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Jeremy Martin “je ne suis pas encore prêt pour rouler en 450”

Jeremy Martin “je ne suis pas encore prêt pour rouler en 450”

Pris en “flagrant délit” après son podium à Salt Lake City.

Alors qu’il participait à la “conférence de presse” d’après course via l’application “Zoom” (Covid-19 oblige), Jérémy Martin avait assuré que sa présence à l’aéroport alors qu’il était sur le point de se faire sortir de la catégorie 250 n’était qu’une coïncidence. “Je suis venu récupérer quelqu’un” avait affirmé le pilote Geico Honda. Moins de 24 heures plus tard, le communiqué officiel tombait du côté de chez Geico Honda.

Oui, Jeremy Martin a mis un terme à sa saison 2020 pour pouvoir continuer à rouler en 250 en 2021, et toujours pour le compte de l’équipe Geico Honda. Entre ça ou rien en 450, le choix était vite fait pour Martin qui s’est expliqué plus en détails sur les raisons pour lesquelles il a décidé de retarder sa montée en 450 d’une année supplémentaire. Business is business.

Jeremy Martin – SwapMotoLive

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“C’est en lisant un article posté sur RacerX pendant la pause que j’ai appris que j’étais sur le point de me faire sortir de la catégorie 250. J’ai fait mes recherches et j’ai été surpris de voir que c’était bel et bien le cas.

J’ai signé un contrat de 3 ans avec Geico quand je me suis blessé au dos. J’ai 27 ans, j’aimerais rouler en 450 mais personne ne m’a fait d’offre et tous les mecs ont déjà des contrats pour la saison prochaine. Quand la saison de Supercross a débuté à l’est, j’ai demandé à mon équipe s’ils étaient au courant de ma situation, ils l’étaient, mais ils voulaient se concentrer sur cette saison pour tenter de gagner le championnat.

À partir du moment ou je me suis pris la botte de paille à Atlanta, j’ai compris que mes chances de titre venaient de s’envoler. L’équipe est prête à me soutenir pour ma “seconde” saison de contrat depuis mon retour, 2021.

C’est dommage mais je suis content d’avoir le soutien de Geico pour une année supplémentaire car je ne suis pas encore prêt pour rouler en 450. Il faut être réaliste. Cette année, c’est une année de reconstruction. Je veux gagner, c’est sûr. Est-ce que je dépasse même les pronostics ? Je pense, si l’on regarde d’où je reviens. Est-ce que j’ai assez roulé en 250 pour pouvoir faire la transition en 450 ? Oui. J’ai roulé un peu en 450 et j’ai eu du succès mais pour pouvoir gagner des courses et connaître le succès en 450 il faut avoir un team usine derrière soi.

Après Daytona, j’ai parlé à l’équipe pour leur dire qu’on se rapprochait de l’échéance mais le Covid-19 est arrivé et tout a été retardé donc je n’ai pas eu l’occasion d’annoncer ça plus tôt, Indianapolis aurait du être mon dernier Supercross de la saison.

J’ai participé à la “conférence de presse” audiovisuelle après l’épreuve de Salt Lake, j’avais demandé à mon équipe ce que je devais dire car je savais qu’à cette heure-là, j’allais être à l’aéroport au Minnesota et je me demandais s’il fallait que je participe à la conférence. Ils m’ont dit que j’étais obligé d’y participer et je savais que quelqu’un allait me poser la question. Je ne savais pas quoi dire, je ne voulais pas mentir. Autant je voulais dire la vérité, autant, il fallait que cette dernière soit dévoilée de façon appropriée via le biais de Geico Honda, publiquement. J’ai dû mentir sur le moment et dire que j’allais juste chercher quelqu’un à l’aéroport.

Rien n’aurait changé si j’avais gagné à Salt Lake. Je ne veux pointer personne du doigt, mais cette saison, il y a un pilote, qui roule et qui gagne en 250, et qui a fait la même chose que moi, mais l’an dernier … Pour moi, c’était important d’être honnête. J’aime rouler, mais c’est aussi un business pour moi. Certaines personnes ne vont peut-être pas apprécier mon choix, mais c’est mon travail, ma carrière, ma vie …

Le but, c’est d’utiliser cette fin de saison pour continuer de se reconstruire et d’aller chercher les titres en 2021, la dernière année en 250, et la dernière année avec Geico Honda. Les gens savent que je suis bon en Outdoor, mais ils attendent de voir les pièces du puzzle réunies avec le Supercross. Les constructeurs veulent nous voir faire du résultat en Supercross, c’est le nerf de la guerre.

Je n’ai pas peur de travailler dur à l’entraînement et c’est ce qui paye en plein été sur la piste, quand tu fais 2 manches de 30 minutes + 2 tours. Le Supercross, c’est plus une question de finesse, de technique; si tu fais une erreur, tu n’auras pas beaucoup de temps pour rattraper le temps perdu. Par exemple, Sexton est tombé dans le premier tour ce weekend et il n’a eu que 15minutes + 1 tour pour revenir. Si tu tombes dans le premier tour, le temps de te relever, les autres sont déjà trop loin, tu ne peux pas vraiment revenir comme en outdoor….”

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