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Jett Lawrence “se remettre en question, et revoir nos décisions”

Interview: Conférence de presse

Même dans un “mauvais” jour, Jett Lawrence parvient à accrocher une seconde place et à augmenter son avance de 10 points au championnat. Second à Anaheim 2 – malgré deux chutes lors des manches – le pilote Australien aborde la pause avec 16 points d’avance sur son nouveau dauphin, Cameron McAdoo. En clair, Jett Lawrence a déjà une belle petite marge d’erreur après trois épreuves. Micro

Jett, tu étais le centre de l’attention ce week-end. Comment fais-tu pour aborder ce genre d’épreuve comme si c’était une course comme les autres, avec ton équipe, ou encore avec cette marque de fringues qui t’a mis encore plus sous le feu des projecteurs  ?

Je pense que le plus important au sein de cette équipe, c’est qu’on sait qu’on a une très bonne moto sous mes fesses et qu’en plus, au sein de ce groupe, on se sent vraiment tous très bien ensemble. Aujourd’hui, il est clair que les gars de l’équipe étaient beaucoup plus calmes que moi tout au long de la journée. En arrivant ici, ils m’ont fait beaucoup de reproches tout au long de la journée; en fait ils ont tout fait pour que je reste les pieds sur terre – et humble – avec tout ce qu’il se passait autour [rires].

On est comme une famille au sein de cette équipe, et c’est ce qui rend les journées beaucoup plus faciles. Le but, ce n’est pas d’arriver sur une course et d’en faire tout un plat pour se stresser encore plus. L’équipe m’aide à rester calme, frais, et dispo !

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Comment se sont passés ces deux premières finales d’Anaheim 2 pour toi ?

Lors de la première finale, j’ai pris un mauvais départ. J’étais troisième, ou quatrième, par là. Je me sentais bien, les autres roulaient vite parce que le tracé avait été refait, donc on allait tous à Mach 10 partout. J’ai doublé Stilez Robertson, et j’ai été en mesure de doubler Levi Kitchen au même endroit, je me suis ensuite lancé à la poursuite de RJ Hampshire. Je l’avais rattrapé et j’ai été surpris à l’approche du petit dragon’s back et j’ai glissé; ça m’a éjecté de ma moto.

En seconde manche, un nouveau mauvais départ. J’ai suivi Stilez Robertson dans le virage à droite après ce long enchaînement et un autre pilote a décidé de recouper à 90%, et d’aller tout droit. Je me suis fait tacler et ça m’a fait sortir de la piste, ce n’était pas vraiment le pied. De là, il fallait reprendre du terrain et remonter à travers le paquet; j’ai dû enrouler le double saut d’arrivée à deux reprises parce que deux pilotes sont tombés juste avant l’appel. Je me suis dit “Okay, donc on en est à ce point-là, c’est vraiment la misère” [rires]. Cette finale était vraiment chaude. Lors de la dernière manche, c’était niquel avec un bon départ et – pour une fois – j’ai pu m’extirper et rester loin des problèmes.

Parle nous de cette collaboration avec Anti Social Club ce week-end. C’était cool, comment c’est arrivé ?

J’étais super content quand j’ai appris que j’avais une tenue en collaboration avec Anti Social Club pour ce week-end. Cette marque, ça faisait longtemps que je la voyais, une marque streewear qui fait des collab’ avec Suprème, et tout ça. J’ai vu la tenue pour la première fois le mercredi, et j’étais trop content.

C’est vraiment ce qui est cool avec Alpinestars, ils sont ouverts pour essayer de nouvelles choses. Ils sont d’accord pour essayer de nouvelles collaborations qui sortent de l’ordinaire. Je pense que beaucoup de marques ne voudraient pas faire ça, parce qu’ils veulent que leur logo soit bien visible, en gros.

La tenue en jetait vraiment. On a fait quelques shoots pour Anti Social Club, c’était cool vu que c’était leur première collab’ sur une course de Supercross. L’expérience était bonne, j’espère qu’on pourra en refaire à l’avenir avec d’autres marques, pour pouvoir en ramener d’autres vers le milieu du Motocross.

Après cette première finale, quand tu ne réalises pas vraiment la course que tu voulais et que tu te retrouves face à une caméra en live pour une interview, tu te dis quoi ?

Honnêtement j’ai trouvé ça stupide parce que j’ai terminé troisième et j’ai été interviewé. Quand tu gagnes, c’est cool, tu fais l’interview, mais quand tu termines troisième, tu rentres au camion, tu ne fais pas d’interview. Je ne suis pas vraiment d’accord avec ce genre de procédé. M’interviewer ? Je trouve ça assez injuste pour les autres pilotes. À chaque épreuve, il y a un mec qui termine troisième et on ne va pas faire d’interview pour autant. Je comprends que c’est parce que j’ai la plaque rouge de leader du championnat mais s’ils font tout pour gaver les gens avec mon nom, ces derniers vont commencer à en avoir marre de moi et vont me détester [rires]. Que celui qui gagne la course passe par la case interview. En faire une avec moi, c’était inutile, ma course était à chier.

C’est quoi les plans pour la pause, après tout le drama qui est arrivé en piste ce soir ?

Je pense qu’on va surtout se concentrer sur nos parties de golf [rires]. Juste pour se reposer un peu, et laisser les gars de la côte Est en découdre. On va en profiter pour se remettre en question, revoir nos décisions; les miennes  surtout. Ensuite, on ira à Oakland avec le plein d’énergie et on essayera de rester en un seul morceau là-bas, on verra comment ça se passera.

Jett Lawrence “se remettre en question, et revoir nos décisions”
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