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Eli Tomac “Je n’aurais pas signé un nouveau contrat si je ne pensais pas pouvoir décrocher le titre”

Eli Tomac “Je n’aurais pas signé un nouveau contrat si je ne pensais pas pouvoir décrocher le titre”

Le transfert le plus attendu de l’intersaison a récemment été confirmé. Eli Tomac rejoint Dylan Ferrandis chez Star Racing Yamaha pour partir à la conquête d’un énième titre AMA en 2022. Nouvelle équipe, nouvelle machine, mais objectifs inchangés.

Alors Eli, c’est ton premier jour avec l’équipe Monster Energy Star Racing Yamaha ?

Oui, c’est mon premier jour avec l’équipe Star Racing Yamaha et nous sommes en train de tout décomposer. On commence par du testing en motocross en ce moment. On essaye d’avoir une bonne base et commencer par le Motocross, ça nous donne un peu plus de marge de manœuvre pour savoir dans quelle direction aller. On ne s’est pas directement jeté dans le feu de l’action. On commence par un peu de Motocross et peut-être qu’en fin de journée demain, on ira sur une piste de Supercross. Jusqu’à présent, tout va bien. C’est très cool et c’est rafraîchissant en tant que pilote même si ce n’est pas la raison pour laquelle j’ai fait ce changement d’équipe.

Parfois le changement a du bon, pas vrai ?

C’est vrai. Avec ce nouveau changement, c’est plus simple de se lever le matin et d’aller au travail. C’était quelque chose que j’attendais avec impatience. Je pense que Star Racing Yamaha peut me donner, en tant que pilote, un package vraiment compétitif à la fois en supercross et en motocross. Dylan Ferrandis a rencontré beaucoup de succès en motocross cette année, alors quand je vois ça, ça me donne confiance pour l’avenir.

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Tu fais maintenant partie d’une nouvelle équipe et tu vas rouler sur une nouvelle moto mais tu ne seras pas seul, tu auras tout le staff de Yamaha avec toi.

Oui. C’est un effort d’équipe au complet et de par sa taille, c’est une grande équipe. Il y a au moins huit personnes qui viennent lors d’un week-end de course et il y a même deux autres personnes qui restent pour travailler à l’atelier. Il y a beaucoup de gars qui roulent avec toi sur le terrain. Il y a aussi beaucoup de gars de l’équipe qui sont impliqués et qui participent à l’effort collectif.

Ce ne sont que tes dix doigts et tes dix orteils qui te maintiennent sur la moto. En tant que pilotes, vous vous devez être précis en piste.

Oui, c’est un sport de précision. Lors d’une course sur asphalte, ils utilisent beaucoup les mêmes trajectoires, même si c’est tout de même difficile. En Motocross, il faut entraîner son cerveau au bon timing. C’est pareil en Supercross. Il faut tout calculer, comme la distance à sauter, l’ouverture des gaz, il y a la perception des distances qui doit aussi être prise en compte. Si tu te rates d’un mètre sur un saut, tu risques de chuter.

Et si tu es fatigué et que tu ne peux plus t’accrocher au guidon comme tu le voudrais, c’est juste … pas de chance ?

Oui (rires).Il faut continuer quand même et pour nous, il n’y a pas de structure pour nous protéger. C’est ce qui rend le supercross si difficile. Si tu fais une erreur, tu vas finir au sol. C’est éreintant de faire ça pendant 20 ou 30 minutes, mais c’est aussi super fun. Je n’ai toujours pas trouvé quelque chose qui se rapproche de la montée d’adrénaline que l’on ressent lorsqu’on est sur une moto et qu’on s’envole sur les sauts; c’est vraiment un feeling dont on devient accro.

Dernièrement, tu as dit que tu aimais toujours la compétition, chasser les drapeaux à damiers, t’efforcer à être le meilleur pilote possible. Tu n’es pas usé par tout ça ?

Non, et c’est pourquoi je continue à le faire. C’est un peu comme ce que je viens de dire, je n’ai rien trouvé d’autre qui me donne ces sensations. Je ne peux pas retrouver ces sensations avec autre chose. Je suis aussi un compétiteur dans l’âme, et c’est pourquoi je continue à faire du supercross et du motocross. C’est quelque chose dont il est difficile de se détacher une fois qu’on en est tombé amoureux.

Ces derniers mois, tu as parlé du fait que tu es devenu plus vieux, plus sage et plus mature à propos de ton approche de la compétition.

C’est ce qui arrive, on vieillit et on voit les choses différemment. Quand je suis sur la grille de départ, je suis un peu plus calme maintenant. Avec les années, on découvre ce qui marche et ce qui ne marche pas, donc je pense que ça fait partie de la capacité à garder son calme aussi. Je ne sais pas s’il y a une ligne directive à laquelle on peut se référer dans notre sport, mais oui, je vieillis un peu et je sens que je peux tout à fait être compétitif jusqu’à mes 30 ans dans ce sport. J’aurai 28 ans en novembre. On va tout donner la saison prochaine, c’est une certitude.

L’ouverture de la saison 2022, c’est dans trois mois. Ce n’est pas beaucoup de temps. Quels sont les plans pour toi et l’équipe en octobre, novembre et décembre ?

Le plan, c’est de commencer ici dans le Colorado, puis d’aller en Floride et d’y passer un peu de temps parce que l’équipe est basée au nord de Tallahassee, en Floride, juste à côté de l’ancienne propriété de Ricky Carmichael. C’est notre nouveau point d’attache, donc beaucoup de testings seront faits en Floride. En décembre, on ira en Californie. En fait, on sera un peu partout, ce qui est bon pour faire du testing, et pour préparer les épreuves, être sur différents circuits.

Ce sera génial de retrouver tout le monde à Anaheim en Janvier, pas vrai ?

J’ai hâte d’y être. L’an dernier, on n’a pas pu faire l’ouverture à Anaheim. Anaheim, c’est un peu comme le Daytona 500 pour nous. Anaheim, ça créé tout ce buzz, et j’ai vraiment hâte d’y être.

Peux-tu remporter le titre de champion de Supercross en 2022 ?

Oui, je le peux. C’est totalement faisable. Je n’aurais pas signé un nouveau contrat si je ne pensais pas pouvoir décrocher le titre; et en tant qu’équipe, on peut le faire. La seule chose que nous visons, c’est la victoire.

Interview: Communiqué de presse – Eric Johnson

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