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Stephen Rubini “J’ai les capacités pour rouler devant”

Stephen Rubini “J’ai les capacités pour rouler devant”

Redescendu en Europe 250 en 2019 après une saison de mondial MX2 difficile en 2018, Stephen Rubini n’était pas passé bien loin du titre Européen. Cette saison, le Français faisait son retour en mondial; en bataille avec les pilotes usines, Stephen a franchi un cap indéniable aux côtés d’Yves Demaria en parvenant à placer sa Honda Assomotor dans le top 10 du mondial MX2. 2021, nouvelle saison, et nouveaux objectifs: venir jouer des coudes pour intégrer le top 5 à chaque épreuve. Micro.

Stephen, en début de saison, ton objectif était de viser le top 10. Objectif atteint. Une belle saison pour toi, j’imagine ?

Oui, le top 10, c’était l’objectif. C’est la meilleure saison que j’ai faite en mondial MX2, mais je suis quand même loin de mon objectif final.

Avec quelques tops 5 cette année, j’ai pris conscience que je pouvais me battre pour y être beaucoup plus régulièrement avec un bon hiver et un bon suivi, alors on va travailler pour ça.

Tu sembles avoir franchi un cap, et quelque chose me dit qu’Yves Demaria y est aussi un petit peu pour quelque chose ?

Oui. Le fait de redescendre en Europe 250 la saison dernière ma fait prendre conscience d’énormément de choses, notamment qu’il faut travailler dur pour avoir sa place dans ce monde car les places sont chères. Nous ne sommes que des numéros, si tu n’es pas bon, ne t’inquiète pas, quelqu’un d’autre prendra ta place (rires).

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Cette année j’ai connu un début de saison difficile avec des blessures contractées pendant l’hiver et du coup, j’ai décidé de contacter Yves. Yves a accepté de m’aider, ce qui était vraiment super, c’était bon d’avoir quelqu’un de motivé pour relever ce challenge.

On a pris le travail en cours de route, et forcément on ne pouvait pas changer du tout au tout, mais on a fait le maximum pour s’en sortir le mieux possible et signer les meilleurs résultats possibles.

On a vu tes principaux adversaires de l’EMX monter également en MX2 cette saison. Un mot sur la différence de niveau entre l’Europe 250 et le mondial ?

On peut voir que Roan Van de Moosdijk est devant, il fait des podiums. Alberto Forato aussi a roulé vraiment fort cette saison avant de se blesser.

Le niveau et très relevé en mondial, très homogène, le départ et tellement important. C’est ce que j’ai remarqué cette année, si tu ne pars pas devant, tu ne peux pas espérer remonter dans le top 5, du moins, c’est très compliqué.

Saison particulière, format particulier. Qu’as-tu pensé de ce format condensé en un jour ? Et de ces triples GP ?

Cette année a été compliquée pour tout le monde, et j’espère que ça ira pour le mieux. Infront Moto Racing ont fait leur possible pour nous sortir un championnat, ce n’était pas gagné. Le format sur un jour ma plu, mais c’est un peu court pour pouvoir essayer de faire certaines choses lors des essais et des chronos, c’est 45 minutes, mais tu n’as pas le temps du samedi pour te préparer pour les courses du dimanche.

En ce qui concerne le format avec 3 courses, on a dû faire avec, mais c’était quand même vraiment long de rester 10 jours sur le même circuit. On faisait trois courses, sur exactement la même piste, ou presque. Quand tu arrives au paddock après la dernière manche du dernier Grand Prix, tu es content (rires).

Sur la préparation des circuits, on a quand même vu des circuits bien défoncés le lendemain des épreuves Européennes, moins refait que par le passé. Pour toi qui roulais en Europe la saison passée, ça devait être assez différent des autres années ?

Oui. Les pistes étaient bien défoncées cette année pour nous le dimanche après les épreuves de l’Europe. Ils ne refaisaient que – peut être 30 ou 40 pourcent du circuit – c’est très peu. On arrivait sur une piste déjà défoncée de la veille et il fallait prendre nos marques le plus rapidement possible, ce n’était pas facile.

Certaines pistes étaient vraiment dangereuses, on a pu le voir avec le nombre de pilotes blessés. Le nouveau format trois courses, additionné aux circuits défoncés, rapides et dangereux … Ce n’est pas facile.

Infront vient juste de sortir le calendrier 2021, ça te semble faisable, à l’heure d’aujourd’hui ?

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Je pense que oui, ça doit pouvoir être faisable.

InFront Moto Racing ont déjà retardé un peu la saison, le premier GP est oversea, puis on aura un peu de temps avant d’aller en Italie. Le reste des GP oversea sont prévus plus tard dans la saison. Alors oui, c’est sur, 2021 sera encore une année compliquée, mais on doit faire avec. C’est compliqué pour tout le monde.

Quels sont les plans pour 2021 ? On discute avec quelques équipes ?

Oui, on a discuté avec plusieurs teams. Il y a beaucoup de choses à prendre en compte. L’année prochaine, j’aimerai faire de très bons résultats, donc avec le coach, il nous faut une bonne équipe, motivée, comme nous !

Si je te demande quel a été ton meilleur moment de la saison 2020, tu me réponds quoi ?

Je pense que c’est Faenza, round 2. Je fais 5-7 dans les manches et je termine 6ème du général de la journée. Un autre bon souvenir, pas très vieux d’ailleurs, à Arco Di Trento Round 3, je finis 5ème en première manche. C’est une course dans laquelle je suis bien parti, et je suis resté au contact du second, troisième et quatrième.

Sur quoi on doit travailler à l’intersaison pour intégrer régulièrement ce top 5 ?

Alors je suis très motivé pour bosser cet hiver. Je crois en moi, je crois en mon coach. J’ai les capacités pour rouler devant et on va mettre les choses en place pour y arriver, devenir encore plus professionnel, faire un travail rigoureux, et donner le meilleur de soi-même tous les jours.

Images: Assomotor Honda / Niek Kamper

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