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Dylan Ferrandis “J’ai essayé, mais je me suis pris un mur et je n’y arrivais plus”

Interview: Conférence de presse

Si Dylan Ferrandis enchaîne les podiums cette saison, c’est Jett Lawrence qui empile les victoires. L’officiel Star Racing Yamaha a tout donné dans le sable de Southwick ce week-end, mais les nombreuses heures passées à l’entraînement pour régler sa 450YZ-F auront eu raison de ses capacités à tenir tête lors des manches dans le Massachusetts. Le Français se classe troisième de la journée et compte bien prendre un peu de repos avant Spring Creek. Micro.

Dylan, tu disais sur le podium que tu t’étais entraîné dur avant Souwhtick et que tu étais fatigué. Est-ce que tu vas lever le pied avant Spring Creek ?

Évidemment, on a bien galéré avec la moto en début de saison donc on a dû passer beaucoup de temps à l’entraînement pendant la semaine et on a essayé de faire du mieux qu’on pouvait à chaque fois. Ces dernières semaines, j’ai beaucoup enchaîné et cette semaine encore, on a trouvé de nouvelles solutions sur la moto. Je me suis entraîné dur dans la chaleur en Floride et à un moment, le corps ne peut plus encaisser. Je pense que c’est pour ça que je me suis retrouvé fatigué aussi vite ce week-end, j’ai bien tenté de tout donner dans les deux manches et surtout en seconde manche derrière Jett. J’ai essayé, mais je me suis pris un mur et je n’y arrivais plus, j’ai dû ralentir et rouloter. C’est comme ça, parfois c’est dur de ne pas s’entraîner mais cette semaine, je pense que je vais me reposer un petit peu maintenant qu’on est bon avec la moto, je vais peut être moins m’entraîner car en Floride, il fait très chaud et c’est dur physiquement.

À quoi penses-tu pendant une course dans ces conditions ? Tu essayes de gérer l’aspect physique ?

Ce week-end oui, j’essayais de gérer mon énergie mais d’habitude ce n’est pas le cas, je ne pense à rien de particulier si ce n’est à l’écart qui me sépare des mecs de devant, et des mecs de derrière. J’essaye d’aller le plus vite possible en restant en contrôle. Je fais ce sport depuis tellement de temps que j’ai l’impression de ne même plus avoir besoin de penser, c’est devenu tellement naturel. Je pense probablement à plein de trucs mais je n’y prête même pas attention. Quand tu roules, tu te retrouves dans ta zone et tu ne penses à rien de particulier, tu fais ce que tu fais à l’entraînement, ce que tu as fait toute ta vie en fait. Sous le casque, tu te concentres sur les choses importantes en rapport avec ta course.

Dylan était parti en tête en seconde manche, mais le pilote Français sera rapidement repris

Que veux-tu que ton mécanicien t’écrive sur le pitboards pendant les manches ?

J’aime savoir l’écart qu’il y a entre le mec qui est devant, et le mec qui est derrière. J’aime aussi savoir dans quel secteur de la piste je suis trop lent mais sinon, j’ai juste mes temps au tour. Nous pilotes, on pourrait presque rouler sans pitboard. Si tu n’es pas premier, tu sais ce que tu dois faire: aller plus vite pour essayer de doubler le mec de devant. Ton mécanicien ne peut pas vraiment te donner des informations de dingues. Parfois, oui, si tu n’as pas vu une trajectoire sur la piste ou si tu dois envoyer un saut en particulier mais la plupart du temps, il faut juste ouvrir en grand si tu n’es pas premier.

Un mot sur la sortie de grille de Jett en seconde manche ?

Je me demandais quelle place j’allais prendre sur la grille pour la seconde manche, et j’ai demandé à Jett s’il avait prévu de serrer à droite où à gauche en sortie de grille. Il m’a répondu “à gauche”, car son coéquipier Chase était de l’autre côté de la niche à sa gauche et j’ai répondu “Okay, donc je me place à côté de toi” [rires]. On déconnait. On ne se fait pas de crasses. Je pense que Jett pourra vous le dire, j’étais devant lui au départ et je n’ai pas essayé de le serrer ou de faire quoi que ce soit de dangereux.

Un quatrième podium en 6 épreuves disputées sur l’outdoor

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