USA

Jason Anderson “je continue à tout donner, comme si j’étais toujours en bataille pour le titre”

Jason Anderson “je continue à tout donner, comme si j’étais toujours en bataille pour le titre”

À six épreuves de la fin du championnat, et avec 51 points de retard sur Eli Tomac, Jason Anderson n’y croit plus. Neuvième à Daytona après des frictions avec Malcolm Stewart, contraint à l’abandon sur une chute à Detroit, et sorti par Justin Barcia à Indianapolis, le pilote Monster Energy Kawasaki a concédé 45 points à Eli Tomac en l’espace de trois rounds. Il faudra reprendre – en moyenne – 8.5 points par épreuve à Eli Tomac lors des dernières épreuves pour détrôner le pilote Star Racing Yamaha, et la tâche s’annonce difficile, voire impossible, vu la forme affichée par Eli Tomac cette année. 

Jason Anderson – Gypsy Tales: “Ces trois dernières semaines ont été un vrai merdier pour moi, c’est le moins qu’on puisse dire. C’est difficile à avaler mais en même temps, je n’ai rien lâché. La seule chose que je peux faire pour l’heure, c’est m’améliorer pour les prochaines saisons. Il faut que je continue à tout donner, comme si j’étais toujours en bataille pour le titre, que je continue à construire les fondations, trouver ma vitesse, apprendre de cette moto, apprendre de cette nouvelle équipe; comme ça je serai prêt pour les prochaines années. Sur l’outdoor, j’ai beaucoup à prouver; je n’ai jamais gagné d’épreuve en MX, j’ai signé 20 ou 30 podiums mais je n’ai jamais gagné et je veux pouvoir rayer ça de ma liste, je veux être présent devant sur l’outdoor toute la saison et je veux me remettre dans le bain ensuite, retourner au travail, et préparer la prochaine saison de Supercross. Tout peut arriver, mais il faudrait vraiment qu’une catastrophe arrive à Eli pour qu’il passe a côté du titre. […]

Il y a une chose cette saison à prendre en compte, ce sont les nombreux changements d’équipes à l’intersaison. Prends par exemple Malcolm Stewart. Il travaille désormais avec Aldon Baker, et il se dit qu’il travaille bien plus dur qu’il n’a jamais travaillé auparavant; de fait, il se dit qu’il a beaucoup à prouver. Il y a beaucoup d’agressivité dans son pilotage, dans sa mentalité, il se dit qu’il est là pour être devant et c’est du coup bien plus dur de rouler contre un gars comme lui. Il n’a jamais été dans la position ou une équipe l’a signé pour deux ans; il travaille dur, et il veut que ça paye, donc voilà d’où vient son agressivité. De mon côté, je sais que je suis beaucoup trop impatient, et c’est vraiment quelque chose sur lequel je dois travailler; mais c’est difficile. Et puis il y a Justin Barcia; Justin, c’est Justin, c’est le joker de la catégorie, tu ne sais jamais ce qui t’attend avec lui. […]

Je pense que tout va se calmer, on a connu trois semaines de dingue, et on a vraiment besoin de faire deux courses calmes pour que tout retombe, pour que tout revienne à la normale. La façon dont le championnat s’est joué ces dernières semaines, ouai, ça craint. En réalité, ça aurait été cool si plus de pilotes avaient pu venir se mêler à la bataille pour le championnat. Honnêtement, si Eli m’avait eu sur son dos toute la saison, et m’avait battu de 3 points en fin d’année, ça aurait été bien plus facile à accepter que de le voir me battre avec une telle marge d’avance.

Je dis toujours que le niveau affiché est dingue, si Eli, Malcolm et les autres n’étaient pas là, mes victoires ne seraient pas aussi spéciales. Il faut que ces mecs soient là. Quand je me suis battu avec Ken Roczen à Oakland, et que j’ai gagné, ça a rendu cette course vraiment spéciale pour moi. Si j’avais gagné cette année-là en étant tout seul devant, je me serais ennuyé. Cette agressivité en piste, ça montre à quel point on veut tous gagner; c’est de l’ego, on veut se faire de l’argent, et monter sur ce foutu podium … […]”

Retour