein de l’équipe. Les gars de l’équipe donnent le meilleur d’eux-mêmes chaque année pour améliorer la moto, il y a beaucoup de gens investis, beaucoup d’ingénieurs Japonais qui travaillent dur pour produire une meilleure moto à chaque année. Je suis très content dans l’équipe, donc je ne vois pas pourquoi je quitterais une équipe qui gagne.
Tu as fait beaucoup pour le sport en Slovénie, aucun pilote Slovène n’a gagné autant que toi et tu as initié beaucoup de nouveaux spectateurs au motocross. Penses-tu être également un précurseur pour la nouvelle génération ?
Je pense. De plus en plus de jeunes s’intéressent à ce sport. Aujourd’hui, les grilles sont pleines en 65cc et en 85cc en Slovénie. Quand j’étais petit, on n’était que 4, donc j’imagine que je suis comme un exemple pour eux. Le sport mécanique n’est pas très populaire en Slovénie mais je pense que les enfants qui me regardent rouler voient qu’il est possible de connaître le succès en Motocross. Beaucoup de gens viennent sur les courses pour me suivre, ainsi que les pilotes Slovènes.
Avec Jan Pancar, la Slovénie a deux bons pilotes pour les nations. J’imagine que c’est frustrant de ne pas avoir un troisième pilote pour se battre au plus haut niveau au MXDN.
En effet. Avec Jan, on roule assez souvent ensemble. Il vient chez moi à Tigaland pour s’entraîner et je pense qu’il est dans une bonne position pour cette année, il a déjà prouvé qu’il était capable de rouler dans le top 5 donc s’il peut franchir un nouveau cap, il pourrait finir sur le podium. Pour les Nations, on est deux bons pilotes, il en manque encore un troisième mais on a juste besoin de trouver un pilote assez solide pour espérer décrocher le meilleur résultat de notre histoire à Ernée cette année.
Tu es encore jeune. Avant la fin de ta carrière, tu penses avoir l’opportunité de rouler sur un grand prix à domicile ?
Je fais le maximum pour que ça arrive. Notre pays est un tout petit pays, un pays assez écolo donc ce n’est pas facile mais il y a des gens qui poussent pour un GP en Slovénie et j’espère qu’il existera avant la fin de ma carrière pour que je puisse rouler sur mes propres terres. C’est quelque chose qui me manque, et j’aimerais vraiment pouvoir expérimenter ça au moins une fois.
